Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
En indiquant Clare, Yarmouth et Argyle dans la barre de recherche, on voyait respectivement 10, 15 et 30 choix, souvent les mêmes logements, de recherche en recherche.
Ce n’est pas seulement Airbnb qui est hautement consulté en ce moment. Les propriétaires de gîtes de la région de Clare comme Su Ben Bed and Breakfast ont finalisé leurs réservations très tôt, lorsque les dates du CMA ont été dévoilées.
Le téléphone sonne souvent depuis. La propriétaire Renette LeBlanc Cormier ne peut faire autrement que de rediriger les appelants ailleurs. Elle fait remarquer que ce n’est pas évident de les aider, car il n’y a pas l’embarras du choix.
C’est une situation semblable au Goodwin de Weymouth, où il n’y a plus de place pour les participants du CMA. Pat Comeau précise qu’elle ne peut offrir que la moitié de ses chambres aux touristes, car elle accueille des clients réguliers à longueur d’année, notamment des travailleurs de l’extérieur qui dépendent du Goodwin pour se loger.
Elle souligne le fait qu’elle n’est pas la seule dans la région à garder des chambres pour ses clients réguliers. Malgré la tenue du CMA, elle ne peut pas se permettre de perdre ces fidèles en offrant les chambres aux touristes.
Les franchises hôtelières commencent aussi à avoir des jours complets. Au Tru by Hilton Yarmouth, le 28 février, quelques options étaient disponibles pour une chambre à deux lits durant la période du Congrès, sauf le 15 août.
Le Courrier a fait une demande d’entrevue auprès du comité organisateur du CMA 2024 pour discuter de la question du logement dans les régions de Clare et Argyle, sans réponse avant la date de tombée.
Le CMA 2024 offre quelques conseils en matière de logement sur son site Internet, notamment le recours aux sites Web de ses partenaires.
Les municipalités se mobilisent
Chacune des municipalités hôtesses ont prévu d’investir 250 000 $ pour soutenir la préparation du CMA 2024, qui bénéficie également de 4,6 millions de dollars du gouvernement du Canada ainsi que de 2,5 millions de dollars de l’Office des Affaires acadiennes et de la Francophonie de la Nouvelle-Écosse.
Elles déploient aussi des efforts pour s’assurer que le plus de participants possible soient en mesure de trouver un logement.
La Municipalité de Yarmouth a décliné la demande d’entrevue du Courrier, mais a répondu à sa demande d’information par courriel en précisant que le conseil est en train d’élaborer un plan pour soutenir l’équipe du CMA, «mais rien n’a été confirmé».
«Nous sommes très enthousiastes à l’idée d’organiser le CMA 2024 en août et nous avons hâte d’accueillir des gens d’ici et d’ailleurs pour célébrer la culture et le patrimoine acadiens», déclare Marissa Parker, responsable des communications de la Ville de Yarmouth.
De son côté, la Municipalité de Clare a mis en place diverses initiatives afin d’augmenter le nombre de logements lors du Congrès. Elle travaille actuellement sur l’aménagement de certains endroits sur le territoire pour créer des sites de camping supplémentaires.
Le Courrier n’a pas eu de retour de la part de la Municipalité du District d’Argyle avant la publication de cet article.
Les retombées
Les données de Tourism Nova Scotia démontrent que le taux de visite est en croissance depuis la fin de la pandémie. La Nouvelle-Écosse a accueilli 62 000 visiteurs de plus en 2023, ce qui représente une augmentation de 4 % par rapport à 2022.
Or, il y a eu une diminution de 5 % du nombre de visiteurs par rapport à 2019, soit 84 000 visiteurs en moins.
D’après le gouvernement fédéral, les retombées économiques générées par le Congrès devraient atteindre environ 25 millions de dollars, impactant positivement le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse ainsi que l’ensemble de la province.
Le CMA 2019 a accueilli 105 000 personnes à l’Île-du-Prince-Édouard et dans le sud-est du Nouveau-Brunswick, 54 % étant des touristes, selon le rapport de l’événement. Le CMA 2024 devrait en attirer 30 000.