1 – Quel est votre plus beau souvenir du CMA 2004 ?
Mon plus beau souvenir est de voir la fierté sur les visages de notre monde durant et après nos célébrations. Notre célébration des familles « Pellerin et Bonnevie », comme familles fondatrices, nous a permis de rejoindre nos frères et sœurs d’un peu partout dans le monde. C’était un peu l’inverse du Grand Dérangement et le grand but du CMA.
Voir des membres de la Sécurité diriger la caravane de véhicules récréatifs à travers notre communauté était également inimaginable. Chaque activité a connu de grandes foules qui ont participé pleinement. Le gala danse avec le groupe cajun de Waylon Thibodeaux et le groupe vedette Blou, de la Nouvelle-Écosse, ont « rocké » sous le grand chapiteau avec les danseurs et danseuses en pleine manifestation de joie de vivre.
Comment est-ce qu’on pouvait refaire cette expérience ? Le résultat était que cette célébration nous a poussés à continuer nos efforts à faire la promotion acadienne de notre région oubliée à l’époque. Une des grandes raisons pour laquelle on est rendu où on est maintenant est le CMA 2004.
2 – Que pensez-vous de l’Acadie en 2023 ? Comment va l’Acadie, selon vous ?
L’Acadie 2023 est différente, dépendamment de la région. La réalité géographique et la réalité de la population déterminent beaucoup notre situation actuelle. Je pense que la FANE fait de son mieux pour nous représenter, mais cela est un grand défi. Comment réunir une population éloignée comme la nôtre ? Malgré tout, on fait du chemin et on essaie de rester au courant de tout ce qui se passe avec nos ressources limitées. Grâce à la technologie, nous pouvons nous embrancher par Zoom et, comme ça, rester en contact avec l’Acadie.
3 – Quels sont vos souhaits pour l’Acadie dans les prochaines années à venir ?
Sur le plan local, on prévoit une continuation de notre développement, mais en gros, on veut voir un épanouissement de services dans les deux langues dans tous les secteurs publics. On doit continuer notre pression pour assurer notre propre place dans cette province et que l’Acadie devienne une voix forte et égale.
Programmation du 15 août
Premièrement, on a un gala de danse pendant notre Festival Savalette, le 12 août avec Waylon Thibodeaux et Daniel Lewis.
Le 15 août, nous avons une messe en français avec le Père Frank Pellerin à 13h00 à l’église St. Pierre avec le chant de l’hymne national, Avé Marie Stella.
À 14h00 il y aura un spectacle en pleine aire avec Kyle Delorey devant l’Auberge Murphy’s Inn à Larry’s River. Vin et fromage après le spectacle chez l’Auberge. Le soir, il y aura des feux d’artifices fournis par Stéphane Patoine.
https://www.socacadien.org/?lang=fr
La communauté en bref
Depuis la fin des années 1700 jusqu’au début du milieu du 20e siècle, les Acadiens de Torbé ont été largement oubliés. Seules quelques familles élargies étant connues pour résider dans certains endroits. De nombreuses familles qui se sont installées le long des rives de Tor Bay étaient les descendants d’Acadiens qui avaient été emprisonnés et avaient survécu à la Déportation. En 1763, après le Traité de Paris, ils ont été libérés et certains se sont installés à Chezzetcook.
Cependant, en 1783, avec l’arrivée des Loyalistes en 1783, leur sécurité a été à nouveau menacée, les incitant à demander des terres plus loin le long de la côte est, dans la région de Tor Bay et Nouveau-Harbour, à l’ouest de Canso.
Des familles telles que Bellefontaine, Richard, Pellerin, Mannette, Lavandier, Petitpas, Boudreau, David, Roi et Bonnevie ont reçu des concessions de terres dans la région en 1797. Avec le temps, d’autres familles se sont jointes et ont épousé les premiers colons.
Pendant le siècle suivant, leur vie a été marquée par des difficultés, des défis et une détermination inébranlable à survivre. L’éloignement de leurs communautés limitait leurs interactions avec les Acadiens d’autres régions de la province, ce qui explique leur relative méconnaissance.
Dans les années 1930, plus de 2 000 Acadiens vivaient le long des rives de Tor Bay à Larry’s River, Charlos Cove et Port Felix, tandis qu’une cinquantaine environ résidaient à Lundy.
Malgré leur isolement, ces communautés ont persisté, préservant leur patrimoine unique. Aujourd’hui, Torbé est reconnue comme l’une des 12 communautés acadiennes de la Nouvelle-Écosse et la première école acadienne ouvrira bientôt dans la région.