Jean-Philippe Giroux
IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
Un maximum de 2300 étudiants internationaux fera partie de ce nouveau projet, permettant de passer du statut de résident temporaire à celui de résident permanent.
Il s’agit d’étudiants internationaux qui sont déjà inscrits dans une institution postsecondaire d’expression et de vocation francophone ou qui vont s’installer au pays dans l’année à suivre.
«On est ravi de la nouvelle, a déclaré Rachelle LeBlanc, directrice des communications et du recrutement de l’Université Sainte-Anne (USA). C’est sur que c’est un outil additionnel qu’on peut utiliser pour recruter des étudiants internationaux.»
L’USA travaille déjà avec ses partenaires communautaires pour leur offrir un soutien et des ressources «afin d’assurer leur pleine réussite, lorsqu’ils poursuivent leurs études à l’Université Sainte-Anne», poursuit Mme LeBlanc.
Le dévoilement du projet pilote a eu lieu le 14 aout au campus principal de l’Université Sainte-Anne (USA), à la Pointe-de-l’Église, en compagnie du ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada, Marc Miller.
Ce dernier rappelle que les études postsecondaires au Canada ne garantissent pas l’accès à la résidence permanente. Notons que la plupart des étudiants internationaux passent par le processus d’immigration économique et doivent terminer leurs études pour y qualifier.
Malgré le ton positif de la nouvelle, il reste encore à répondre à certaines questions et inquiétudes pour assurer le bon fonctionnement du projet.
«On est une petite université, a dit Mme LeBlanc. On n’a pas tout le temps les ressources pour mettre en place des projets pilotes, et c’est quelque chose que j’ai exprimé au ministre ce matin, de dire qu’on est d’accord avec le projet, mais on aimerait d’avoir une aide additionnelle, si possible.»
M. Miller a mentionné qu’une étape supplémentaire à franchir est l’encadrement des étudiants internationaux, et ce, en travaillant avec les institutions pour s’assurer que les personnes sélectionnées «sont choisies de la bonne façon et que les institutions elles-mêmes pourront les épauler».
Pour l’USA, le plafond étudiant n’a pas nécessairement touché l’université, car elle a reçu suffisamment de lettres d’attestation provinciale. Elle précise que ce qui concerne l’établissement le plus, c’est la lourdeur administrative pour gérer et changer les projets. «C’est les ressources qui manquent», répète la directrice des communications.
Il y a quelque temps, le gouvernement fédéral a établi un plafond temporaire de deux ans qui vise les étudiants étrangers, menant à une baisse d’approbation de permis d’études d’environ 35 %.
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Il s’agit d’une stratégie pour, entre autres, gérer les défis liés à l’accès au logement. De plus, certaines provinces, dont l’Ontario, sont plus ciblées que d’autres.
D’après M. Miller, l’annonce du projet pilote, à la suite du plafond étudiant, n’envoie pas un message contradictoire. Il est d’avis «qu’il y a un travail de réforme et de fond qui doit se faire pour s’assurer que les gens qui s’en viennent soient des gens de qualité qui viennent ici réellement pour étudier, qui ont les fonds nécessaires pour venir étudier».
Mme LeBlanc insiste sur le fait qu’il reste à voir quel sera l’impact du plafonnement sur l’université.
Le ministre était également en Nouvelle-Écosse durant la semaine pour faire l’annonce de l’expansion du programme des Communautés francophones accueillantes (CFA), qui comprend l’ajout de 10 CFA, dont une à Chéticamp.
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