Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
Les années précédentes, on offrait une bourse pour une séance de 10 semaines. Mais cette année, le conseil d’administration a décidé qu’il serait plus avantageux de l’étaler sur une plus longue période.
«Une fois, 10 semaines, ça faisait pas vraiment grand-chose pour les personnes, pointe Sophie Pilipczuk, responsable administrative et relations avec le public de l’Alliance française d’Halifax. C’était une goutte dans l’eau.»
Maintenant, on peut déposer une candidature pour cinq sessions de 10 semaines, soit un an de cours de français.
Ça permet aux Haligoniens, notamment ceux qui travaillent de façon irrégulière, d’avoir plus de flexibilité et de temps pour atteindre leur objectif.
C’est également une manière de rendre l’apprentissage plus inclusif et accessible, selon Mme Pilipczuk. «On se rend compte que 10 semaines, c’est trop court, et pis la vie prend le dessus, parfois», fait-elle remarquer.
L’Alliance française d’Halifax offre des bourses aux apprenants du français dans le cadre de son programme nommé Coup de pouce, grâce aux fonds dont elle dispose, amassée par l’entremise de campagnes de collecte de dons.
L’Alliance prend en charge les coûts associés au cours. La personne responsable s’occupe de l’achat des livres ainsi que des frais d’inscription et du test de placement. «Ça rend les choses beaucoup plus abordables, si on a pas les moyens de faire», commente Mme Pilipczuk.
Depuis 2020, autour de 40 personnes de tous les âges ont tiré profit de cet appui financier afin de suivre des cours de français.
Espace de jardinage
L’Alliance française met aussi de l’avant diverses initiatives rassembleuses pour les membres de la communauté, dont la complétion d’un jardin pollinisateur. Il n’y aura pas de légumes ou de fruits. Peut-être de fines herbes, mais surtout des fleurs.
À côté de l’Alliance se trouve un terrain qui était non utilisé et non exploité pendant longtemps, avec que du gazon et quelques Lys d’un jour. «C’était comme un espace mort», dit Sophie Pilipczuk.
Ayant travaillé avec OSO planning + design, une agence de design communautaire à Halifax, l’Alliance voulait inclure toute la communauté de l’Alliance et du quartier dans la conception d’un jardin, contribuant à sa vision.
L’équipe tente de s’orienter vers des choix plus environnementaux et écologiques et des projets qui poussent les gens à être plus actifs et à passer du temps à l’extérieur, «plus avec la communauté, plus intergénérationnelle, lance Mme Pilipczuk. Toutes ces zones qui s’intègrent, en fait, on peut les avoir dans le jardin.»
Elle veut que cet endroit devienne un lieu de rassemblement, d’appartenance et de partage. «Ça crée des zones multilingues, et ça, c’est beau. C’est comme les pollinisateurs. C’est les pollinisateurs de mots qui embellissent les espaces et nos oreilles.»
On y enseignera les bases de la pollinisation et on y transmettra les connaissances des aînés, entre autres. «On est en train d’apprendre grâce à l’enseignement de ceux qui en connaissent un peu plus sur les pollinisateurs», ajoute Arthur Landais, responsable du développement culturel et communication de l’Alliance.