le Jeudi 19 septembre 2024
le Lundi 4 Décembre 2023 7:00 Nos communautés - Halifax

Des volontaires à Halifax pour appuyer la Francophonie

Justine Poncin, Suzanne Le Bihan et Laure-Hélène Vinot font partie de l’équipe de l’Alliance française de Halifax.  — PHOTO : Jean-Philippe Giroux
Justine Poncin, Suzanne Le Bihan et Laure-Hélène Vinot font partie de l’équipe de l’Alliance française de Halifax.
PHOTO : Jean-Philippe Giroux
Depuis octobre, Justine Poncin et Suzanne Le Bihan, deux volontaires en service civique, en provenance de la France, aident l’équipe de l’Alliance française de Halifax à promouvoir et soutenir la francophonie locale. Leur mandat se termine fin août 2024.
Des volontaires à Halifax pour appuyer la Francophonie
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Justine Poncin, volontaire en service civique et appui à la Francophonie.

PHOTO : Jean-Philippe Giroux

Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

Le service civique est un dispositif typiquement français qui a pour objectif d’encourager les jeunes adultes de moins de 25 ans à s’insérer dans une communauté et à se mettre au service d’une association et d’une cause. « Par exemple, il y en a qui s’engagent parmi les pompiers », mentionne Mme Poncin. 

On peut y participer en France, mais aussi en outremer. « C’est un programme français, qui est géré par l’Agence de service civique, en France. Par contre, il y a pas mal de partenariats qui sont faits avec des associations, dont celle avec laquelle on a pu venir à Halifax, qui est l’Office franco-québécois pour la jeunesse », explique Laure-Hélène Vinot, chargée de sensibilisation à l’environnement et assistante de communication. 

Mme Vinot a eu un parcours semblable à ses collègues, qui l’a amenée à la capitale de la Nouvelle-Écosse pour faire un service civique. « C’est des fantastiques opportunités pour tous jeunes Français », dit-elle. 

Suzanne Le Bihan, volontaire en service civique et appui à la Francophonie à l’Alliance française de Halifax.

PHOTO : Jean-Philippe Giroux

Destination : Halifax 

Justine Poncin est en année de césure. Pendant cette période, elle souhaitait partir à l’étranger en vue d’acquérir de l’expérience personnelle. 

Mais pourquoi la Nouvelle-Écosse ? Au cours de ses études, elle est tombée par hasard sur un module touchant l’histoire de la province, notamment de l’Acadie et de la Déportation. « Ça m’a vraiment intéressé », dit-elle. 

Quand elle a vu le poste affiché à l’Alliance française de Halifax, elle a sauté sur l’occasion de candidater et, après sélection, de faire ses valises.

Suzanne Le Bihan a également suspendu ses études temporairement pour effectuer une année de service. « Je me suis renseigné [sur Halifax] et j’ai vraiment eu un coup de cœur », raconte-t-elle. 

La notion de l’engagement était une source de motivation très forte pour les recrues, influençant leur choix final de se dévouer au volontariat pendant un an. 

C’est aussi une possibilité de partir à la découverte et de sortir de sa zone de confort. « Le but, c’est de s’ouvrir », précise Mme Poncin

Une photo prise lors d’une activité de Speak-Dating, le 12 février dernier. 

PHOTO : Facebook - Alliance Française Halifax

Dès leur arrivée, la programmation était très riche, puisque l’organisme fête son 120e anniversaire. Elles avaient donc du pain sur la planche ! 

Certaines des tâches comprennent l’organisation d’événement ainsi que le travail de fonds sur des projets spéciaux, dont la relecture et la finalisation d’un magazine soulignant les 120 ans de l’Alliance. 

Mais c’est en allant à la rencontre des Néo-Écossais qu’elles ont mieux compris l’importance de leur contribution. Un événement en particulier qui a marqué Mme Le Bihan était sa première séance de Speak-Dating, datant du 5 novembre dernier. 

En suivant le concept de mini-rencontres, planifiées et chronométrées à sept minutes pile chacune, les participants papillonnent, dans le but de parler à plein de gens différents. 

L’événement est fort utile pour les locuteurs qui n’ont pas souvent la chance de parler la langue. « Tu rencontrais des gens qui voulaient pratiquer leur français, mais d’horizons extrêmement divers […] C’est là que je trouve que ça prenait un peu sens, les activités de l’Alliance, moi qui savais pas trop forcément au début qu’elle était le public, à quoi ça servait, de faire des activités en français, etc. Bah, là, en rencontrant les gens, tu prends vraiment conscience de pourquoi tu fais ça », souligne Mme Le Bihan

Laure-Hélène Vinot, chargée de sensibilisation à l’environnement et assistante de communication, est la personne responsable du projet La touche verte

PHOTO : Jean-Philippe Giroux

Le but de l’exercice est de créer une ambiance bienveillante, où l’on peut s’exprimer sans contrainte. « Les gens viennent tous avec [aucun] jugement pour autrui, fait remarquer la volontaire. Donc, c’est vraiment dans les deux sens. » 

La prochaine séance en personne devrait avoir lieu en mars prochain à la bibliothèque centrale d’Halifax. Il y aura des rencontres virtuelles, entre-temps. 

Une touche verte à l’Alliance

Un projet local afin de sensibiliser aux enjeux environnementaux et scientifiques, La touche verte a débuté en 2022, après l’arrivée de Laure-Hélène Vinot. Il y avait déjà des publications semblables sur les pages de l’Alliance abordant des thèmes variés, mais rien d’axer sur sur l’écologie. 

L’assistante de communication s’est alors inspirée du travail antérieur de l’Alliance afin de poursuivre sa mission d’écoresponsabilité. « C’est devenu un rendez-vous, tous les mardis, sur les réseaux sociaux. » 

Elle tient compte de ce qui se passe dans l’actualité et construit ses publications selon les sujets discutés. « S’il n’y a pas d’événement particulier dans l’actualité, c’est juste quelque chose à transmettre qui me tient à cœur. » 

Lorsqu’elle va à la rencontre des gens, elle entend de temps à autre des commentaires positifs sur La touche verte, qu’il s’agit d’un projet éducatif pour eux, relate Mme Vinot. Ça lui fait plaisir de voir que son projet éveille les consciences. 

Elle songe à l’étendre, pour qu’il soit plus visible. « Si j’avais plus de temps que je pouvais consacrer à ça, je pense que j’essaierais de faire des minis articles parce qu’il y a des moments où c’est un peu frustrant de pas pouvoir écrire plus ! »