le Mardi 10 décembre 2024
le Vendredi 8 novembre 2024 12:00 Acadie et Francophonie

Soutenir les créateurs francophones en situation minoritaire

Le programme Créateurs en Série soutient les créateurs émergents qui créent une série destinée à la tranche d'âge des 16-25 ans.  — PHOTO : Createursenserie.ca
Le programme Créateurs en Série soutient les créateurs émergents qui créent une série destinée à la tranche d'âge des 16-25 ans.
PHOTO : Createursenserie.ca
Créateurs en Série, un programme de financement collaboratif entre Unis TV et TV5, est à la recherche de créateurs émergents souhaitant financer et créer leur propre minisérie télévisée.
Soutenir les créateurs francophones en situation minoritaire
00:00 00:00

Une scène de Banni, la mini-série en 6 épisodes de 2023 de Maxime Beauchamp.

PHOTO : Wookeyfilms.com

Véronique Légaré, chef des contenus, explique que le programme offre un soutien supplémentaire aux créateurs francophones en milieu minoritaire sous la forme de trois places garanties pour les francophones hors Québec. 

«À l’instant, il y a 50 % de nos lauréats qui viennent de ces créateurs-là [francophones en situation minoritaires], qui nous sont très chers, mais je dois dire qu’ils sont difficiles à joindre. Ça me fait plaisir qu’on (elle et Le Courrier) se parle aujourd’hui, d’utiliser votre tribune pour essayer de les rejoindre davantage», déclare Lévesque.

Mme Légaré explique que TV5 et Unis TV se sont fait un point d’honneur d’offrir un soutien aux créateurs francophones en situation minoritaire et qu’elle est heureuse de représenter la diversité des cinéastes francophones. 

La chef de contenus a également dit qu’ils sont fiers de mettre en valeur les différents accents et cultures du monde francophone, et qu’elle cherche à éviter de cantonner les histoires acadiennes dans des documentaires historiques.

«On n’a pas envie de parler de l’Acadie en faisait encore nécessairement l’historique des Acadiens et puis parler du folklore acadien, mais on a envie tout simplement de voir les Acadiens à l’écran. On a envie de les entendre, entendre leur voix derrière l’écran», dit Mme Légaré.

Le créateur franco-ontarien Maxime Beauchamp, ancien participant au programme et auteur de Banni, affirme que le programme a été pour lui une expérience unique et positive. «Créateurs en Série est vraiment une excellente opportunité pour expérimenter en tant qu’artiste», partage M. Beauchamp. 

«Unis TV te donne une grande liberté, mais aussi tu apprends comment travailler avec des restrictions, ajoute-t-il. C’est la première fois que j’ai la chance de travailler avec un diffuseur, avoir les commentaires d’un diffuseur et puis apprendre à écrire et réaliser pour un public.» 

«En cinéma, il n’y a pas de règles. Tu peux faire n’importe quoi, un film de 10 minutes ou 45 minutes. En cas de web-série comme ça, il faut que ça rende dans des classes plus spécifiques, puis ça te permet de te rendre un peu plus créatif.»

Maxime Beauchamp, l’un des participants de 2023 de Créateurs en Série

PHOTO : Guillaume Boucher

Le programme recherche des candidatures pour des miniséries d’un minimum de six épisodes, de six à 12 minutes chacune, destinées aux jeunes de 16 à 25 ans. Cette année, la date limite de dépôt des candidatures au programme est fixée au 15 novembre.

La série de M. Beauchamp, Banni, suit un comédien critiqué pour une blague homophobe, qui retourne dans sa maison familiale après le décès de sa mère. L’histoire suit la reconnexion entre le protagoniste et son frère homosexuel, dont il s’est éloigné, et le processus de collaboration entre les deux pour organiser les funérailles de leur mère. 

«Les cinq dernières années, il y a eu une vague de vouloir raconter des histoires qui sont de la diversité […] je trouve ça de le fun. C’est sûr qu’il peut en avoir plus, mais ce qu’il faut, c’est plus d’opportunités de travailler», dit Beauchamp. 

«La meilleure façon de former quelqu’un, c’est d’aller travailler, d’aller faire des choses, d’aller apprendre, alors juste avoir plus de projets nous permet de travailler plus puis s’améliorer beaucoup plus vite», conclut-il.