
Colton LeBlanc, ministre des Affaires acadienne et de la Francophonie et député d’Argyle en visite au Jardins des petits.
Farida Agogno – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse – Alt
Le besoin de places dans les garderies est un enjeu majeur à l’échelle provinciale. Cependant, il ne s’agit pas de la première annonce de ce genre.
Elle s’ajoute aux précédentes, à l’instar de l’année dernière, où la province avait annoncé la création de 24 places dans des programmes de prise en charge pour les enfants d’âge scolaire dans la région de Tri-County, avant et après l’école.
À Shelburne, la garderie Little People’s Place, sur la ruelle St Andrews, a ouvert quatre nouvelles places pour les nourrissons. Quelque 16 autres pour enfants préscolaires et 16 pour enfants d’âge scolaire sont créés sur la rue King.
Dans le comté de Yarmouth, le Jardin des petits de Tusket vient de créer cinq nouvelles places pour les tout-petits et cinq autres pour les préscolaires. Il prévoit d’ici l’automne 2024 ouvrir ses portes à Wedgeport avec 24 places, dont 11 pour les tout-petits et 11 pour les enfants d’âge préscolaire.
Cette année, le gouvernement a également augmenté son investissement dans l’apprentissage et la garde des enfants. On parle d’un total de 277 millions de dollars.
Ces places découlent du travail entre le gouvernement fédéral et provincial, une collaboration qui a d’ailleurs réduit les frais de garde des enfants de 50 % en moyenne.
Selon la directrice de la garderie, Krista Spinney, l’ouverture de ces places supplémentaires à Tusket, qui accueillent les enfants âgés de 18 mois à cinq ans, est une bonne nouvelle pour plusieurs parents qui étaient sur la liste d’attente.

Krista Spinney, directrice du Jardin des petits, dans le comté de Yarmouth.
Une autre particularité de ces ajouts est le service de garde pour les familles acadiennes et francophones. C’est dans cette optique que le ministre des Affaires acadiennes et de la Francophonie et député d’Argyle, Colton LeBlanc, précise que l’accès à ces services de garde en français est une très bonne initiative qui « contribue à la vitalité de notre langue et de notre culture ».
« J’ai eu l’occasion de faire une tournée au Jardin des petits. Les gens là étaient contents du nombre d’espaces [ouverts] pour les jeunes », raconte-t-il.
Par ailleurs, un autre objectif du gouvernement est de réduire les frais de garde à 10 $ d’ici 2026. Selon M. LeBlanc, la province est sur la bonne voie pour atteindre cet objectif. « Avec ces initiatives comme [celle-ci et] l’investissement que notre gouvernement a augmenté de 83 millions de dollars, je pense qu’on est sur la bonne voie afin d’offrir en moyenne 10 $ par jour d’ici 2026 », affirme-t-il.
Outre cela, Mme Spinney pointe un autre défi : celui du recrutement et de la rétention du personnel en garderie. « C’est vraiment difficile de trouver du monde qualifié [en français] pour notre garderie », avance-t-elle.
Elle ajoute que « le manque d’argent est aussi une chose. Malgré l’aide du gouvernement, nous rencontrons une difficulté d’argent. »
Le recrutement et la rétention dans ce domaine sont un défi, mentionne M. LeBlanc. « On voit ce défi de main-d’œuvre dans différents secteurs en Nouvelle-Écosse. Comme gouvernement, on veille à cette situation afin d’implémenter des initiatives qui favorisent [le] recrutement ainsi que la rétention. »
Le député affirme que le gouvernement continue de collaborer avec ses partenaires, y compris le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance de plus que ses parties prenantes, afin de mieux comprendre ces besoins et trouver des solutions.