Melissa : Bonjour !
Daniel : Hey ! Comment ça va ?
M : Bonne ! Pis toi ?
D : Ça va bonne !
M : Awesome, merci d’être là. Merci de prendre le temps de me parler pour notre segment Musique de côte à côte ! Je vais commencer par te demander quand c’est que t’as commencé à jouer de la musique ?
D : Moi j’ai commencé à jouer quand ce que j’avais 9-10 ans… du piano parce qu’il y avait un piano déjà à la maison et pis à cause que mon père jouait de la musique avec Alphonse Melanson, du guitare. So, j’ai commencé à m’intéresser là dedans itou. Ça fait que, vers l’âge de 10, j’étais en train de prendre des leçons de piano. J’ai transferé tout ça à la guitare pis là, j’ai pris des leçons avec Bruce Boudreau, commencé à jouer dans tcheuques petites bands à la high school avec mon frère Joel, Briand à Alphonse et pis Kevin Saulnier. Ces bands-là on changé avec de différents membres pendant les années. Daniel Lewis était là, Brian Parent était là… ça fait que c’était des différentes versions de groupes… pis ça c’était des âges de 12 à 17, rinque des cover bands. On jouait whatever qu’étaient les hits à ce temps-là… du Haywire, du Kim Mitchell, du Honeymoon Sweet. C’était manière ça les bands qu’étaient populaires… Poison itou, tu sais… les 80s hair bands ! Notre groupe Chatouille ma bourrique a arrivé plus vers quand j’avais 16-17 ans, pis Jocelyne Comeau avait demandé à moi, Daniel Lewis et Briand d’aller jouer des tunes à CIFA (radio locale à Clare). Ça fait que Daniel avait écrit des tunes en français pis on a été performer dans le studio, live.
M : Oh no way, ça c’est awesome !
D : Ouais, on dirait pas, mais CIFA a eu comme une influence sur nous autres, tu sais, un direct impact de nous encourager.
M : Ouais, so c’est ça qui vous a fait changer à jouer de la musique en français. Quelqu’un vous avait demandé de le faire pis vous l’avez essayé pis vous avez eu du succès là-dedans ?
D : Ouais, et pis c’est Daniel qu’écrivait pas mal les chansons, les paroles et ça pis on a éventuellement eu 1 500 $ du CJP. C’était Vaughne Madden qu’était la directrice, qu’est asteur la directrice du congrès, pis la CJP nous avait baillé 1 500 $ pour faire une petite cassette. Pis on a recordé ça derrière la club. Il y avait une racquetball court dans une grosse bâtisse lorsque la Rug Shack own, pis y’avait une band house en haut. So, c’est là que les bands restaient quand ils venaient jouer à la club. So nous autres, on nous avait setter up dans chaque chambre, comme… Briand dans la cuisine, moi dans une chambre, Daniel dans une chambre pis on recordait avec le frère à Jocelyne, qui s’appelle Martin Comeau. Pis là, ç’avait ouvert les portes. C’était une rock band, en français, pour des jeunes pis y’en avait pas beaucoup à ce temps-là. Je ne sais même pas si y’en avait eu avant. So, c’était intéressant de voir des jeunes faire ça.
M : Ouais, c’est sûr. So, avez-vous joué pour tcheuques années pis là été vos seperate ways ?
D : Ça qu’avait arrivé, c’est moi et Briand, on a été à Los Angeles quand moi j’avais 20-21. So, de comme 17-20, on jouait rinque dans des randoms différentes bands, des country bands, des rock bands. Moi et Briand, on a joué dans Liberty, dans Steel Rails avec Gloria et Kevin Melanson. On a joué dans Blou… on jouait dans beaucoup de différentes choses. Et pis là moi et Briand, on a été étudié un an à Los Angeles.
M : Wow, ça c’est vraiment un gros jump d’aller de Clare à LA !
D : Definitely, c’était comme des country boys arriver là dans une grande ville pis c’était pas mal un shock pour nous autres.
M : C’est sûr… so pourquoi LA ?
