D’ailleurs, « réviser la politique sur le bilinguisme » est l’un des objectifs fixés, selon le document. À noter que Cornwall est l’une des plus grandes villes de l’Est ontarien, avec plus de 45 000 habitants.
Hawkesbury est une autre ville de l’Ontario, mais plus petite que Cornwall, qui renforce de plus en plus son rapport au bilinguisme. Grâce à la Communauté francophone accueillante (CFA) dans cette ville, un grand nombre d’immigrants francophones s’y installe.
Selon cette CFA, qui a un budget annuel juteux de 450 000 dollars, sur les quelque 10 000 habitants que compte la ville de Hawkesbury, 87 % parlent le français et 67 % parlent les deux langues officielles du Canada. De plus, chaque service offert dans la ville et dans la région est disponible en français et en anglais.
Par ailleurs, l’Ontario compte aussi deux autres communautés francophones accueillantes après celle de Hawkesbury. C’est la seule province comprenant plus d’une communauté francophone accueillante.
Ces deux communautés se trouvent dans la Ville du Grand Sudbury et la Ville de Hamilton. Elles ont un budget annuel respectivement de 216 102 dollars et 450 000 dollars.
En plus des villes susmentionnées de l’Ontario, où la culture et la langue française sont en forte prégnance, d’autres villes ou villages comme Alfred et Plantagenet, Clarence-Rockland, Ottawa et Nipissing Ouest comptent beaucoup de francophones.
D’ailleurs, selon le Centre de la Francophonie des Amériques, avec 1 558 670 locuteurs de français, l’Ontario abrite la plus grande communauté minoritaire de langue française au Canada, et la plus grande communauté francophone de toutes les provinces, à l’exception du Québec.
Au-delà de tous ces faits, qui prouvent que le français a une très bonne représentation en Ontario, cette province a adhéré à l’Organisation internationale de la Francophonie comme membre observateur en 2016.
En dépit de tout, elle n’est pas, au même titre que le Nouveau-Brunswick, une province canadienne officiellement bilingue. Si le bilinguisme est flagrant dans nombre de villes et institutions en Ontario, aucune loi sur les langues officielles n’existe dans cette province. Toutefois, depuis 1986, l’Assemblée législative de l’Ontario adopte la Loi sur les services en français.
Certes, l’Ontario compte de loin plus d’anglophones dans les grandes villes comme Toronto, où vivent plus de 2 millions d’anglophones. Cependant, le nombre de francophones augmente progressivement. D’ailleurs, selon un rapport récemment publié par Statistique Canada, beaucoup de nouveaux arrivants francophones choisissent l’Ontario, au détriment du Québec.
Selon ces données, 17,9 % des nouveaux arrivants au Canada s’installent hors du Québec. Deux tiers d’entre eux vivent en Ontario.
Si depuis la fin des années 1969 le Nouveau-Brunswick est devenu une province bilingue, qu’est ce qui empêche l’Ontario de l’être aussi ? Est-ce le poids économique, politique et démographique de la ville de Toronto, capitale de l’Ontario ?
Pourtant, sur le plan culturel, institutionnel, démographique, voire historique, entre l’Ontario et la langue française, il y a de bons rapports.
Le Nouveau-Brunswick compte une seule université francophone, l’Ontario en compte plusieurs. Non seulement cette province est l’endroit où se trouve La Cité et le Collège Boréal, deux collèges de langue française, mais aussi l’Université de l’Ontario français, qui n’accueille que des étudiants francophones depuis l’automne 2021, ainsi que l’Université de Hearst. Cette dernière est devenue, depuis avril 2021, la deuxième université ontarienne gouvernée par et pour les francophones. De plus, l’Université de Sudbury est devenue entièrement francophone depuis septembre 2021.
En outre, bon nombre d’universités de l’Ontario offrent plusieurs programmes en français. Ce sont, entre autres, l’Université Laurentienne, le Collège universitaire Glendon de l’Université York, l’Université Saint-Paul, le Collège universitaire dominicain et l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario à l’Université de Toronto.
L’Université d’Ottawa est, quant à elle, bilingue. D’autres institutions en Ontario valorisent la langue et la culture françaises, dont les médias.
En dépit du fait que les Franco-Ontariens trouvent divers services dont ils ont besoin en français, ils ne sont aucunement en sécurité linguistique. C’est en ce sens qu’Annette Boudreau souligne dans Insécurité linguistique dans la francophonie, son dernier ouvrage, qu’il y a une forme d’insécurité linguistique « vécue par une personne dont la langue n’a pas de statut officiel dans le pays ou la région où elle vit, et qui ne se sent pas libre de parler dans sa langue ». Selon l’auteure, cette insécurité linguistique relève davantage du politique et du poids démographique des langues en présence.
En somme, les Franco-Ontariens font feu de tout bois pour faire sentir leur présence dans leur province. Ils ont leur drapeau, leur jour de célébration, leurs institutions scolaires et universitaires et leurs médias. Ne leur manque-t-il que le statut officiel de leur langue ?
