
Mario Noury, directeur général du Conseil communautaire du Grand-Havre, présente les plans préliminaires du nouveau centre communautaire francophone à l’École Mer et Monde, le 27 juin dernier.
Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
Les membres de la communauté acadienne et francophone de la municipalité régionale de Halifax ont eu l’occasion de voir un aperçu du nouveau centre, mais aussi de poser des questions et faire part de leurs commentaires.
Conjointement avec le Conseil scolaire acadien provincial (CSAP) et le Petit Voilier, le Conseil communautaire du Grand-Havre (CCGH) a annoncé, le 13 juin, la création d’un centre communautaire et culturel, rendu possible grâce à un investissement fédéral à la hauteur de 8,2 millions $.
Grâce à ce financement, les dépenses liées à la construction du centre et de la garderie ainsi que la moitié des coûts de construction des espaces partagés seront prises en charge.
En plus d’un nouveau centre de la petite enfance, les plans préliminaires incluent une nouvelle école du CSAP à laquelle le centre communautaire sera greffé. Le lieu du centre, aux angles des rues Bayers et Oxford, aura des accès indépendants de la garderie et de l’école.
Présenter les plans
Le CCGH a profité de la séance pour présenter les espaces exclusifs du nouveau centre, d’une grandeur d’environ 5 000 pieds carrés. Il y aura notamment un studio de la radio communautaire francophone C98 FM (CKRH), avec le potentiel d’y enregistrer des émissions avec des élèves et des bénévoles.
La communauté pourrait également avoir accès au gymnase et au terrain de soccer extérieur après les heures d’école et durant la fin de semaine, tout dépendamment de ce qui est négocié.
L’espace au cœur du centre culturel sera le café communautaire, en mesure d’accueillir autour de 120 personnes pour diverses activités, notamment des 5 à 7. Collé à cette pièce, on y trouvera une cuisine communautaire pour préparer du café et des repas et potentiellement animer des ateliers culinaires.
Il y aura également un espace partagé avec l’école qui comprend un théâtre multifonctionnel, nommé la « boîte noire », pouvant accueillir 220 personnes. Le CCGH envisage d’y organiser, entre autres, des spectacles de musique, des banquets et le Salon du livre. « C’est l’idée d’avoir un espace qu’on pourrait utiliser pour plein de fonctions », explique M. Noury.
La boîte noire aura des estrades rétractables pour des performances plus intimes. « Si, à l’inverse, on veut faire une réception, un gala ou un cabaret, on pourra juste replier les estrades et mettre des tables », explique le directeur général.
Quelque six employés de l’organisme s’installeront dans les bureaux principaux qui seront dans le nouveau centre. Cependant, le CCGH a pour objectif de garder ses espaces à l’École du Carrefour pour la location d’espace et l’organisation d’activités du côté de Dartmouth.
Sur le terrain, 350 places de stationnement seront disponibles. Il a été soulevé durant la rencontre que le stationnement du centre commercial de Halifax est à une dizaine de minutes à pied du centre, si jamais il manque de place.
Selon le calendrier prévisionnel du CCGH, le processus du choix du nom pour le centre, effectué par l’entremise d’un concours public, commencera au cours des prochains mois. Le nom final, qui doit être approuvé par le CSAP, sera « représentatif de la communauté de la région », mentionne M. Noury.
Durant cette même période, si nécessaire, l’organisme lancera une collecte de fonds afin de financer des projets supplémentaires identifiés en consultation avec les membres de la communauté.
La prochaine étape est de terminer la réalisation des plans et faire un appel d’offres pour la construction, ce qui permettra de réviser les coûts du projet.
« Notre espace »
Lucille Cormier, qui était présente à la séance d’information, souligne le travail du groupe d’Acadiens et de francophones qui travaillent depuis longtemps pour avoir un centre communautaire au cœur de la ville. « Il y a beaucoup de gens qui se sont impliqués, dit-elle, et pour longtemps. »
Victor Tétrault, l’une des personnes impliquées sur le dossier du centre culturel francophone de Halifax depuis des années, est très ému de voir que ses efforts ont porté leurs fruits. « C’est un grand soulagement, sachant que la communauté va pouvoir enfin avoir son propre espace avec ses propres entrées et la communauté va être capable de se prendre en charge et de s’agrandir », déclare-t-il.
Selon Mme Cormier, ce lieu a le potentiel de devenir un « centre de rassemblement », où les nouveaux arrivants pourront rencontrer d’autres Acadiens et francophones et s’intégrer à la communauté.
Il s’agit aussi d’un lieu central pour les francophones de la région, raconte-t-elle, qui sont dispersés un peu partout dans la région de la capitale.
« Je suis confiant qu’une fois qu’on va commencer à habiter dans cet espace, qu’on va rayonner, que la communauté va rayonner, commente M. Tétrault. Ça, j’en suis convaincu. »