1 – Quel est votre plus beau souvenir du CMA 2004 ?
Mon plus beau souvenir du CMA 2024 était le spectacle du 400e anniversaire de l’Acadie, qui fut présenté sur la colline de la citadelle d’Halifax, le 15 août. Étant étudiante universitaire à Halifax à l’époque, c’était une expérience inoubliable à partager avec ma parenté, qui est venue de partout pour célébrer. Je n’oublierai jamais l’impact lorsqu’on écoutait Zacharie Richard chanter Réveil sur un site historique britannique. Je n’avais jamais vu une présence de la culture acadienne si phénoménale comme jeune acadienne.
2 – Que pensez-vous de l’Acadie en 2023 ? Comment va l’Acadie, selon vous ?
Quand je pense à l’Acadie en 2023, je ressens un renouvellement de la fierté acadienne. C’est grâce aux événements tels que les CMA, les jeux d’Acadie ainsi que les liens entre les centres communautaires à travers la province que nous partageons cette fierté et que nous la passons à la prochaine génération. Par exemple, le CCFT offre des services de garde en français pour nos jeunes acadiens, des activités pour les aînés, des spectacles francophones, etc. C’est ces expériences qui nous permettent de vivre en Acadie.
Selon moi, l’Acadie va bien et les communautés continuent à croître, malgré qu’il existe toujours une peur de perdre la langue/culture. En Nouvelle-Écosse, il semble avoir ce que nous connaissons comme les régions traditionnellement acadiennes ainsi que les régions croissantes. Ces régions croissantes sont souvent composées d’Acadiens et d’Acadiennes qui cherchent à retrouver leur culture ou des Acadiens et Acadiennes d’ailleurs. C’est super de pouvoir leur offrir une communauté francophone.
3 – Quels sont vos souhaits pour l’Acadie dans les prochaines années à venir ?
Mon plus gros souhait pour l’Acadie dans les prochaines années serait d’entendre mes enfants et leurs amis partager leur fierté d’être Acadien. Souvent, le français demeure toujours une langue scolaire et non sociale ou communautaire. J’aimerais voir la prochaine génération partager leur fierté en parlant français entre eux ou dans la communauté. J’aimerais également voir plus de services en français dans les communautés non-traditionnellement acadiennes. J’aimerais également voir les bourses fédérales et provinciales continuer afin de permettre aux communautés d’offrir des services et des activités en français.
La fierté acadienne fut tellement forte lors du CMA 2004 que j’ai espoir que nous allons aller dans la bonne direction en 2024.
Programmation du 15 août
Le Centre communautaire francophone de Truro en partenariat avec le Blunt Bartender et le Centre Marigold va présenter une fin de semaine pleine d’activités pour fêter les Acadiens. Le tout va se passer le 11, 12 et 13 août 2023 sur la rue Prince. Cet événement est un cueillette de fonds pour la banque alimentaire (Colchester Food Bank)
La communauté en bref
Vers la fin du 17e siècle, les premiers colons européens à s’établir dans la région de Truro furent les Acadiens. En 1689, Mathieu Martin, premier enfant né de parents français en Acadie (Pierre et Catherine de Port-Royal), établit une seigneurie le long de la rivière Wecobequitk. Comme le terrain permettait l’utilisation d’aboiteaux de la même manière qu’à Grand-Pré, plusieurs familles acadiennes sont venues s’y installer.
En 1714, un total de 175 personnes de 23 familles acadiennes habitaient la région, avec des noms tels que Aucoin, Blanchard, Bourg, Dugas, Guedry, etc.
De nombreux sites à Truro et Bible Hill font partie du patrimoine acadien, dont « Le puits sacré » du Village Aucoin et l’actuel parc Holy Well de Bible Hill. On peut y découvrir également des digues érigées le long de la rivière Salmon, le chemin panoramique d’Old Barns et quelques vieilles granges qui appartenaient à des Acadiens.
Suite à la Déportation des Acadiens, Truro a été peuplée par de nouveaux arrivants venus de la Nouvelle-Angleterre, des États-Unis et de l’Irlande du Nord.