le Jeudi 12 septembre 2024
le Mardi 15 août 2023 12:00 Nos communautés - Vallée

Bienvenue à la Vallée !

Regarder dans le miroir pour mieux comprendre l’avenir. Trois questions pour parler du passé, du présent et du futur ! Voici la perspective d’un membre de la communauté de la Vallée.
Bienvenue à la Vallée !
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1 – Quel est votre plus beau souvenir du CMA 2004 ? 

Bien sûr, étant tour opérateur acadien, l’été du CMA 2004 en fut un bien bien chargé pour Novacadie Tours. De fin juillet à la mi-août, nous avons eu 14 engagements de tournées guidées en Nouvelle-Écosse avec des groupes de plusieurs tailles et intérêts.  En soi, accueillir des gens de la Louisiane, du Québec et du Canada atlantique était très prenant et mémorable. 

Toutefois, si un souvenir reste exceptionnel, ce fut la « Grande Rencontre » entre Mi’Kmaq et Acadiens dans ce village « reconstitué » de wigwams (teepee) qui fût érigé sur le site historique national de Grand-Pré. Pour la première fois depuis la Déportation de 1755, les deux groupes ethniques se sont réunis autour d’une fête commune, d’une culture mixte des plus méritoires telle qu’elle s’est développée dès 1604 sur le territoire des Premières Nations ici, en Nouvelle-Écosse actuelle (Mi’kma’ki), devenant par la suite pour nous l’Acadie des origines.  Une culture affranchie, unique au monde … que ni le temps et les contextes sociopolitiques par la suite n’auront jamais su éteindre. 

Ce fut inoubliable et, selon moi, célébrer l’Acadie sans faire une place de premier choix aux autochtones, c’est manquer une partie fondamentale ! Sans Mi’kma’ki, pas d’Acadie ! J’ose espérer que cet élément fera partie du prochain sur ce même territoire en 2024.

2 – Que pensez-vous de l’Acadie en 2023 ? Comment va l’Acadie, selon vous ? 

L’Acadie est bien vivante en 2023, pas de doute. Les nombreux organismes à vocation acadienne sont là, inspirés par leurs missions respectives, et c’est bien. Toutefois, trop d’entre eux dépendent encore du gouvernement fédéral pour soutenir leurs activités de base, leurs festivals, etc.

Est-ce cette mainmise du fédéral qui garde encore la voix acadienne si restreinte et mal connue du grand public en Nouvelle-Écosse ? Sommes-nous accoutumés à faire nos petits « partys » … isolés chacun dans nos coins, plutôt que d’ouvrir nos traditions de toutes sortes, nos coutumes et nos spécificités culturelles vibrantes et variées à toute une province, voire tout un pays qui gagnerait à nous découvrir ? Devons-nous rester l’exemple parfait de l’adage : « Diviser pour régner ! »

Pourtant, un grand nombre de non-Acadiens dans cette province, malgré que bien « respectueux » et ouverts à découvrir et « goûter » à notre grande culture, n’y ont pas un accès si facile, voire impossible. La langue, véhicule primordial pour la santé de toute culture posant un problème potentiel, bien sûr, nous rend un peu hermétiques. Mais ne pourrait-on pas être créatifs et proposer un élargissement inclusif de nos deux communautés regroupées dans le futur ? Je le souhaite …  beaucoup reste à faire !

3 – Quels sont vos souhaits pour l’Acadie dans les prochaines années à venir ? 

Un épanouissement global pour notre communauté ; une fierté bien affirmée d’être Acadien.ne ou de choisir les valeurs de l’Acadie et embrasser à bras ouverts ce territoire qui est bel et bien le nôtre, malgré notre petit poids démographique.

Nous sympathisons avec les Autochtones du Canada à l’égard des mesures omniprésentes entourant l’avènement des politiques de Vérité et Réconciliations, suivant les torts innommables faits aux Premières Nations depuis si longtemps, mais oublions-nous que le peuple acadien a aussi souffert immensément avant, pendant et après les multiples déportations qu’il a subies ?  Il suffit de se documenter un peu pour déduire que la survie des exilés et déportés, ayant dû recommencer avec presque rien dans l’ombre d’une société anglo-saxonne peu ou pas du tout hospitalière, frôle la tentative d’un génocide qui a échoué.   

Pourtant, sans jamais rien demander, ce silence imposé aura tout de même engendré une continuité exemplaire aux yeux du monde entier, qui sait dorénavant qu’on existe.  Voilà pour moi un exemple sans équivoque de ce que signifient fierté et résilience.

Programmation du 15 août

Programme de la journée

Endroit : Fort-Anne, Annapolis Royal, N-É

Heure : 14 h 00

Durée : 30 minutes

L’AFAP et l’AFV sont ravis de vous inviter à participer à cette occasion spéciale. La levée du

drapeau acadien symbolise la fierté et l’identité de la culture acadienne, et l’installation d’un

mât permanent dédié exclusivement au drapeau acadien par Parcs Canada est un geste

significatif.

La cérémonie de lever de drapeau sera accompagnée de la musique acadienne entraînante

du groupe Marée Haute, ce qui ajoutera une atmosphère festive à l’événement. Vous

pourrez ensuite vous rendre à l’amphithéâtre en plein air Oqua’titek à Annapolis Royal pour

assister à un concert spécial du groupe Marée Haute.

Cette journée sera l’occasion de célébrer la culture acadienne dans toute sa splendeur et

de renforcer les liens au sein de la communauté francophone. Nous espérons que vous vous

joindrez à nous pour cette troisième édition de la levée du drapeau acadien et que vous

vivrez un moment fort en émotions et en fierté acadienne.

Programme de la soirée

Endroit : L’amphithéâtre en plein air Oqua’titek d’Annapolis Royal, N.-É

Heure : 18 h 00 à 21 h00

Assistez à ce concert en soirée et laissez-vous envoûter par la musique captivante du

groupe Marée Haute à l’amphithéâtre Oqua’titek d’Annapolis Royal. C’est l’occasion

parfaite de clôturer en beauté la journée de la levée du drapeau acadien à Fort-Anne.

https://www.facebook.com/assofrancovallee/

La communauté en bref

En 1604, les premiers colons français s’établissent sur les rives de la Baie Française, aujourd’hui nommée la Baie de Fundy. C’est ainsi que Port-Royal devient la première colonie française en Amérique du Nord.

En 1636, sous la direction du gouverneur Charles de Menou d’Aulney, les colons français entament la construction d’un système de digues et d’aboiteaux pour assécher les terres basses et les protéger des marées, d’où le surnom de « défricheurs d’eau ». Les récoltes sont riches et abondantes durant cette période et les Acadiens migrent vers d’autres points de la Baie Française, dont Beaubassin et Grand-Pré.

De 1604 à 1755, avant la Déportation, les Acadiens étendent leur territoire le long de la Baie Française. De nos jours, de nombreux sites témoignent de la présence de ces Acadiens. Grand-Pré, lieu historique national du Canada, est probablement le plus connu. Il offre aux visiteurs l’opportunité de se familiariser avec l’histoire de la Déportation. On peut également visiter l’église commémorative pour y admirer des sculptures en bronze, dont la statue d’Évangéline, l’héroïne fictive du poème de Henry Wadsworth Longfellow.

Un chemin de fer se construit dans la Vallée, dans la première moitié du 20e siècle, pour favoriser l’exportation des produits agricoles et des marchandises fabriquées dans les usines de la région. Malheureusement, la grande dépression survient peu de temps après, ce qui a mené à plusieurs faillites. Les habitants de la Vallée doivent alors diversifier leur production et créer nombre de fermes.