le Samedi 30 septembre 2023
le Vendredi 18 novembre 2022 11:18 Acadie et Francophonie

La Francofête en Acadie : un événement essentiel pour le milieu culturel

Marion Cousin, coordinatrice de la programmation du Conseil communautaire du Grand-Havre (CCGH), a reçu le prix Louis Doucet au nom du CCGH. « On est super content, annonce Mme Cousin. D’être récompensé pour son travail, surtout en ce moment dans une année post-pandémique, ç’a encore plus de signification ». La démarcation à été remise lors de la 26e édition de la Francofête en Acadie. — PHOTO - Jean-Philippe Giroux
Marion Cousin, coordinatrice de la programmation du Conseil communautaire du Grand-Havre (CCGH), a reçu le prix Louis Doucet au nom du CCGH. « On est super content, annonce Mme Cousin. D’être récompensé pour son travail, surtout en ce moment dans une année post-pandémique, ç’a encore plus de signification ». La démarcation à été remise lors de la 26e édition de la Francofête en Acadie.
PHOTO - Jean-Philippe Giroux
Le festival de La Francofête en Acadie est parfois méconnu par le grand public, pourtant il s’agit de l’un des rendez-vous majeurs du marché des arts de la scène en Atlantique et une occasion unique pour les organisateurs de spectacles de planifier leur programmation artistique.
La Francofête en Acadie : un événement essentiel pour le milieu culturel
00:00 00:00

Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

Des délégués de l’industrie se sont réunis au Théâtre Capitol à Moncton et au Centre des arts et de la culture de Dieppe, du 1er au 5 novembre, pour assister aux 36 vitrines officielles ainsi qu’aux autres spectacles inclus dans la programmation. 

Il s’agit d’un rassemblement clé pour les organisateurs de spectacles afin de magasiner pour des artistes acadiens et canadiens à faire découvrir au grand public.

Ronald Bourgeois, l’un des quatres participants du Cercle d’auteurs soulignant les 30 ans des Coups de cœur francophones de l’Université de Moncton.

PHOTO - Jocelyne Vautour (gracieuseté)

« Je trouve ça dommage que ce soit peu connu du public parce que, pour nous, c’est super important dans notre année et notre programmation », précise Marion Cousin, coordinatrice de la programmation du Conseil communautaire du Grand-Havre (CCGH). 

L’événement rassemble une panoplie d’organisateurs. Marcel Aymar, directeur de la programmation du Congrès mondial acadien (CMA) 2024, était au rendez-vous pour assister aux vitrines, prendre contact avec les agents et rencontrer les artistes en amont du CMA. 

Il fait remarquer qu’il est facile de se fier aux vidéos et pré-enregistrements disponibles sur Internet pour se faire une opinion sur un artiste, mais « de le voir en réel, devant un public, ça fait toute une autre impression ». 

La Francofête en Acadie est une opportunité pour les diffuseurs de se retrouver afin d’organiser des tournées interrégionales et de discuter des enjeux liés à la programmation. 

C’est aussi l’occasion de proposer des solutions concernant la réticence du public à retourner en salle de spectacle. 

« On essaie de comprendre ce qui se passe au niveau du public parce que, juste à la reprise au début de l’automne de l’année passée, les gens avaient hâte de ressortir, car ils n’ont pas pu sortir pendant un long moment, raconte Mme Cousin. Et, ça, c’est un peu retombé aujourd’hui, et donc il faut qu’on réfléchisse aux manières qu’on peut donner envie aux gens [de revenir]. »

 Originaire du sud-ouest, Jacques Surette a fait partie de la soirée Onépascouchés en chanson du 4 novembre.

PHOTO - Jocelyne Vautour (gracieuseté)

Penser à la jeunesse

Juliana Barnard, responsable du développement scolaire et communautaire du Conseil scolaire acadien provincial (CSAP), assiste à la Francofête depuis 2012. 

Elle y était cette année en tant que représentante du CSAP, membre du réseau scolaire Cerf-volant. 

Le festival lui permet de découvrir les spectacles disponibles et d’en discuter avec les autres membres du réseau. Ensemble, ils choisissent une dizaine de spectacles qui seront offerts dans toutes les écoles de l’Atlantique.

Mme Barnard avoue qu’il serait difficile d’atteindre cet objectif de programmation sans un tel événement en présentiel. 

Dans le cadre de la Francofête, des jeunes de chacun des conseils scolaires membres ont eu la chance de participer à l’événement Flash Culture. 

Les élèves ont assisté à différentes vitrines, y compris des spectacles jeunesse, pour aider l’équipe de Cerf-volant à sélectionner des spectacles pour la prochaine année scolaire. 

Mme Barnard mentionne qu’un nouveau comité a été formé cette année lors de l’événement culturel pour planifier les prochaines éditions de Flash Culture en collaboration avec les jeunes.

Ryan Doucette lors du spectacle Onépascouchés en humour. 

PHOTO - Jocelyne Vautour (gracieuseté)

Les artistes en profitent 

Lors du festival, les artistes acadiens de la Nouvelle-Écosse ont profité des festivités pour se démarquer et promouvoir leur spectacle au marché francophone. 

Un humoriste de Clare n’a pas raté sa chance de faire rayonner l’art du stand-up lors de la soirée Onépascouchés en humour et d’agir à titre de porte-parole de ce genre comique. 

« C’est toujours bien d’avoir l’occasion de rencontrer [les diffuseurs], surtout ceux des Maritimes qui veulent encourager l’humour », explique M. Doucette. 

Il mentionne qu’il n’y a pas une abondance de spectacles d’humour dans les provinces maritimes, surtout du côté francophone, et que le festival est une manière de se faire reconnaître. 

De son côté, l’auteur-compositeur-interprète Jacques Surette a profité de la tribune qui lui a été offerte lors de la soirée Onépascouchés en chanson pour présenter de nouvelles chansons de son album, II, et d’échanger avec les gens dans la foule qui s’intéressent à sa musique. 

L’artiste Ronald Bourgeois, originaire de Chéticamp, était l’un des participants du cercle d’auteurs du 5 novembre. 

Il a été heureux de renouer contact avec les autres membres du cercle, mais aussi de discuter de ses œuvres avec le public ainsi que de rencontrer les artistes, acheteurs et producteurs sur place. 

« C’est un peu ça l’esprit de Francofête, lance M. Bourgeois. Ce n’est pas juste un marché. Il y a aussi les échanges, les rencontres, le contact avec les gens de l’industrie. »