Quel est le plus grand pays francophone de l’Amérique, particulièrement en Amérique du Nord ? La réponse à cette question ne demande pas trop de casse-tête. Le commun des mortels dira clairement que c’est le Canada.
Cependant, sur le plan démographique, le français est une langue importante aux États-Unis. Outre la Nouvelle-Angleterre composée du Maine, du Vermont, du New Hampshire, du Massachusetts, du Connecticut et de Rhode Island ainsi que l’État de la Louisiane, que j’ai présentés dans les chroniques antérieures, d’autres régions des États-Unis comprennent beaucoup de francophones.
Par ailleurs, il y a The American Association of Teachers of French (AATF) (Association américaine des professeurs de français) qui, fondée en 1927, comprend environ 10 000 membres.
L’AATF est connue comme la seule association nationale consacrée exclusivement aux besoins des professeurs de français de tous les niveaux. Sa mission est de promouvoir et défendre les programmes de français, de créer et diffuser du matériel utile pour la classe et d’offrir des opportunités de reconnaissance de l’excellence professionnelle et de la réussite des élèves.
L’un des États américains où vivent nombre de francophones est la Floride, située au sud des États-Unis. En raison de l’ampleur de l’immigration haïtienne, le français y est très présent. D’ailleurs, non seulement beaucoup de services y sont offerts en français, mais aussi des médias, des films et des ouvrages francophones sont à remarquer dans cet État.
Un autre facteur ouvrant la voie à la francophonie en Floride, c’est le débarquement des Canadiens en plein hiver. Selon le Centre de la Francophonie des Amériques (CFA), durant cette saison, « 1,2 million de francophones du Québec prennent d’assaut les plages de l’État de la Floride et 200 000 y possèdent une propriété ».
À New York aussi vivent plusieurs dizaines de milliers de francophones. Au même titre que la Floride, les francophones de New York sont issus majoritairement de la migration. Si à Miami, en Floride, il y a Little Haïti, un quartier où les Haïtiens font rayonner leur langue et leur culture, à la métropole de New York, il y a « Little Sénégal », où le français est très présent.
En outre, à New York, on trouve l’enseignement bilingue anglais-français. Le 20 mars, la ville de New York a célébré en grande pompe la Journée internationale de la Francophonie. La communauté de francophones et francophiles a fêté cette journée en musique à l’auditorium du Lycée français avec des diplomates et fonctionnaires des Nations unies ainsi que des artistes de renom.
Selon le Bureau du recensement des États-Unis dans une étude qu’il a menée entre 2013 et 2017, plus d’un million de personnes ont le français comme langue maternelle dans ce pays. Les États où il y a plus de locuteurs francophones sont New York, en tête avec 131 977 francophones, la Californie avec 126 686 et la Floride avec 105 435.
D’autres États ont un nombre important de francophones. C’est le cas du Texas, du New Jersey, de la Pennsylvanie, de la Géorgie et de l’Illinois.
Dans les 50 États américains, il y a des francophones. Le South Dakota est à la fin de la liste avec seulement 906 locuteurs, selon le Bureau du recensement des États-Unis.
Ainsi, le français est la 5ème langue étrangère la plus parlée aux États-Unis après l’espagnol, le mandarin, le vietnamien et le tagalog.
Le CFA souligne que 12,4 millions de résidents des États-Unis ont déclaré avoir une origine ethnique « française », « canadienne-française », « cadjine » ou « haïtienne ». C’est en ce sens que le nombre de francophones aux États-Unis se situe entre 3,5 et 12,4 millions. Avec ce nombre, il se peut que les États-Unis puissent compter plus de locuteurs francophones que le Canada et les territoires antillais combinés, notamment Haïti, Guadeloupe et Martinique.
En somme, la migration est le phénomène social qui contribue à la francophonie en territoire américain. Outre la migration des Canadiens français, des Haïtiens et des Africains, l’apport de la migration européenne est considérable, comme les Belges, les Suisses et les Français.