le Jeudi 19 septembre 2024
le Lundi 20 novembre 2023 11:00 Rubrique - Le fil d'Ariane

Pour une viticulture durable et un verre plus vert !

Rang de vignes.  — PHOTO : pexels-mali-maeder
Rang de vignes.
PHOTO : pexels-mali-maeder
En cette période de vins nouveaux, on comprendra mieux pourquoi je parle de vignobles ! Le vin est symbole de partage, de bons moments entre amis. Mais lequel choisir entre toutes les possibilités ? Voici quelques clés pour choisir un vin respectueux de votre santé, de celle des viticulteurs et de l’environnement.
Pour une viticulture durable et un verre plus vert !
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Dégustation en plein champ. 

PHOTO : pexels-photo-2954929

Différents types de viticultures

La viticulture conventionnelle permet l’utilisation de produits phytosanitaires (pesticides, herbicides et engrais) pour que la vigne puisse faire face aux maladies et aux plantes concurrentes. 

Côté environnement, cette pratique induit la pollution des sols, de l’eau, la perte de la biodiversité. 

Les micro-organismes les plus touchés sont ceux situés autour des racines. En leur absence, la vigne ne fixe plus correctement les nutriments du sol. Des engrais doivent être ajoutés en compensation. 

Côté santé, les viticulteurs et la population sont directement impactés lors des épandages. L’élaboration du vin se fait avec l’ajout d’intrants chimiques (une cinquantaine est autorisée par la réglementation).  

De la culture de la vigne à l’élaboration du vin, tous ces traitements et ajouts se retrouvent au final dans le verre de vin.

Dans la viticulture biologique, les produits phytosanitaires sont interdits. Cela permet à la vigne de lutter contre les parasites et de s’autoprotéger. Le cuivre et le soufre sont les rares fongicides utilisés pour gérer le mildiou. 

Comme il n’y a aucun traitement chimique, de nombreuses plantes et herbes poussent au sol. Tout est utile ! Elles vont fixer l’azote dans le sol, attirer les ennemis de la vigne, éviter l’érosion et conserver l’humidité du sol. Puis lors des labours, elles vont l’enrichir.

Lors de la vinification, seuls les intrants naturels sont autorisés par la réglementation. L’ajout de sulfites est accepté à un taux plus faible que la vinification conventionnelle et variable selon les pays.

La viticulture en biodynamie repose sur la viticulture biologique, mais elle va plus loin. Des préparations à base de plantes particulières nourrissent le sol et renforcent la santé des vignes. Toutes les actions sur le vignoble respectent le calendrier lunaire. L’écosystème de la vigne s’équilibre de lui-même.

Lors de la vinification, l’ajout de sulfites est autorisé dans des proportions encore plus faibles que dans le vin biologique.

Les vins nature n’ont pas de cahier des charges précis. Ils sont souvent biologiques ou en biodynamie. Le travail sur la vigne est minimal et lors de la vinification, il y a peu ou pas d’intrants pour conserver les levures naturelles et donc la pureté du jus de raisin.

Des labels à connaître 

Certains se trouvent actuellement en Nouvelle-Écosse ! Profitons-en !

  • Label vin biologique : vignobles Acadie Vineyards, Lightfoot & Wolfville Vineyards et Benjamin Bridge.
  • Label vin en biodynamie : vignoble de Lightfoot & Wolfville Vineyards.
  • Vin Nature : demandez à votre caviste, car il n’existe pas de réglementation spécifique !

Du sol au verre 

Le goût du vin dépend principalement de son terroir, des nutriments présents dans le sol puis de la vinification et de l’élevage. 

Le vin est donc le produit de l’environnement dans lequel il a évolué. Plus l’environnement et l’humain sont respectés en amont, plus votre verre sera « vert » !

En tant que consommateur, il est important de soutenir les viticulteurs mettant en œuvre ces principes. Achetons-en peu, mais de qualité !