Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
Quelque 12 ateliers ont eu lieu le 9 novembre dernier en fin de matinée avec, entre autres, Réseau Santé, l’Office national du film et le Conseil jeunesse provinciale.
L’enseignante Katherine Chiasson a adoré le fait que ses élèves ont eu la chance de communiquer en français « dans des situations authentiques ».
Cette dernière mentionne que les jeunes issues de l’immersion n’ont pas souvent la chance de pratiquer la langue en dehors de la salle de classe ni à la maison. « Je pense que c’est vraiment important, pour leur montrer comment ils peuvent utiliser leur français dans la vraie vie avec d’autres locuteurs, autre que leurs enseignants. »
Lors de l’atelier d’improvisation à Amélie Montour, un bon nombre de participants se sont exprimés avec aisance. « Ce que je trouve, c’est que quand ils sont entourés de leurs paires, qui sont aussi de français langue seconde, ils se sentent un peu plus confiants que quand on les entoure de francophones. »
Français pour l’avenir a concentré ses efforts sur les jeunes qui ont manifesté le plus d’intérêt. « Il y en a qui sont moins motivés, il y en a qui sont toujours plus motivés. Donc on essaie vraiment d’utiliser cet événement pour capter leur attention », explique Agathe Pompon, coordinatrice de marketing et des communications.
« C’est certain qu’on voit pas un changement du jour au lendemain, mais on espère semer une graine d’intérêt pour continuer à pratiquer, étudier et vivre en français », déclare l’organisateur Maxime Bourgeois.
De son côté, Mme Chiasson espère que cette expérience servira d’inspiration et d’encouragement pour que les élèves investissent davantage dans leur apprentissage du français.
Au cours de l’année scolaire 2021-2022, un total de 45 492 étudiants étaient inscrits dans un programme de langue seconde, selon les données de Statistique Canada.
Faire connaitre les organismes
Au 5e étage de l’Université Mount Saint-Vincent, où le forum a eu lieu, les élèves ont fait le tour des kiosques des partenaires pour se familiariser avec les services offerts aux francophiles et francophones.
On parle de Canadian Parents for French, l’Université Sainte-Anne, l’Université Saint Mary’s, l’Université Mount Saint Vincent, le Musée canadien de l’immigration du Quai 21 et l’Université de Moncton.
« C’est le fun de se promener et d’avoir la chance d’avoir du contact avec des jeunes », déclare Amélie Montour, agente de recrutement étudiant à l’Université de Moncton.
Elle en a profité pour présenter les possibilités d’étude et leur donner confiance. « C’est vraiment important de leur laisser savoir que c’est quelque chose qu’ils sont capables de faire, de continuer en français, parce que, souvent, ils réalisent pas ou savent pas qu’il y a des options pour étudier en français pis qu’il y a de l’appui pour eux. »
L’Université de Moncton reçoit en moyenne 40 jeunes par année issus de l’immersion française.
Présenter la communauté
Lors des forums locaux, Français pour l’avenir met l’accent sur la poursuite des études en français après le secondaire et les possibilités d’emploi, mais aussi sur la culture et la communauté qui entoure la langue.
« C’est pour montrer aux jeunes que la langue, c’est pas juste une matière de classe. C’est une culture, c’est vivant, dit Maxime Bourgeois. C’est le droit, le journalisme, le cinéma, la musique, danser, etc. C’est plus que s’asseoir et apprendre la grammaire. »
C’est aussi un moment de découverte pour l’équipe de l’organisme. Il s’agissait du premier forum local d’Agathe Pompon, qui lui a permis de découvrir la francophonie de la Nouvelle-Écosse, notamment lors de l’activité culturelle animée par Weldon et Josée Boudreau. « J’ai trouvé que c’était très positif. »