Depuis plus de 10 ans, le Conseil pour la promotion de la Francophonie au Japon, par l’entremise de diverses activités, met en valeur la langue et la culture françaises au Japon. Avec l’implantation de ce conseil, la Francophonie se célèbre au Japon dans toute sa diversité.
De plus, chez les Nippons, il y a plusieurs Alliances françaises, Instituts français ainsi qu’une Maison franco-japonaise. Il va sans dire que la francophonie s’y installe bien.
Plus récemment, soit le 16 mars dernier, l’Institut Français du Japon à Tokyo a été le théâtre d’une célébration hors du commun de la Francophonie sous une ambiance chaleureuse avec de la musique, des ateliers, des documentaires et des stands culturels et gastronomiques.
Par ailleurs, le mandat du Conseil pour la promotion de la Francophonie au Japon se divise sous cinq principaux axes : promouvoir l’image plurielle de la Francophonie au Japon lors de célébrations et d’activités ; établir un réseau d’échange d’information et de soutien auprès des divers pays de la francophonie, afin d’appuyer les initiatives individuelles ; valoriser l’usage du français au Japon par la consolidation de réseaux d’échange et de communication ; faciliter les collaborations entre divers partenaires ; et soutenir le plus grand nombre possible d’activités de la Francophonie auprès des Japonais francophiles et du public scolaire au Japon.
Force est de remarquer que la Francophonie au Japon est l’objet d’étude de nombres de chercheurs. Dans son article Pour une «troisième voie» du didactique du français dans un pays non francophone : la perspective japonaise, Nobutaka Miura souligne que la première rencontre des Japonais avec la civilisation française remonte à l’Exposition universelle de 1867 à Paris.
Dès lors, le rapport entre le pays et la langue française devient étroit à tel point que le roman français de Jules Verne, Le Tour du monde en 80 jours, paru en 1878, fut traduit en japonais. Vient ensuite la traduction du Contrat social de Rousseau en 1882.
En plus de Miura, d’autres auteurs intègrent la francophonie au japon dans la littérature scientifique. C’est le cas de Jean-François Graziani et Noriyuki Nishiyama dans l’ouvrage Le Japon, acteur de la Francophonie, qui s’intéresse à la place qu’occupent les cultures francophones au Japon.
Il est important de souligner que sur le plan diplomatique, la France et le Japon s’entendent bien. D’ailleurs, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité, de la Francophonie et des Français de l’étranger, Franck Riester, était en visite au Japon à partir du lundi 22 avril. Dans ce voyage chez les Nippons, en plus d’un échange avec les Français de l’étranger, le ministre discutera de la Francophonie.
Les relations entre le Japon et le Québec sont étroites aussi, grâce à la professeure de la langue japonaise à l’UQAM, Misa Hirai, qui a réalisé de nombreux projets afin de promouvoir ces relations. Non seulement il y avait une entente d’échanges étudiants entre l’UQAM et la Kanda University of International Studies, mais Hirai a également été honorée par le Consul du Japon à Montréal en 2017 pour sa contribution à une meilleure compréhension mutuelle entre le Japon et le Québec.
Le français est considéré au Japon, tel est le cas dans d’autres pays asiatiques, comme une langue de prestige. Parler le français octroie du profit aux locuteurs japonais. D’ailleurs, en 2015, une entreprise japonaise a été très respectée en raison du fait qu’elle a envoyé sept jeunes Japonais à Liège, en Belgique, afin de parler du Japon en français, au deuxième Forum mondial de la langue française.