D : LA, c’est rinque amazing. C’est vraiment un autre monde. Comme on peut pas s’imaginer c’est quoi qu’est la league. C’est comme une totally different league. Faut que tu sois manière de né là-dedans. C’est rinque un autre niveau. Et pis on a bien fait à l’école, on a bien appris. C’était une année qu’on avait besoin, tu sais. Cette année-là nous avait rinque avancé. Quand on a sorti de là, on se sentait plus prêt… je veux dire, obviously on était encore jeune. On croit qu’on sait tout, mais on avait vraiment beaucoup appris. On avait la chance à jouer dans beaucoup de différents contextes ; on jouait avec des Big Bands, on jouait du jazz, on jouait du rock, on jouait du country, du funk… so, on a eu la chance d’être exposé à tout ça.
M : Vraiment cool. Pis, je trouve y’a une façon d’apprendre la musique par chez-nous, pis là, il y a une façon complètement différente de penser à propos de la musique, dans une école à LA. Même juste moi, aller à UdeM (Université de Moncton), j’ai réalisé qu’il y a plusieurs niveaux d’apprentissage de musique.
D : Exactly. Ça qu’était bien pour Briand et moi, c’était qu’on avait joué dans des bands pendant 5-6 ans avant d’aller à LA, so, y’avait du monde là qu’avait jamais joué dans une band. Cette partie-là, c’était la learning curve pour zeux quand nous autres on avait déjà appris ça.
M : Right. Pis même jammer, tu réalises que quand tu l’apprends chez-nous, c’est juste comme ça qu’on jouait, mais c’est pas tout le monde qu’a été exposé à des environnements comme ça, so jammer devient plus challenging pour quelqu’un qu’aurait appris la musique en la lisant, par exemple.
D : C’est vrai. Le monde de Clare, on jam. Ça s’apprend juste par être autour de ça pis être dans les jams.
M : So, avez-vous été à LA après la high school avec le but de poursuivre des carrières en musique ?
D : Ça qu’a arrivé, c’est moi, j’avais appliqué à StFX en musique pis quand j’ai eu la lettre que je m’avais fait accepter, j’ai dis à mes parents que c’est pas là que je voulais aller… parce que à ce temps-là, y’avait des magazines, pas d’Internet. So, la façon comment tu recevais de l’info, c’était t’achetais des magazines de guitare, pis tu lisais les articles à propos de cette école icette à LA. So, dans les adds derrière cette magazine, ça mettait que tu pouvais envoyer un lettre pour avoir plus d’info à propos de l’école. So, moi j’avais envoyé une lettre. Ç’avait pris deux mois, pis j’ai eu back le pamphlet avec les cours, le syllabus et j’ai trouvé ça beaucoup intéressant. Y’avait des joueurs de guitare que j’admirais qu’avait été là, so c’est comme ça que j’avais décidé. So, j’ai appliqué, j’ai été accepté et j’ai juste essayé de convaincre Briand à appliqué itou et il avait venu. C’était great.
M : Awesome ! Pis après ça, vous avez venu back à Clare ?
D : Après ça, on a venu back. Moi j’ai déménagé à Halifax pour six mois, jouer dans des bands là, et pis j’enseignais le violon et la guitare à la Conservatory of Music à Music Stop. Pis là, j’avais joigné la Revue musicale acadienne, dans ‘97. C’était un projet d’été que la FéCANE avait organisé. Ça fait qu’on était 8-9 musiciens qu’on tourné partout dans les maritimes. Pis après cet été, en octobre, c’est à ce temps-là que quelques des musiciens-là ont devenus Grand Dérangement. On avait été voir ton père pour joigné avec Briand et moi, et Michel Thibault était dans la mix.
M : Wow. Pis dans Grand Dérangement, tu joues le violon, mais à LA, ton focus c’était la guitare ?
D : Ouais. Au contraire de ce que les gens croient, je me considère plus comme un joueur de guitare parce que c’est ça que j’ai étudié pis c’est ça que j’étais plus passionate about à un temps. Plus tard, le violon à apparu et ç’a devenu que le monde me connait plus comme un violoneux, parce que c’est ça que je jouais principalement dans Grand Dérangement et Blou. Mais ça, ç’avait juste arrivé plus tard. J’avais comme 18 quand j’ai commencé à jouer le violon.
