Dans une entrevue exclusive avec Le Courrier, Laura a vidé son sac. « J’avais seulement 12 ans quand j’ai chanté sur une estrade pour la première fois, précise-t-elle, lors d’une compétition de chant, et j’ai gagné ! J’ai acheté une guitare avec la somme que j’ai reçue. Depuis lors, je n’ai jamais arrêté de chanter. »
L’artiste se donne corps et âme à la musique. « Actuellement, je suis en train de produire mon premier album en anglais. En même temps, je donne des spectacles en vue de promouvoir mon dernier album en français, qui s’intitule Chansons pour ma grand-mère, dit-elle. Je joue principalement en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick. »
Sur cet album il y a des titres comme Danser à la radio, Suivre mon cœur, Quatre enfants et Juste pour toi, pour ne citer que ces morceaux.
Non seulement Laura s’offre régulièrement en spectacle, mais elle produit aussi beaucoup de musiques pour d’autres musiciens. « Je travaille au quotidien dans mon studio, The Guest Room, à Dartmouth, précise-t-elle. C’est moi qui ai produit Kristen Martell, qui est récemment nominée au ECMAs pour son dernier album. »
Son prochain projet musical, qui sera dans les bacs cet automne, est son plus grand projet en cours. Certes, l’album n’a pas encore un titre, mais on y trouvera plusieurs chansons qu’elle exécute en concert.
Questionnée sur le style de musique qu’elle joue, Laura se considère comme une artiste versatile. « Ma musique change selon mon humeur, mes alentours, ce que j’écoute dans un moment, explique-t-elle. J’écris toujours de nouvelles chansons et elles sont toutes différentes. Sur l’album qui s’en vient, il y a des chansons qui sont pas mal inspirées de Metric, et d’autres, de Taylor Swift. Cela dépend vraiment de la chanson et de l’émotion que je veux faire vivre les gens ».
Si Laura n’est pas une Acadienne d’origine, elle entretient de très bons rapports avec cette région et ses habitants. D’ailleurs, elle vit mieux en Nouvelle-Écosse qu’en Ontario, sa province d’origine. « Le premier mot qui me vient en tête quand on parle de l’Acadie, c’est “accueillant”, déclare-t-elle. Je me sens tellement bien dans ma francophonie par ici, ce que je n’ai jamais ressenti lorsque j’habitais en Ontario. »
Selon l’artiste, elle vivait dans l’insécurité linguistique en Ontario. « Même lorsque j’ai fini mon bac en lettres françaises, je ne me sentais pas assez bonne en français pour parler la langue de façon sociale », exprime-t-elle.
Laura a beaucoup d’admiration pour nombre d’artistes acadiennes. « J’aime beaucoup Émilie Landry. Elle m’a aidé avec mes textes pour mon album Chansons pour ma grand-mère, précise-t-elle. Vickie Deveau est devenue une amie dans la dernière année et m’inspire constamment. J’aime aussi Michelle et Nicole Deveau, sans oublier Lisa LeBlanc, qui m’encouragent toujours de continuer ce que je fais et d’être fière de mon projet. »
Laura n’a pas encore un staff managérial, mais elle se fait accompagner par plusieurs musiciens. Parmi lesquels, on peut citer Brandon Mooney à la guitare, Alex Keoughan à la basse et Mark Murphy aux percussions.