Ainsi, Le Courrier a rencontré Jean Gaudet, président de cette Commission, pour une entrevue exclusive.
Ce dernier a présenté la Commission, qui a comme vision de continuer la recherche de lieux éligibles selon les critères établis, notamment les endroits de déportation et de réinstallation des Acadiens durant le Grand Dérangement, soit entre 1750 et 1813.
«Les membres de la Commission sont des bénévoles, souligne M. Gaudet. Ces membres ont une connaissance de l’histoire de l’Acadie et un fort sentiment d’attachement à la fierté de leurs antécédents ou de leur connaissance acquise à l’endroit de l’Acadie.»
La Commission de l’Odyssée acadienne a trois principaux mandats. D’abord, c’est d’assurer la commémoration internationale du Grand Dérangement et de l’Odyssée acadienne. Ensuite, assurer la sensibilisation à l’histoire et à la culture acadienne. Enfin, assurer aussi la promotion de l’Acadie dans le cadre de ce projet.
Un livre est paru en 2020 chez les Éditions Lambda sous le titre Les Monuments de l’Odyssée acadienne. Réalisé par l’auteur Roger Léger, cet ouvrage présente un portrait des 16 monuments érigés en mémoire de l’histoire de la Déportation des Acadiens. Il y a aussi un dépliant bilingue disponible par téléchargement sur le site de la Société Nationale de l’Acadie (SNA).
Aujourd’hui, les réalisations de la Commission sont significatives, avec 18 monuments qui ont été dévoilés depuis 2005. «Le 19e est prévu le 28 juillet prochain à Annapolis Royal (anciennement Port-Royal) avant le CMA 2024, déclare le président de la Commission. Deux autres s’annoncent au cours des prochaines années. Nous, par nos membres, répondons à de nombreuses interventions concernant des questions d’histoire et souvent de généalogie.»
Selon M. Gaudet, des cérémonies de commémoration ont lieu devant les monuments, le 28 juillet de chaque année, et à d’autres dates ou moments historiques, selon les circonstances.
Questionné sur ce que représente le patrimoine acadien pour la Commission, M. Gaudet souligne que «le patrimoine tangible est constitué des monuments et le patrimoine intangible continue par les connaissances transmises et la fierté que cela provoque chez les personnes et les traditions familiales».
Il faut convenir que l’Odyssée acadienne sera très active pendant le Congrès mondial acadien 2024. Cette Commission présentera les connaissances de l’histoire de l’Acadie par ses monuments, dont deux étant sur le territoire du CMA : un sur le terrain de l’Université Sainte-Anne à la Pointe de l’Église, pour la Baie Sainte-Marie, et l’autre près du Musée des Acadiens des Pubnicos, pour la région de Par-en-Bas.
«Le troisième à venir en juillet à Annapolis Royal sur le terrain de Parcs Canada, en face du quai d’embarquement des déportés de Port-Royal en 1755, sera voisin du territoire du CMA et invitera les visiteurs à prendre connaissance de l’importance historique de Port-Royal comme berceau de l’Acadie par ses premières familles acadiennes qui ont peuplé l’Acadie», souligne M. Gaudet.
En effet, le monument d’Annapolis Royal – Port-Royal sera installé avant le CMA afin que les visiteurs et les gens de l’ouest de la Nouvelle-Écosse aient une meilleure connaissance de l’histoire locale et donc une meilleure appréciation de l’importance historique de Port-Royal.
«Le choix d’ériger des monuments commémoratifs a été retenu avec l’objectif de voir les premiers monuments érigés lors de la commémoration du 250e anniversaire du Grand Dérangement en 2005, souligne M. Gaudet. Ce qui fut fait par le dévoilement de deux monuments, le 28 juillet 2005, à Dieppe, au Nouveau-Brunswick, le matin, et à Halifax, en après-midi.»
Tout importante que soit la Commission de l’Odyssée acadienne, elle n’a pas de local autre que l’adresse postale de la SNA et une présence sur le site de la SNA. «Le président et le secrétaire remplissent leurs devoirs à partir de la maison de même que les membres», conclut M. Gaudet.