Être entrepreneure
Pour les femmes présentes, être entrepreneure signifie avoir la liberté de faire ce qu’on veut, de développer sa confiance, de croire en ses idées, puis de développer son côté artistique et créatif.
À leur façon, elles indiquent que l’entrepreneuriat les remplit et les valorise. Elles ont un certain besoin de reconnaissance et de croire en leur potentiel.
Quels sont les défis?
«Quand on ne vient pas de la région, il n’y a pas beaucoup de connexion au début», précise Andrée-Klaude Millot. Pour aller de l’avant et se faire connaître, elle suggère de se créer un réseau, de faire parler de soi par bouche à oreille. Pour être plus connectée avec les anglophones, elle a changé son nom d’entreprise.
Toutes les entrepreneures précisent qu’il est plus facile de se créer un réseau dans une petite communauté. Puis, quand la communauté aime le produit ou le service, elle va soutenir et valoriser cette entreprise.
Pour Immigration Francophone Nouvelle-Écosse, même si le parcours peut s’avérer difficile, «les femmes qui veulent développer leur entreprise vont toujours trouver les ressources. Ce n’est pas la motivation qui manque.»
Le défi est la maîtrise de la langue pour les nouveaux arrivants, que ce soit en français ou en anglais.
Un autre défi est celui des clichés et des mentalités. Au-delà de l’envie d’entreprendre, les mentalités évoluent lentement.
Selon Josée Cormier et Alicia Stafford, du Nouveau-Brunswick, il y a un double défi : l’aspect culturel et être une femme. Pour elles, les femmes doivent davantage faire leurs preuves pour être prises au sérieux. Elles supposent que cela dépend du secteur d’activités.
Elles disent avoir de la chance dans leur couple, car le partage des responsabilités et des tâches est plus équitable, et chacun peut avoir son activité professionnelle.
Les opportunités en francophonie
Lucie Maude LeBreton voudrait partager, «en tant que francophone du Nouveau-Brunswick, sa fierté francophone». Elle indique qu’il n’est pas toujours évident de savoir qui est francophone, vu que la plupart des personnes sont bilingues.
Elle précise également que le Centre Communautaire Francophone de Truro fait un bon travail de promotion de la francophonie.
Pour Tasha Dorion, être francophone, «c’est créer de beaux liens avec les familles». Des événements comme celui-ci lui permettent de réseauter et de se faire connaître.
Comme c’est un petit milieu, il y a de suite une entraide qui se met en place et les clients souhaitent soutenir l’entrepreneuriat local. Par exemple, elles disent qu’aller au marché est une vraie occasion de se faire connaître et de rencontrer ses clients.
Des pistes d’amélioration pour toutes
De tous les échanges, il en ressort un besoin d’être connectée, de bénéficier de rencontres régulières avec les entrepreneures acadiennes ou francophones, pour être plus fortes et solidaires et pour agrandir le réseau.
Elles précisent aussi que ces moments permettraient de partager des idées, des astuces et la réalité de l’entrepreneuriat.
Une meilleure identification des entrepreneures francophones a aussi été évoquée. Une aide financière pour les jeunes entrepreneures serait appréciable, suggère Lucie Maude LeBreton.
La Fédération des femmes acadiennes de la Nouvelle-Écosse veut donner à l’avenir une image plus efficace de l’entrepreneuriat et définir un parcours clair pour celles qui veulent entreprendre.
Des pistes d’amélioration pour soi
Chaque entrepreneure a ses propres idées d’amélioration qui convergent. Elles citent qu’il est important de se connecter à soi régulièrement pour aller de l’avant, de ne pas avoir de culpabilité d’être entrepreneure.
Pour avancer dans le cheminement d’entrepreneure, elles expliquent qu’il faut être bien entouré et appuyé par des personnes qui croient en ses capacités.