C’est une personne qui sourit et rit beaucoup. « Je suis assez optimiste, souvent de bonne humeur, discrète, un peu timide, plutôt introvertie, dit-elle. J’aime beaucoup me rendre utile et tout ce qui est créatif. »
Son parcours avant la Nouvelle-Écosse
Federica Bigger est diplômée de la Haute école de travail social de Fribourg, un collège bilingue (français-allemand) qui se spécialise dans la formation de travailleurs sociaux. Elle a étudié la psychologie et la philosophie et elle possède aussi une spécialisation en tant qu’éducatrice sociale. Elle a également travaillé dans le domaine de la petite enfance.
Federica vient d’une famille qui voyageait beaucoup. À l’âge adulte, elle a continué de voyager. « J’ai rencontré mon mari et on a beaucoup voyagé ensemble, raconte-t-elle. Quand il était plus jeune, il a fait un grand voyage au Canada et il avait beaucoup aimé ça. Il a eu un permis de travail et je l’ai rejoint pour une visite sur l’île de Vancouver, et j’ai adoré les grands espaces. L’ambiance est un peu plus relax au Canada. »
Federica et son mari avaient envie de faire l’expérience de vivre ailleurs. Ils ont arrêté leur choix sur notre grand pays. « On ne voulait pas juste demander un visa et rester une année parce qu’une année, ça passe très, très vite. Nos formations respectives nous ont permis d’appliquer directement pour le statut de résident permanent. Notre choix s’est arrêté sur la Nouvelle-Écosse parce que c’était l’endroit où nos deux emplois étaient le plus en demande. Sur la carte, c’était aussi plus proche de l’océan et de la Suisse que Vancouver. »
La vie pour eux en Nouvelle-Écosse
Le couple se tient pas mal occupé. « Depuis qu’on est arrivé ici, il y a eu quelques imprévus qu’on n’aurait pas pu planifier, comme Covid, explique Federica Bigger. Mon mari a ouvert sa propre entreprise d’ébénisterie et on a rénové quelques appartements ensemble. Il travaille aussi pour d’autres entreprises et je l’aide avec ça. On s’occupe aussi d’un AirBnb et on loue des petits appartements qui font partie du programme affordable housing. C’était important pour nous, de pouvoir offrir des logements abordables. »
Federica aurait beaucoup aimé travailler dans son domaine au Canada. Elle avait même fait reconnaître son diplôme suisse, mais on lui a dit que ce n’était pas valide en Nouvelle-Écosse. « Quand on est arrivé à Truro, par hasard je marchais dans la ville et j’ai vu “École acadienne” écrit en français, raconte-t-elle. L’école était ouverte, alors je suis rentrée, je suis allé au secrétariat, je me suis présenté et j’ai dit que je cherchais du travail, que je parlais français. “Est-ce que vous cherchez quelqu’un pour faire de la surveillance ou brigadière, quelque chose ?” Et le poste d’agent était libre et je l’ai pris ! »
Buts en tant qu’agente
« J’aimerais donner plus d’opportunités aux jeunes d’ici en Nouvelle-Écosse. Ça commence, mais il y a encore beaucoup de choses à faire pour leur donner des expériences pour bâtir leur sac à dos », répond-elle.
Activités et projets préférés jusqu’à maintenant
Federica Bigger fait partie des agentes et agents qui ont mis en place le camp Cap au Nord. « On va faire de la marche, vivre des choses, visiter Chéticamp. On veut faire sortir les jeunes de chez eux, les faire découvrir leur province. »
« J’aime beaucoup faire les camps de cuisine, faire découvrir d’autres saveurs aux élèves, leur faire comprendre qu’il faut mettre la main à la pâte, qu’il faut préparer et nettoyer », ajoute-t-elle.
« L’an dernier, pendant le Mois de l’histoire mi’kmaw (octobre), on a reçu une aînée de la communauté de Millbrook, à notre école, relate l’agente. Elle est venue faire plein d’activités avec nous. J’ai beaucoup aimé ça, et je pense que c’était la première fois qu’on avait ce genre d’activité. »