Farida Agogno – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse – Atl
Les solutions proposées dans le Plan d’action pour la santé 2022-2026 visent à appuyer les ambulanciers dans leur travail et à offrir aux patients des soins appropriés dans les plus brefs délais.
Confiante, la ministre Michelle Thompson affirme que son gouvernement fait des investissements record dans les secteurs des soins de santé depuis sa formation. « Toutes les personnes qui travaillent dans le domaine des soins d’urgence font tout leur possible, jour après jour, pour offrir les meilleurs soins possibles à leurs patients, déclare-t-elle. Ce plan devrait […] aider les patients à recevoir plus rapidement les soins dont ils ont besoin. »
Pour le premier ministre Tim Houston, ce plan est un moment décisif pour la Nouvelle-Écosse. Il identifie les problèmes et propose des résolutions en collaboration avec les experts qui connaissent mieux le système.
D’une part, le Plan d’action présente des solutions pour soutenir les ambulanciers, ce qui inclut une remise de 11 500 $ sur les droits de scolarité à tout ambulancier paramédical qui s’engage à travailler dans la province pour au moins trois ans. Puis, une formation paramédicale sera offerte en avril à Yarmouth et en septembre à Pictou.
Et pour que les ambulances interviennent plus dans les communautés, une deuxième ambulance aérienne est prévue pour les patients de Yarmouth et de Sydney qui pourront désormais se rendre à Halifax en une heure au lieu de cinq heures en ambulance.
En ce sens, la ministre Thompson affirme que le nouvel avion « réduira considérablement le temps nécessaire aux patients pour accéder aux soins de santé dont ils ont besoin et rentrer chez eux plus tôt ».
Avec 5,9 millions de dollars par an, Daniel Gee, ambulancier paramédical de soins primaires, atteste que ce nouvel avion va clairement aider les patients, mais aussi les ambulanciers. « Ce nouveau programme améliorera non seulement l’expérience globale des patients, précise-t-il, et profitera au système, mais il améliorera également les conditions des ambulanciers paramédicaux. »

Un hélicoptère du service d’urgence LifeFlight Health décolle du toit de l’hôpital d’Halifax.
D’autre part, des résolutions sont aussi envisagées pour les personnes qui ont des besoins urgents, notamment un centre de supervision de disponibilités de lits dans les hôpitaux puis un recrutement de prestataires et de représentants pour les patients en salle d’attente.
Des soins d’urgence virtuels sont aussi prévus. Quelque 1 300 patients ont déjà bénéficié de ces soins dans trois hôpitaux de la province. Donc, avec un taux de satisfaction de 4,6 sur 5, la province souhaite offrir davantage de consultations virtuelles aux patients dont les besoins sont urgents. Les médecins qui sont à l’extérieur du territoire pourront participer à cette initiative.
Une autre solution citée dans le Plan est l’utilisation à un moment adéquat du numérique, qui montre déjà un taux de satisfaction de 4,9 sur 5. Des cliniques mobiles sont disponibles pour les patients les week-ends. À l’avenir, une application mobile sera aussi disponible pour les patients qui veulent obtenir des services adaptés à leurs besoins.
Malgré ces solutions, certains députés du Parti libéral ne sont pas très confiants. Zach Churchill, chef de ce parti, note que le temps d’attente de déchargement de patients au personnel hospitalier est toujours à la traîne. On parle de 100 minutes ou plus cette année à Halifax, Sydney, Lower Sackville et Dartmouth.
Kevin MacMullin, directeur commercial de la section locale 727 de l’union internationale des ingénieurs d’exploitation, met l’accent sur les conditions de travail qui empêchent la rétention du personnel. Les ambulanciers, faute de services d’urgence dans les hôpitaux communautaires, doivent parcourir de longues distances pour amener les patients dans les hôpitaux régionaux.
Pour Susan Leblanc, porte-parole du Nouveau Parti démocratique, il faut que le gouvernement provincial trouve plus de solutions afin d’améliorer les conditions de travail. Elle souligne qu’il est aussi nécessaire d’augmenter les salaires.
Une chose est sûre, le Plan d’action convient que ces transformations exigent du temps et de l’énergie. « Nous savons que les Néo-Écossais veulent des progrès tangibles, et nous aussi, peut-on y lire. Notre gouvernement s’est engagé à trouver des solutions à court et à long terme qui nous permettront de mettre en place un système accessible, durable, et exceptionnel centré sur les personnes. »