Le Cambodge faisait partie de l’Indochine au cours du 19e et 20e siècle. Pendant cette période, le français y était une langue d’enseignement jusqu’aux années 1970.
Ce pays adhère à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en 1991 comme membre observateur, avant de devenir membre à part entière en 1993. Jusqu’à maintenant, le Cambodge est un pays possédant une monarchie constitutionnelle.
La langue officielle du Cambodge est certes le khmer, mais le français est l’une des langues étrangères les plus populaires dans ce pays. Selon les données de l’OIF, le pays comporte 463 000 locuteurs du français, soit 3 % de la population globale.
Aujourd’hui, le français est une langue d’élite parlée notamment à Phnom Penh, la capitale du Cambodge. De plus, dans ce pays, il existe plusieurs filières universitaires francophones.
Selon le roi du Cambodge, Norodom Sihamoni, à travers le 20e Sommet à Angkor, un site archéologique du pays, le Cambodge souhaite non seulement réitérer son adhésion aux valeurs de la Francophonie, mais il espère aussi pouvoir partager avec les autres francophonies les singularités de la Francophonie en Asie-Pacifique.
Dans la même veine, le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Cambodge, Sok Chenda Sophea, croit que l’organisation du 20e Sommet permettrait de contribuer au rayonnement de la Francophonie en Asie Pacifique, 29 années après le dernier sommet organisé dans cette région, soit en 1997, à Hanoï, la capitale vietnamienne.
Par ailleurs, un grand nombre de Français vivent au Cambodge. De plus, le Cambodge et la France entretiennent de bonnes relations. «Nos relations politiques sont excellentes», déclare Jacques Pellet, ambassadeur de France au Cambodge, dans une entrevue accordée à Lepetitjournal.com, le 14 octobre dernier.
Questionné sur l’état de la communauté française au Cambodge, M. Pellet souligne que le nombre de compatriotes enregistrés est autour de 7 000.
Il ajoute que la communauté française au Cambodge est très diverse. Il y a, entre autres, des expatriés de grandes entreprises, des enseignants, des chercheurs et des retraités. Les Français sont représentés au Cambodge dans le tourisme, l’agriculture et la construction, pour ne citer que ces secteurs d’activités.
D’autre part, lorsque Hun Manet, le premier ministre du Cambodge, a confirmé la candidature de son pays pour accueillir le 20e Sommet de la Francophonie dans la ville de Siem Reap, en juillet dernier, la candidature a été largement soutenue par le président de la France, Emmanuel Macron, le Sénat français, l’Assemblée parlementaire de la Francophonie ainsi que l’OIF. Il n’y avait rien de surprenant dans cette nomination, car le Cambodge était le seul candidat.
En somme, le Sommet de la Francophonie réunit tous les deux ans les chefs d’État et de gouvernement des pays de l’OIF. Cette organisation compte actuellement 93 États et gouvernements, dont 56 membres à part entière, cinq membres associés et 32 observateurs.