Jean-Philippe Giroux
IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
«On sait que l’industrie en ce moment traverse toutes sortes d’enjeux, des défis qui sont importants, pis on a besoin de collaborer, pis plus on est ensemble, plus on travaille ensemble, plus on est fort, déclare Julie Roy, directrice générale et cheffe de la direction de Téléfilm Canada. Donc, pour moi, je pense que c’est très concret.»
Les deux entités fédérales n’ont pas le même mandat, mais elles sont complémentaires, puisqu’elles ont des partenaires semblables, ajoute la directrice générale, d’où l’avantage d’un partage de bureaux.
L’Office national du film (ONF) est un producteur et distributeur de films qui travaille avec les réalisateurs ainsi que tous les artisans qui contribuent à la production, explique Suzanne Guèvremont, 17e commissaire du gouvernement à la cinématographie et présidente de l’ONF.
Le partage est bénéfique pour l’ONF, car il promeut la «contamination positive», c’est-à-dire l’échange d’informations entre les parties prenantes de l’industrie dans un seul endroit, ce qui permet de faciliter la vie des créateurs et de créer un meilleur écosystème pour eux.
«Il faut laisser place aux surprises», lance Mme Roy, qui croit que l’espace d’échange pourrait mener à d’autres partenariats et à la germination de nouvelles idées. «Il y a place à la créativité», dit-elle.
L’ONF œuvre dans la région atlantique depuis 1973, ayant réalisé plus de 200 films depuis. À l’heure actuelle, l’Office travaille sur sept projets anglophones et six projets francophones.
Nathalie Cloutier, qui dirige l’unité documentaire de l’Est et l’unité documentaire francophone de l’ONF, a profité de l’occasion pour réaffirmer que le bureau de l’Atlantique s’adresse tout autant aux francophones qu’aux anglophones.
«Il y a toujours possibilité de rencontrer des employés de l’ONF qui parlent français. On a des projets qui sont en Nouvelle-Écosse. On vient de sortir Trécarré, qui va ouvrir le FICFA (Festival international du cinéma francophone en Acadie)», cite-t-elle comme exemple.
Du côté de Téléfilm Canada, qui est dans la région depuis 40 ans, sa mission de financement se poursuit avec la Stratégie 2024-2027 pour l’industrie cinématographique de l’Atlantique, dévoilée le 12 septembre dernier. Le but est de «soutenir l’industrie cinématographique de l’Atlantique en tant que moteur de prospérité culturelle et économique du Canada».
Pour l’ONF, cette présence reste essentielle à ce jour afin de soutenir tous les talents et la créativité des cinéastes et des artistes de la région atlantique, précise Mme Guèvremont.
Le 31 octobre dernier, l’ONF et Téléfilm Canada ont renouvelé l’Entente de collaboration pour le développement des arts et de la culture des communautés francophones en situation minoritaire du Canada, qui comprend cinq signataires, dont la Fédération culturelle canadienne-française et le Conseil des arts du Canada.
Cette nouvelle entente va plus loin, car elle met l’accent sur la découvrabilité des contenus francophones. «C’est un élément sur lequel on doit s’attarder. On partage complètement cet engagement-là», précise Mme Roy.
Elle ajoute que Téléfilm Canada s’apprête à dévoiler un plan des langues officielles, qui inclura des engagements clairs envers les francophones en situation minoritaire.