le Mercredi 9 octobre 2024
le Vendredi 19 avril 2024 11:00 Rubrique - Le Carrefour des Francophones

Le français devient de plus en plus présent en Colombie-Britannique

  PHOTO: Aditya Chinchure - Unsplash
PHOTO: Aditya Chinchure - Unsplash
La Colombie-Britannique était toujours réputée comme l’une des provinces les plus anglodominantes. Pourtant, depuis un certain temps, le français fait l’objet d’une ascension.
Le français devient de plus en plus présent en Colombie-Britannique
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La francophonie prend de l’ampleur en Colombie-Britannique à tel point que la province souhaite avoir une autre Communauté francophone accueillante (CFA). 

En plus de la ville de Prince George, communément appelé la capitale du nord de la province, qui a été sélectionnée en tant que CFA par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) en 2018, les francophones et francophiles de la Colombie-Britannique ont déjà commencé un processus afin que la province soit dotée d’une autre CFA. 

Il faut souligner qu’à l’exception de l’Ontario, où il y a trois CFA, toutes les autres provinces n’en ont qu’une. Non seulement la Colombie-Britannique est à deux doigts d’avoir une deuxième CFA, mais il faut aussi noter que Prince George reçoit à elle seule 430 000 $ par an pour réaliser ses projets.  C’est déjà l’une des plus grandes sommes octroyées à une CFA. Il va de soi qu’avec une deuxième communauté francophone, la Colombie-Britannique aurait la part du lion. 

Une autre grande décision a été prise récemment en faveur des francophones en Colombie-Britannique. Le gouvernement a annoncé, le vendredi 5 janvier, le lancement de sa politique en matière de services en français. C’était la seule province canadienne à ne pas avoir une telle politique. 

Adrian Dix, ministre provincial de la Santé et des Affaires francophones. 

PHOTO: Conseil des ministres sur la francophonie canadienne

«Nous étions la seule province sans politique de ce genre, il fallait changer cela. C’est un commencement, un changement qui représente les efforts de la part de la fonction publique pour améliorer les services en français», a déclaré Adrian Dix, ministre provincial de la Santé et des Affaires francophones. 

Dans le même ordre d’idées, d’autres décisions seront prises. Selon le ministre, il y a une bonne collaboration entre son ministère et la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FFCB) afin de s’assurer que cette politique soit appliquée en bonne et due forme. 

La FFCB est l’organisme porte-parole officiel de la communauté francophone de la province. Avec un soutien et un partenariat avec 49 organismes répartis dans toute la province, la FFCB promeut, représente et défend les droits et intérêts des francophones de la Colombie-Britannique ainsi que la préservation du patrimoine linguistique et culturel. 

«En Colombie-Britannique, notre communauté grandit. Elle se renforce, elle se fait connaitre, elle est force de propositions», a déclaré Marie-Nicole Dubois, présidente de la FFCB, à l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie. Grâce à la ténacité et à l’enthousiasme sans faille de nos organismes communautaires francophones, la francophonie de Colombie-Britannique peut se réjouir des perspectives à venir», rajoute-t-elle. 

En plus de la FFCB, il y a d’autres organismes francophones. L’un des plus populaires est la Société francophone de Victoria, qui a pour mandat «de promouvoir, de représenter et de défendre la langue française et la culture francophone du Grand Victoria». 

Dans la même veine, il convient d’ajouter que le Mois de la Francophonie cette année a été célébré en grande pompe en Colombie-Britannique. Durant tout le mois, une kyrielle d’événements culturels en français ont été organisés dans toute la province. De surcroît, il y avait une grande affluence dans ces divers évènements. C’est un signe que la francophonie connait de plus en plus une autre allure dans cette province qui, jusqu’ici, est anglodominante .

Le français progresse aussi dans le milieu universitaire. En dépit du fait que les meilleures universités de recherche de cette province sont anglophones, elles offrent des programmes en français à tous les niveaux, à l’Université de Victoria, à l’Université de la Colombie-Britannique et à l’Université Simon Fraser. Quant à cette dernière, elle a mis en place le Bureau des affaires francophones et francophiles (BAFF). 

Au cours du Mois de la Francophonie, en mars dernier, le BAFF était à l’œuvre. Le bureau a attiré un grand nombre de francophones et francophiles pour son 14e Printemps de la francophonie. De plus, le 29 avril prochain, l’Université de Victoria, de concert avec le Conseil jeunesse francophone de la Colombie-Britannique, invitera la professeure émérite Annette Boudreau pour présenter une conférence sous le thème Les francophones du Canada : se dire dans sa différence? 

En somme, le français devient de plus en plus vivant en Colombie-Britannique tant au niveau démographique que gouvernemental. De plus, cette province souhaite accueillir plus d’immigrants francophones avec le Réseau en immigration francophone de la Colombie-Britannique (RIFCB). Cette entité offre des services aux organismes francophones sur tout ce qui revient de l’immigration francophone.