le Mardi 10 décembre 2024
le Vendredi 22 novembre 2024 11:00 Rubrique - Le Carrefour des Francophones

Le Manitoba fait la part belle à la francophonie

Colton LeBlanc, ministre des Affaires acadiennes et de la Francophonie de la Nouvelle-Écosse (à gauche), et Glen Simard, ministre responsable des Affaires francophones du Manitoba, lors de la signature d'un accord de coopération entre les deux provinces, le 9 juillet, à Halifax. — PHOTO : Communications Nouvelle-Écosse
Colton LeBlanc, ministre des Affaires acadiennes et de la Francophonie de la Nouvelle-Écosse (à gauche), et Glen Simard, ministre responsable des Affaires francophones du Manitoba, lors de la signature d'un accord de coopération entre les deux provinces, le 9 juillet, à Halifax.
PHOTO : Communications Nouvelle-Écosse
Après que la Nouvelle-Écosse a intégré l’Organisation internationale de la Francophonie lors du dernier Sommet à Paris, dans l’Ouest canadien, s’est montrée très intéressée par une adhésion.
Le Manitoba fait la part belle à la francophonie
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Si les premières démarches de cette intégration sont en cours, le ministre responsable des Affaires francophones du Manitoba, Glen Simard, a souligné que sa province explore une relation avec l’organisation. 

En effet, l’intégration du Manitoba à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) renforcerait non seulement les liens entre cette province et la francophonie internationale, mais aussi les liens entre les communautés francophones déjà établies dans cette province. 

Ainsi, force est de constater que l’intention du Manitoba d’adhérer à l’OIF donne suite à un ensemble d’initiatives prises par le gouvernement de cette province en vue de renforcer son lien avec la francophonie. 

Il convient de rappeler que ce gouvernement et celui de la Nouvelle-Écosse ont signé, en aout dernier, une entente de collaboration sur la francophonie. 

Cette dernière, pour une durée de quatre ans, a comme visée de promouvoir la francophonie, de préserver la langue française et d’améliorer la vitalité des communautés francophones au Manitoba et en Nouvelle-Écosse. Elle est bien appréciée par les francophones et les francophiles de ces deux provinces. 

D’autre part, l’adhésion du Manitoba à l’OIF accorde plus de légitimité aux Franco-Manitobain(e)s, qui, selon l’Immigration francophone, ont atteint le nombre de 43 000. Les deux tiers de ces francophones habitent la région de Winnipeg, incluant les quartiers de Saint-Boniface, Saint-Vital et Saint-Norbert. L’autre tiers habite des municipalités rurales et des villages, surtout situés au sud de la province.

Par ailleurs, cette année, l’une des régions de la province compte parmi les nouvelles communautés francophones accueillantes. Il s’agit de Rivière-Rouge (Ritchot, Salaberry, Montcalm et St-Pierre-Jolys), qui s’ajoute à la région de la Rivière-Seine. Elle regroupe les municipalités de Taché et de la Broquerie ainsi que la ville de Sainte-Anne.

Dans le même esprit de faire la part belle à la francophonie dans la province manitobaine, le gouvernement fédéral et celui du Manitoba ont également signé une nouvelle entente sur les services en français. Le montant fourni par Ottawa augmente de 576 704 $ par année. 

Cette entente pour une durée de cinq ans, qui couvre la période d’avril 2023 à mars 2028, atteint donc un total de 1 976 704 $ annuellement. 

Si, d’un côté, le gouvernement du Manitoba envisage de renforcer les communautés francophones, de l’autre, un groupe de 47 Franco-Manitobain(e)s âgés de 18 à 45 ans ont envie de quitter la province au profit de plus grandes communautés francophones du Canada, selon un sondage du groupe de réflexion Canada West Foundation

Ce sondage, réalisé en ligne entre octobre 2023 et janvier 2024, s’inscrit dans un grand rapport intitulé Finding Their Place: Manitoba youth mobility (Trouver leur place: mobilité des jeunes du Manitoba). Selon le rapport, la sécurité et la culture francophone du Manitoba sont les principales raisons pour lesquelles les francophones questionnés envisagent un déménagement hors du Manitoba.

La décision de ces jeunes n’a aucun impact sur la volonté du Manitoba à adhérer à l’OIF. Rappelons qu’avant la Nouvelle-Écosse, le Canada, le Québec et le Nouveau-Brunswick sont des membres à part entière de l’OIF. La province de l’Ontario est membre observateur depuis 2016.