M : Pis, tu voulais juste apprendre un autre instrument ?
D : Ça qu’avait arrivé, c’est que j’ai été à mon premier bluegrass quand j’avais 17 et j’avais tombé en amour avec la mandoline. So, je m’avais acheté une cheap mandoline, je l’ai encore, so, la progression à guitare à la mandoline était vraiment normale. Je connaissais déjà la fret-board et tout ça. Je connaissais déjà somewhat les tunes, so j’étais pas complètement un débutant quand j’ai commencé le violon.
M : Right, ça fait de la suite. So, après la création de Grand Dérangement, avez-vous fait des recordings tout de suite ?
D : Well, quand j’étais à Halifax et dans la Revue musicale, j’écrivais des tunes de violon itou. So, dans ‘97, j’ai recordé mon album D’jâble dans le corps qu’était du violon. Grand Dérangement se formait au même temps ; ç’a commencé en septembre et mon album release était dans décembre à la salle Marc-Lescarbot avec des acteurs et des musiciens. C’était vraiment une production qu’avait été créée et les tunes à Grand Dérangement existaient là dedans. De ça, Grand Dérangement à devenu ste show-là qu’on avait visionné avec Mike Thibault, le directeur artistique qui nous a montré comment mettre le show ensemble. On a ajouté des danseuses, des costumes et tout ça et notre première gig ever, c’était un TV show appelé Musicotrip de Radio-Canada qu’avait venu dans le gym de l’École secondaire pis ils avions décoré le gym comme un stage pis c’était sur le TV.
M : Ça c’est awesome ! C’est pas une petite gig pour la première !
D : Non ! Pis on a eu plusieurs gigs notre première année. On a même été en France pour jouer pendant notre première année. Y’a eu beaucoup de versions de Grand Dérangement, mais c’était essentiellement 17-18 ans de plus d’un mille spectacles, cinq albums, à jouer partout à travers le Canada, dans 40 États, Mexico, 25 tours en Europe, Chine, comme, vraiment une quite a run, tu pourrais dire.
M : On dirait, ça, c’est beaucoup !
D : Ouais, c’était une good feeling de faire partie de tout ça.
M : So, après Grand Dérangement, qu’est-ce que t’as décidé de faire ?
D : On a tout commencé des projets individuellement. Briand a déménagé à Toronto et commencé à écrire du stuff. Jean-Pascale a déménagé au Nouveau-Brunswick, travailler dans des studios, so moi, j’ai commencé dans le Festival acadien de Clare. On a commencé une band, Beer for Iguana, une cover band. So on a juste changé dans des créations de différents stuff.
M : Ouais, t’es busy. T’as beaucoup de projets on the go. T’es aussi impliqué dans le Congrès, n’est ce pas ?
D : Ouais, moi je travaille pour le gros show du 15 août. Je suis directeur artistique, so le congrès pour moi, c’est un autre great event qui va créer une awareness pour Clare et Argyle. Tout le monde prépare pis ça va durer 10 jours, pis là, c’est fini. Mais c’est la lasting effect de réveiller tout le monde et la population pour démontrer qu’il y a de quoi icette qu’est une gem et pis il fait beau icette et y’a une culture qu’est intéressante.
ENCADRÉ : Merci, Daniel, d’avoir pris le temps de discuter avec Le Courrier !
Retrouvez Daniel, qui accompagne des musiciens pendant la Soirée violon au Festival acadien de Clare : https://www.youtube.com/watch?v=oGodFCo3FGg
Retrouvez son album Twin Fiddle sur Spotify (Daniel LeBlanc)
Légende de mots acadien :
bonne – bien
pis – et
itou – aussi
tcheuques – quelques
rinque – seulement
ouais – oui
poin – pas
asteur – maintenant
baillé – donné
itou – aussi
ste – cet / cette