le Mardi 10 décembre 2024
le Mercredi 31 mai 2023 9:00 Actualités provinciales

Beaux-Marais : « notre travail a porté fruit » – Martin Tremblay

L’extérieur de l’École des Beaux-Marais à Chezzetcook. — PHOTO(S) - Jean-Philippe Giroux
L’extérieur de l’École des Beaux-Marais à Chezzetcook.
PHOTO(S) - Jean-Philippe Giroux
Après plusieurs années de travail, Chezzetcook obtiendra une nouvelle école. Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a annoncé, le 18 mai, qu’il remplacera le bâtiment actuel de l’École des Beaux-Marais.
Beaux-Marais : « notre travail a porté fruit » – Martin Tremblay
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Sophie de Jong, mentore en communication orale, et Janelle Samson-Maclean, directrice de l’École des Beaux-Marais.

Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

D’après le Conseil scolaire acadien provincial (CSAP), il s’agit d’une école qui, à l’heure actuelle, répond difficilement à l’attente de ces programmes d’études et aux besoins de la communauté scolaire de Chezzetcook. Janelle Samson-Maclean, directrice de l’École des Beaux-Marais, déclare avec enthousiasme que la communauté attend de ces nouvelles depuis longtemps. 

Dans le nouveau bâtiment, on trouvera, entre autres, une entrée d’école plus grande, des salles de classe plus spacieuses, des locaux de musique insonorisés, une bibliothèque, une cafétéria et un gymnase réglementaire avec un plafond assez élevé pour y jouer une plus grande gamme de sports. 

L’école donnera à l’administration les outils nécessaires afin de mieux aménager ses espaces. « Nos salles de classe sont très petites, fait remarquer la directrice. Nos enseignantes sont formidables. Elles pensent en dehors de la boîte pour utiliser l’espace qu’elles ont afin d’aider nos élèves, mais d’avoir l’espace physique pour être capable de vraiment bien faire cela, ça va changer les choses pour nous. » 

En raison de sa hauteur et de sa taille, le gymnase des Beaux-Marais ne permet pas aux élèves de jouer plusieurs sports, dont le volleyball et le basketball. 

Une vieille école

Construite en 1950, cette école désuète a été délaissée par le Centre régional pour l’éducation d’Halifax. « [Ils] ont eu des belles écoles autour et puis nous, on a eu ces restes-là pour former une population scolaire », dénonce Martin Tremblay, parent et président du comité d’école consultatif (CEC) des Beaux-Marais. 

Michel Collette, directeur général du CSAP, précise que l’établissement de l’École des Beaux-Marais dans le bâtiment actuel était une solution intérimaire avant de pouvoir obtenir une école moderne. « On savait, dès notre entrée dans l’école, qu’il fallait prévoir une nouvelle construction pour répondre aux besoins des élèves et des familles », dit-il. 

La prochaine étape est de construire une école à la hauteur des autres. « Je crois que nos écoles de langue française en milieu minoritaire, nos élèves et nos enfants méritent d’avoir des installations qui sont de la même qualité que les installations anglophones », exprime Sophie de Jong, mentore en communication orale de l’École des Beaux-Marais. 

La création de l’école à Chezzetcook a attiré des familles francophones dans la région et a fait renaître une communauté qui était « en voie de disparition ». Dans ses débuts, en 2011, elle accueillait 12 élèves. Depuis lors, le nombre de jeunes a augmenté de façon significative : aujourd’hui, 245 élèves y sont inscrits. 

M. Tremblay fait partie de la deuxième vague de mobilisation pour le renouvellement de l’École des Beaux-Marais. Il a joint le CEC en 2017. À ce moment-là, le comité était en discussion avec le gouvernement libéral de l’époque et avait l’impression que les choses avançaient bien. Mais, malheureusement, ces efforts n’avaient pas débouché sur un nouveau bâtiment et le mouvement s’est essoufflé pendant la pandémie. 

Michel Collette, directeur général du Conseil scolaire acadien provincial. 

Un avenir prometteur 

Au dire de Martin Tremblay, la communauté scolaire commençait à perdre certains étudiants à partir de la 5e année pour aller à l’École du Carrefour ou l’École Mosaïque. 

Le président mentionne que des élèves sont allés du côté anglophone au fil des années, mais d’après l’administration des Beaux-Marais, la grande majorité ont poursuivi leur parcours scolaire dans les autres écoles du CSAP. 

Le nouveau bâtiment, qui accueillera des élèves de Grandir en français à la 8e année, est prévu d’ouvrir ses portes d’ici septembre 2027. Questionné sur la possibilité de développer l’éducation jusqu’en 12e année, Michel Collette confirme que le conseil scolaire est en discussion avec le ministère responsable pour voir si la configuration actuelle de l’école est la bonne. 

Le CSAP a recours au service de la multinationale Baragar Systems afin d’effectuer des projections de croissance à long terme dans les écoles. Toutefois, puisque le bassin de francophones est plus petit, les résultats ne sont pas aussi précis, mais donnent quand même une bonne idée de ce qui est à venir. 

Une classe typique de l’École des Beaux-Marais. Comme on peut le voir, l’école doit faire son possible pour aménager ses espaces. 

Centre communautaire 

La nouvelle école sera également un lieu de rassemblement. Le président du CEC mentionne la possibilité de rattacher un centre communautaire à la nouvelle école. 

De son côté, l’administration des Beaux-Marais aimerait surtout que la nouvelle école soit assez grande pour présenter des spectacles à toute la communauté. À titre d’exemple, en ce moment, elle doit organiser deux concerts différents pour accueillir toutes les familles, faute d’espace. 

Le directeur général du CSAP explique qu’un centre communautaire nécessite un financement 50/50 de la part du gouvernement provincial et fédéral et qu’une étude de faisabilité doit être faite avant de construire le centre. 

Il affirme qu’il a eu une conversation préliminaire avec la province à cet effet et que le conseil scolaire est dans le processus d’entamer des discussions avec les membres de la communauté pour sonder leur intérêt.