Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
Le programme a commencé l’an dernier avec un seul élève, Lisandro Casar, qui en est à sa deuxième année d’étude à l’École secondaire Mosaïque, à Dartmouth.
Stéphanie Comeau, coordinatrice des communications au Conseil scolaire acadien provincial (CSAP), mentionne que le nombre d’élèves a augmenté de trois depuis l’année dernière.
« On espère avoir encore plus d’élèves l’année prochaine et continuer à grandir comme ça », déclare Mme Comeau.
Elle mentionne qu’une campagne de sensibilisation au programme d’élèves internationaux du CSAP sera en marche d’ici janvier 2023.

Justus Graf et Lisandro Casar sont deux élèves de la 11e année qui font partie du programme d’élèves internationaux du CSAP.
Un début au Canada
Originaire du Mexique, Lisandro Casar, élève de la 11e année, se sent inclus dans sa nouvelle communauté scolaire à Dartmouth.
Le processus d’intégration a été similaire pour Justus Graf, en provenance de l’Allemagne, qui trouve que les Néo-Écossais sont très accueillants. « Le monde est très ouvert et j’aime bien la culture canadienne », déclare l’élève de la 11e année.
À son arrivée au pays, Lisandro a remarqué des différences culturelles, dont la préférence du tutoiement au vouvoiement.
De son côté, Justus constate que les professeurs sont plus ouverts avec les élèves. « On peut parler avec eux de tous les problèmes », mentionne-t-il.
En contexte francophone minoritaire, les deux élèves internationaux ont fait face à certains défis linguistiques, surtout en français.
« Il y a des fois [à l’extérieur de l’école] où je préfèrerais parler un peu en français, mais les personnes ne le parlent pas, raconte Lisandro. Mais je trouve assez fascinant que les professeurs et les élèves soient autant engagés à parler que le français [à l’école]. »
D’où vient l’idée ?
Le concept d’un programme pour élèves internationaux au secondaire n’est rien de nouveau. Le défi pour le CSAP est avant tout de se bâtir un réseau et de trouver les ressources nécessaires pour démarrer le programme.
À ce stade, le CSAP est à la recherche de familles d’accueil supplémentaires pour augmenter le nombre d’élèves, en collaboration avec le Programme des étudiants internationaux de la Nouvelle-Écosse (NSISP).
Ce dernier affirme qu’il sélectionne avec attention la famille d’accueil avec laquelle il est jumelé. « Les étudiants se sentent intégrés à leur famille d’accueil et sont inclus dans toutes les célébrations et sorties », peut-on lire sur le site Internet de l’organisme.
Lisandro dit qu’il a dû changer de famille d’accueil pour trouver le domicile familial qui lui convient. « Quand je suis arrivé, j’étais avec une famille qui était très bien, mais on n’est pas arrivé à se rapprocher », explique-t-il.
En ce qui concerne le lieu d’accueil, le CSAP vise surtout Halifax, mais aussi Clare et le Cap-Breton comme options rurales. En ce moment, tous les participants vivent dans la région de la capitale.
Les élèves choisissent aussi leur foyer selon la langue parlée par la famille d’accueil. Dans le cas de Justus, il a choisi un domicile anglophone afin de pratiquer le français à l’école et l’anglais à la maison.
« Je cherchais un endroit où je pouvais améliorer mon français et mon anglais », explique-t-il.
Justus aime beaucoup sa famille d’accueil, y compris son « frère d’accueil » qui agit en tant que mentor et ami à qui il peut poser des questions plus personnelles.