Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
Quelque 35 leaders des organismes membres de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse (FANE) se sont rencontrés dans la région de la capitale pour participer à la première activité à l’horaire. Ils ont formé neuf sous-groupes pour discuter avec au moins un membre de l’Assemblée législative.
Cet exercice de lobbying politique a permis aux membres d’examiner la Loi sur les services en français et de demander l’appui du gouvernement pour adopter un projet de modernisation de cette loi, et ce, d’ici août 2024.
L’autre point de discussion était l’importance d’établir une cible d’immigration francophone de 12 %, qui permettrait d’assurer le maintien du poids démographique de la communauté francophone tout en contribuant à l’atteinte de l’objectif provincial en matière de croissance démographique, soit de doubler sa population d’ici 2060.
Un autre objectif a été atteint grâce à cette journée de rencontres : être plus visible. « On est en train de démontrer aux députés et aux ministres que la communauté acadienne et francophone de la Nouvelle-Écosse est vivante, active et dynamique », déclare Jules Chiasson, directeur général de la FANE.
Ce dernier ajoute que l’Équipe Acadie a eu un impact au-delà de ses espérances. « Ç’a été une réussite extraordinaire », commente-t-il.
L’idée de créer une Équipe Acadie est tirée d’un rassemblement semblable nommé Équipe francophonie, organisée par la Fédération des communautés francophones et acadienne, dont le but est de rencontrer les parlementaires pour traiter de différents sujets, notamment l’avenir du français au Canada.
Kenneth Deveau, président de la FANE, explique qu’il s’agit d’une circonstance favorable pour le gouvernement de se familiariser avec la communauté et ses défis. « Équipe Acadie a justement de prime abord donné l’occasion aux membres de la FANE de rencontrer des acteurs politiques de la Nouvelle-Écosse – députés et fonctionnaires – pour prendre connaissance de l’Acadie de la Nouvelle-Écosse dans son ensemble, donc comme une communauté dynamique, inclusive, politique, économique et culturelle », précise-t-il.
Même si les enjeux abordés lors de l’exercice ne sont pas encore connus à la largeur de l’appareil gouvernemental, ce fut un bon début, qui a permis de mettre les dossiers à la table, mentionne le président.
Colton LeBlanc, ministre des Affaires acadiennes et de la Francophonie, a pris le temps jeudi de souligner la présence des membres de l’Équipe Acadie, qui étaient sur place à la Maison parlementaire.
Le ministre a également remis une copie de l’avis de motion présenté lors de la session parlementaire, qui a pour objectif d’appuyer la FANE dans sa mission de promotion et de développement global de la communauté.
« On les a amenés à constater l’impact que l’Acadie de la Nouvelle-Écosse a sur la Nouvelle-Écosse, annonce M. Deveau. On a souvent utilisé le CMA comme exemple. On parle de l’événement touristique le plus important en Nouvelle-Écosse l’année prochaine. Ça, c’est un impact tangible. »
Le président est sûr que les membres de la FANE sont retournés dans leur communauté avec un sentiment d’empowerment. « À la longue, ce sera peut-être ça, le plus important », fait-il remarquer.
À la suite de cette journée de lobbying, les membres ont participé au banquet annuel en présence de plusieurs dignitaires, dont le chef du Parti libéral de la Nouvelle-Écosse, Zach Churchill, et le lieutenant-gouverneur de la province, Arthur J. LeBlanc.
Ce fut aussi l’occasion de remettre en personne le certificat de mérite Léger-Comeau au récipiendaire de 2023, Roger d’Entremont.
Les dernières délibérations se sont tenues lors du Conseil provincial des membres, le 20 et 21 octobre, où des présentations et discussions ont été entreprises afin de mieux comprendre, entre autres, les principales modifications à la Loi sur les langues officielles de plus que la stratégie 2023-2028 pour la mise en valeur du patrimoine acadien.
Notons que l’organisme a effectué une tournée de consultations cet été pour recueillir les points de vue sur les différentes manières de valoriser et préserver le patrimoine acadien.
De plus, la Fédération acadienne en a profité pour informer les membres des services qu’elle offre, notamment en finance et en ressource humaine, mentionne le directeur général.