Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
Pour cet article, Le Courrier s’est mis à la place d’un ou d’une touriste imaginaire, qui arrivera en Nouvelle-Écosse par avion. Son lieu de départ est, évidemment, l’Aéroport international Stanfield d’Halifax. Cet individu Alex, qu’on nommera Alex, a commencé à planifier son voyage le 28 février.
Dans ce scénario hypothétique, Alex est accompagnée de trois adultes. Le groupe choisit d’arriver le 8 août, pour profiter des paysages et des attraits touristiques avant d’arriver dans le sud-ouest, et de partir le 18 août, la dernière journée du CMA 2024.
Dans un monde idéal, le groupe aurait quelqu’un du sud-ouest pour venir les chercher. Mais dans ce scénario, personne ne viendra. Il y a des alternatives : le taxi, le bus, le vélo, etc.
Le choix le plus évident est la location d’une voiture. La personne songe à faire une réservation de location de véhicule. À ce point-ci, son ami d’Halifax accepte d’aller chercher le groupe à l’aéroport. Alex peut donc ramasser sa voiture dans une zone résidentielle.
En consultant le site Internet de la société américaine de location de voitures Enterprise Rent-A-Car, le 28 février, l’option la moins chère pour 10 jours est un camion à cinq places, à des frais de 1 313,24 $. Par contre, on voit qu’on peut dépenser jusqu’à 3 500 $ pour d’autres véhicules de location.
Le jour suivant, son ami annonce que, malheureusement, il ne sera pas libre le 8 août. Alex doit donc faire une réservation depuis l’aéroport. En faisant un appel, Alex constate que la location la moins chère est de 2 248,27 $.
Alex pourrait monter dans un taxi et aller chercher la voiture en banlieue. Mais par curiosité, cette personne envisage de regarder ailleurs. En scrutant le Web, Alex découvre un service de transport nommé Tri-Star Charters, situé à Yarmouth. C’est 85 $ pour un aller simple.
On appelle le 28 février et on découvre qu’il n’y a rien de disponible avant le 13 août. Alex demande s’il y a des options pour le 18 août. Effectivement, il y a de la place. Mais que faire pour le 8 août?
Le plan b est d’appeler Casino Taxi. La personne à l’autre bout du fil précise que quelqu’un peut les conduire n’importe où dans la province. Pour un déplacement de l’aéroport à Yarmouth, il faut prévoir de payer entre 558 et 600 $.
Le voyage nécessite une avance de fonds et une autorisation avant le jour du déplacement. L’employé précise qu’il faut aussi prévoir que les conditions météorologiques et la construction pourraient allonger le voyage.
Par hasard, Alex tombe sur Kings Transit, qui effectue des déplacements régulièrement dans la région de la Vallée. Pour un trajet, le tarif est 4 $ par adulte, donc 16 $ pour les quatre touristes.
Il y a un hic. On ne peut pas aller de Wolfville à Weymouth en un seul voyage. Il faut aller de Wolfville à Greenwood, de Greenwood à Bridgetown, de Bridgetown à Cornwallis et, finalement, de Cornwallis à Weymouth.
Si on est chanceux, on part à 7 h et on arrive à 14 h, soit un voyage d’une durée de sept heures minimum, au coût de 64 $.
La recherche se poursuit avec la bicyclette. Selon Google Maps, le trajet en vélo peut se faire en 20 heures et demie. Alex trouve un service de location de vélos, I Heart Bikes. Pour louer quatre vélos de route pendant une semaine, il faut prévoir 1 120 $ avant la taxe. Pour 24 heures, c’est 160 $.
Sur le site de Nova Scotia Tourism, Alex découvre Turo, une plateforme comme Lyft et Uber destinée à la location de voiture «d’un hôte de confiance». Bref, les locaux offrent leur auto aux touristes.
Il y a 188 voitures disponibles, dont une Honda Civic 2021 à 1 054 $ pour la durée du voyage.
Turo ne fournit pas automatiquement une couverture d’assurance. Alex doit donc inclure au moins 158,10 $ pour assurer son voyage. Le total monte à 1212,10 $.
On prévoit de faire le plein au moins trois fois. En se fiant aux prix de l’année 2023, un plein d’essence pourrait coûter un minimum de 87 $. On ajoute donc 261 $, pour un total de 1 473,10 $ en frais de déplacement.
En fin de compte, Alex décide d’y aller avec un taxi, sachant que le groupe pourra faire du covoiturage dans les régions hôtesses. Pour revenir, ce sera un trajet avec Tri-Star Charters.
Le budget est de 685 $ pour les quatre, soit 160,75 $ par voyageur.
Transport en commun
Et quand est-il des moyens de transport dans les municipalités hôtes? À Yarmouth, le service de transport en commun, qui comprend seulement un autobus, demeurera inchangé et fonctionnera selon le même horaire que d’habitude, confirme Mike Carter, coordonnateur aux communications de la Ville de Yarmouth.
«Notre service de transport en commun est basique, avec une capacité limitée, mais il offrira aux visiteurs l’option de voyager le long d’un itinéraire qui fait plusieurs arrêts quotidiens à des endroits clés, y compris plusieurs le long de la rue Main dans notre centre-ville, le Mariners Centre, un lieu clé pendant le CMA, et plusieurs destinations commerciales le long de Starrs Road», communique M. Carter.
Transport de Clare a déjà reçu plusieurs demandes de service. «Nous n’avons que quelques jours pour accueillir des groupes. Quant à nos petits charters pouvant accueillir jusqu’à huit passagers, j’ai quelques places disponibles, mais elles se remplissent vite», avertit Charlotte Comeau.
Tous les autobus et les conducteurs seront disponibles lors du CMA pour les courses régulières et médicales, y compris celles avec Inclusion Clare. «Pour les très rares places disponibles, ce sera le premier arrivé, premier servi», précise-t-elle.
La Municipalité de Clare n’a pas loué d’autobus supplémentaires pour la période du CMA.
Questionné sur la location de bus supplémentaires pour le transport des événements, Anique Dugas, l’agente des communications de la Municipalité, dit que «le transport vers et de retour des événements serait une question qui conviendrait mieux à l’équipe du Congrès, puisqu’elle est responsable de la coordination de la logistique des événements».
«Nous n’avons pas reçu de directives nous demandant de réserver des moyens de transport pour le Congrès et nous n’avons pas de détails supplémentaires concernant les moyens de transport qui seront disponibles», conclut-elle.
Le Courrier a fait une demande d’entrevue auprès du comité organisateur du CMA 2024 pour un article précédant concernant l’hébergement, mais n’a pas eu de retour avant la date de tombée.