François Pierre Dufault de la Société Radio-Canada (SRC), lors de l’émission Vidéojournal, a rapporté que M. Arsenault aurait été suspendu pour ne pas avoir respecté la confidentialité de certaines informations dans le cadre de son mandat et d’avoir adopté un comportement irrespectueux.
Parmi les infractions alléguées, le Conseil scolaire acadien provincial (CSAP) a jugé que M. Arsenault aurait exercé une autorité individuelle sur le Conseil.
Une allégation de violation du code d’éthique des membres du Conseil a donc été soulevée à l’encontre de ce conseiller par les membres, qui s’entendent que seule la présidence du Conseil sert de porte-parole officiel du groupe. De plus, il n’a pas respecté la confidentialité des informations acquises dans le cadre de son mandat, selon les membres du Conseil.
« Les violations alléguées concernent spécifiquement les articles 3, 4 et 5 du Code d’éthique des membres du Conseil. Elles ont été discutées à huis clos conformément aux Règlements ministériels en lien à la Loi sur l’Éducation (CSAP) », a noté Stéphanie Comeau, responsable des communications au CSAP.
Représentant de la région d’Halifax au CSAP, M. Arsenault a donné une entrevue à Radio-Canada, le 25 septembre, pour commenter la consultation organisée par le CSAP sur le nombre d’élus qui siègent au conseil d’administration et le découpage électoral du Conseil scolaire. Les commentaires ont été partagés en dehors du comité mis en place pour justement discuter du sujet afin d’apporter des recommandations au Conseil.
Selon M. Dufault, M. Arsenault soupçonne un autre motif pour sa suspension et croit que le CSAP lui reproche d’avoir commenté publiquement la représentativité des écoles scolaires. Il estime qu’il a le droit de s’exprimer au nom des quelque 20 000 ayant droit de la région de Halifax qu’il représente.
« Ce n’est pas plaisant de faire des ennemis. Mais s’il faut se battre, je suis prêt à le faire. On est tellement mal servi, on n’a rien à perdre à Halifax », a dit M. Arsenault auprès de la SRC.
Il a poursuivi sa défense. « Il est impossible de bien répondre aux besoins à cause de la manière que le Conseil est structuré, a-t-il déclaré à la SRC. Le problème, c’est que la représentation de la région centrale ne va jamais être bien représentée dans le Conseil provincial. Ça revient que ce n’est pas vraiment démocratique. Alors les gens de la région centrale souffrent depuis longtemps avec un manque d’infrastructures », selon lui.
« Mais on parle beaucoup du Centre à la table et dans les médias et on dirait qu’il y a un feeling en dehors de la Région centrale que Halifax a tout. Mais ce n’est pas vrai. Halifax n’a pas tout. Halifax n’a pas la moitié des écoles qu’elle devrait avoir », a affirmé M. Arsenault.