D’ailleurs, « réviser la politique sur le bilinguisme » est l’un des objectifs fixés, selon le document. À noter que Cornwall est l’une des plus grandes villes de l’Est ontarien, avec plus de 45 000 habitants.
Hawkesbury est une autre ville de l’Ontario, mais plus petite que Cornwall, qui renforce de plus en plus son rapport au bilinguisme. Grâce à la Communauté francophone accueillante (CFA) dans cette ville, un grand nombre d’immigrants francophones s’y installe.
Selon cette CFA, qui a un budget annuel juteux de 450 000 dollars, sur les quelque 10 000 habitants que compte la ville de Hawkesbury, 87 % parlent le français et 67 % parlent les deux langues officielles du Canada. De plus, chaque service offert dans la ville et dans la région est disponible en français et en anglais.
Par ailleurs, l’Ontario compte aussi deux autres communautés francophones accueillantes après celle de Hawkesbury. C’est la seule province comprenant plus d’une communauté francophone accueillante.
Ces deux communautés se trouvent dans la Ville du Grand Sudbury et la Ville de Hamilton. Elles ont un budget annuel respectivement de 216 102 dollars et 450 000 dollars.
En plus des villes susmentionnées de l’Ontario, où la culture et la langue française sont en forte prégnance, d’autres villes ou villages comme Alfred et Plantagenet, Clarence-Rockland, Ottawa et Nipissing Ouest comptent beaucoup de francophones.
D’ailleurs, selon le Centre de la Francophonie des Amériques, avec 1 558 670 locuteurs de français, l’Ontario abrite la plus grande communauté minoritaire de langue française au Canada, et la plus grande communauté francophone de toutes les provinces, à l’exception du Québec.
Au-delà de tous ces faits, qui prouvent que le français a une très bonne représentation en Ontario, cette province a adhéré à l’Organisation internationale de la Francophonie comme membre observateur en 2016.
En dépit de tout, elle n’est pas, au même titre que le Nouveau-Brunswick, une province canadienne officiellement bilingue. Si le bilinguisme est flagrant dans nombre de villes et institutions en Ontario, aucune loi sur les langues officielles n’existe dans cette province. Toutefois, depuis 1986, l’Assemblée législative de l’Ontario adopte la Loi sur les services en français.
Certes, l’Ontario compte de loin plus d’anglophones dans les grandes villes comme Toronto, où vivent plus de 2 millions d’anglophones. Cependant, le nombre de francophones augmente progressivement. D’ailleurs, selon un rapport récemment publié par Statistique Canada, beaucoup de nouveaux arrivants francophones choisissent l’Ontario, au détriment du Québec.
Selon ces données, 17,9 % des nouveaux arrivants au Canada s’installent hors du Québec. Deux tiers d’entre eux vivent en Ontario.
Si depuis la fin des années 1969 le Nouveau-Brunswick est devenu une province bilingue, qu’est ce qui empêche l’Ontario de l’être aussi ? Est-ce le poids économique, politique et démographique de la ville de Toronto, capitale de l’Ontario ?
Pourtant, sur le plan culturel, institutionnel, démographique, voire historique, entre l’Ontario et la langue française, il y a de bons rapports.
Le Nouveau-Brunswick compte une seule université francophone, l’Ontario en compte plusieurs. Non seulement cette province est l’endroit où se trouve La Cité et le Collège Boréal, deux collèges de langue française, mais aussi l’Université de l’Ontario français, qui n’accueille que des étudiants francophones depuis l’automne 2021, ainsi que l’Université de Hearst. Cette dernière est devenue, depuis avril 2021, la deuxième université ontarienne gouvernée par et pour les francophones. De plus, l’Université de Sudbury est devenue entièrement francophone depuis septembre 2021.
En outre, bon nombre d’universités de l’Ontario offrent plusieurs programmes en français. Ce sont, entre autres, l’Université Laurentienne, le Collège universitaire Glendon de l’Université York, l’Université Saint-Paul, le Collège universitaire dominicain et l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario à l’Université de Toronto.
L’Université d’Ottawa est, quant à elle, bilingue. D’autres institutions en Ontario valorisent la langue et la culture françaises, dont les médias.
En dépit du fait que les Franco-Ontariens trouvent divers services dont ils ont besoin en français, ils ne sont aucunement en sécurité linguistique. C’est en ce sens qu’Annette Boudreau souligne dans Insécurité linguistique dans la francophonie, son dernier ouvrage, qu’il y a une forme d’insécurité linguistique « vécue par une personne dont la langue n’a pas de statut officiel dans le pays ou la région où elle vit, et qui ne se sent pas libre de parler dans sa langue ». Selon l’auteure, cette insécurité linguistique relève davantage du politique et du poids démographique des langues en présence.
En somme, les Franco-Ontariens font feu de tout bois pour faire sentir leur présence dans leur province. Ils ont leur drapeau, leur jour de célébration, leurs institutions scolaires et universitaires et leurs médias. Ne leur manque-t-il que le statut officiel de leur langue ?