Ce jour férié fédéral vise à promouvoir les efforts de réconciliation avec les peuples autochtones qui ont été victimes de la discrimination systémique subie par les survivants d’hier et d’aujourd’hui.
Il est difficile pour les Acadiens de considérer cette discrimination avec celle de nos ancêtres acadiens qui ont vécu la Déportation. Comment aurions-nous, en tant qu’Acadiens, réagi dans de telles circonstances dont le but était de « tuer l’Indien dans le cœur de l’enfant » ?
L’ancien pensionnat autochtone de Shubenacadie, ouvert de 1930 à 1967, était fréquenté par des enfants mi’kmaq et wolastoqiyik des provinces maritimes et du Québec. Administré et financé par le gouvernement du Canada, le pensionnat de Shubenacadie faisait partie d’un mouvement national visant à les assimiler. Ce système a été décrit par beaucoup comme un génocide culturel ou un génocide.

Proclamation et levée du drapeau par le maire Mike Savage.
L’un des résidents, Alan Knockwood déclare : « J’ai survécu au pensionnat indien de Shubenacadie et j’ai failli y mourir si ce n’est grâce à mon grand-père qui a convaincu la police de ne pas me ramener au pensionnat après une grave opération. Je continue d’éduquer les autres sur les répercussions des pensionnats, sur l’histoire et la culture mi’kmaq. »
De nombreux citoyens et politiciens portant ces chandails orange ont rendu hommage aux survivants, à leurs familles et à leurs communautés dans le cadre de la commémoration de l’histoire et de l’héritage des pensionnats.
Le maire John Savage, après avoir souhaité la bienvenue au public et reconnu que les personnes participantes se situent sur les terres traditionnelles non cédées du peuple mi’kmaq, a déclaré : « Il est important de reconnaître que nous sommes tout un chacun des peuples du traité. Il faut reconnaître aussi que nous n’avons pas respecté ces traités dans le passé, dans de nombreuses circonstances, et que nous devons faire mieux à l’avenir. »
« C’est dans cet esprit que la Ville a développé ces dernières années le Parc de la paix et de l’amitié et que nous soutenons la venue des Jeux autochtones de l’Amérique du Nord à Halifax en 2023, ajoute-t-il. Je proclame comme maire de Halifax que le 30 septembre est un jour de réflexion tranquille pour reconnaître l’héritage et les impacts continus des pensionnats ».
En octobre, mois de l’histoire des Mi’kmaq, participez à des activités et apprenez-en davantage sur les communautés autochtones. Visitez les bibliothèques pour lire le rapport final de la Commission de vérité et de réconciliation et les sites du patrimoine culturel autochtone pour en savoir plus sur les traditions, la culture et la résilience de ces communautés.
Prenez le temps de réfléchir à la discrimination systémique dont sont victimes les autochtones, et comme nous le disons souvent en Acadie, mettez-vous dans leurs bottes (souliers) pour vous faire une idée de leur réalité. Que ferions-nous à leur place ?