le Mercredi 9 octobre 2024
le Mercredi 25 septembre 2024 9:00 Nos communautés - Halifax

La foire de l’emploi Fierté et Égalité, toujours aussi pertinente

Rebecca MacEachern de dos, à la 5e foire de l’emploi Fierté et Égalité.   — PHOTO : Jean-Philippe Giroux
Rebecca MacEachern de dos, à la 5e foire de l’emploi Fierté et Égalité.
PHOTO : Jean-Philippe Giroux
DARTMOUTH - Plus de 30 employeurs étaient présents à la 5e édition de la foire de l'emploi Fierté et Égalité, au Zatzman Sportsplex de Dartmouth, avec pour objectif de rencontrer des demandeurs d'emploi issus de la communauté 2SLGBTQIA+.
La foire de l’emploi Fierté et Égalité, toujours aussi pertinente
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Rebecca MacEachern, personne responsable du soutien à l’emploi au YMCA de Dartmouth, et Tammy Hiltz, spécialiste de l’engagement en matière d’emploi au Centre de services pour l’emploi de Nova Scotia Works, du YMCA.

PHOTO : Jean-Philippe Giroux 

Jean-Philippe Giroux

IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

Cette foire de l’emploi a été créée afin de faciliter la prise de contact avec les employeurs de la région d’Halifax qui sont ouverts à l’intégration des membres de la communauté 2SLGBTQIA+ au sein de leur équipe. 

Tammy Hiltz, spécialiste de l’engagement en matière d’emploi au Centre de services pour l’emploi de Nova Scotia Works, précise que l’objectif est de soutenir les chercheurs d’emploi et les employeurs, du début à la fin. 

Il y a plus de six ans, Rebecca MacEachern est tombée par hasard sur un reportage relatant l’histoire d’un salon de l’emploi inclusif à Toronto. Peu après, elle a eu l’idée de faire la même chose dans la région d’Halifax.  

Pour la première fois cette année, il y avait une liste d’attente. Mais afin de maintenir l’intimité de l’évènement, les organisateurs ont limité le nombre de kiosques. 

Et il y a plusieurs raisons pour cela. Oui, il s’agit de limiter l’achalandage pour encourager les discussions individuelles avec les employeurs, mais aussi de «créer un espace sûr, respectueux, où les demandeurs d’emploi seront valorisés pour leur talent». 

Le but est de créer un espace où les membres de la communauté sont respectés, mais aussi où l’accent n’est pas mis sur l’identité de genre ou l’orientation sexuelle, nuance MacEachern. 

J’espère qu’un jour nous n’aurons plus besoin d’un tel évènement, mais pour l’instant, je crois fermement qu’un tel salon de l’emploi a sa place.

— Rebecca MacEachern

Erica Clawson et Mark Butler de l’entreprise de sécurité canadienne à but non lucratif Commissionaires présentent les possibilités d’emploi à des chercheurs d’emploi. 

PHOTO : Jean-Philippe Giroux 

«Nous allons poursuivre cette foire aussi longtemps que nécessaire», dit MacEachern. 

«J’espère qu’un jour nous n’aurons plus besoin d’un tel évènement, ajoute-t-elle, mais pour l’instant, je crois fermement qu’un tel salon de l’emploi a sa place.» 

Cette dernière fait remarquer qu’un chercheur d’emploi pourrait ne pas être «sorti du placard» dans toutes les sphères de sa vie et pourrait craindre de voir quelqu’un qui n’est pas au courant de son genre ou de son identité sexuelle. 

Elle est d’avis qu’avec la montée en Amérique du Nord de la discrimination à l’encontre de la communauté 2SLGBTQIA+, le salon de l’emploi est une façon pour le YMCA de contribuer à la cause. 

Selon l’Enquête nationale américaine 2024 sur la santé mentale des jeunes LGBTQ+ du Trevor Project, parmi un échantillon de plus de 18 000 jeunes âgés de 13 à 24 ans, près de la moitié des participants a déclaré avoir été victimes d’intimidation au cours de l’année écoulée et plus de la moitié d’entre eux a indiqué que le climat politique a eu une influence négative importante sur leur bienêtre. 

Jessica Smith du fournisseur de soins de longue durée Shannex, l’un des employeurs de la foire. 

PHOTO : Jean-Philippe Giroux

En tant qu’employeur, il est important pour Mark Butler que l’entreprise Commissionaires soit en mesure de former une main-d’œuvre diversifiée, d’où l’intérêt de participer à la foire. 

«La création d’un espace sûr est toujours importante, elle doit être importante, commente Butler. Elle doit continuer à être importante pour garantir que nous accueillons toutes les parties de notre communauté.» 

Le souhait est de créer des espaces de travail qui sont plus inclusifs.«En tant que femme bisexuelle travaillant dans le domaine de la santé, je pense qu’il est très important que la communauté homosexuelle soit mieux représentée dans ces emplois», souligne Jessica Smith du fournisseur de soins de longue durée Shannex. 

Erica Clawson de Commissionaires estime que cette foire incite ceux qui ont écarté certains métiers à cause de leur identité à réaliser qu’un éventail de possibilités s’offre à eux, bien plus vaste qu’ils ne l’imaginent. «Il est possible, dans tous les domaines, de se sentir en sécurité», dit Clawson.