Ce forum est l’un des programmes phares du Centre de la francophonie des Amériques. Pour cette septième édition, plus de 600 candidats ont déposé leur candidature et 45 de 22 États et territoires ont été retenus.
Selon Sylvain Lavoie, président-directeur général du Centre de la francophonie des Amériques, «c’est une formation de haut niveau axée sur le leadeurship et l’identité francophone».
«Ce forum s’adresse notamment aux jeunes adultes de 18 à 35 ans provenant des États et territoires des Amériques, souligne le natif du Nouveau-Brunswick. C’est une formation intensive offerte entièrement en français.»
M. Lavoie ajoute que, grâce à cette formation, ces jeunes seront considérés comme ambassadeurs et ambassadrices de la francophonie des Amériques. «Actuellement, nous avons plus de 345 ambassadeurs et ambassadrices», précise-t-il.
Après ce forum, les jeunes ambassadeurs et ambassadrices auront diverses tâches. «Je remarque que j’ai affaire avec des gens engagés, dit-il. Ils auront comme responsabilité de faire découvrir la francophonie davantage dans leurs milieux.»
Il faut convenir qu’une partie de cette activité s’est déroulée à Halifax, du 9 au 12 aout. De plus, l’équipe du Centre et les participants du Forum ont rendu une visite à Wolfville et au site historique de Grand-Pré avant de débarquer en Pointe-de-l’Église.
Force est de constater que les jeunes ambassadeurs sont dotés de solides expériences professionnelles dans le monde francophone. Le Courrier a rencontré Marc Sony Ricot, journaliste pour Le Nouvelliste, le plus ancien quotidien haïtien, ainsi que Ritzmarun Zétrenne, également citoyen haïtien et journaliste à Radio France internationale (RFI).
Conscients de la situation minoritaire du français en Haïti et, du même coup, de sa situation conflictuelle par rapport au créole, Marc Sony et Ritzmarun croient dur comme fer à l’apport du bilinguisme dans ce pays.
«Je pense que les Haïtiens doivent assumer leur statut francophone, en dépit du fait que le créole reflète notre identité, souligne le journaliste de la RFI. La francophonie peut ouvrir plein de portes au peuple haïtien. En tant qu’ambassadeur de la francophonie des Amériques, mon rôle, c’est d’aider les autres jeunes à assumer cette francophonie en Haïti.»
Le journaliste au Nouvelliste et directeur de l’ouvrage, Secrets d’écrivain et mystère de la lecture, abonde dans le même sens. «Les jeunes haïtiens doivent non seulement assumer leur statut francophone, mais ils doivent aussi écrire en français, souligne-t-il. Dans le cadre de mes différentes rubriques dans le journal, je donne la place aux auteurs francophones afin de valoriser la francophonie.»
Soulignons que les jeunes ambassadeurs et ambassadrices profitent de leur séjour pour participer à une pléiade d’activités. Ils auront la possibilité de rencontrer, entre autres, le sénateur René Cormier, l’auteur-compositeur-interprète Zachary Richard, le chercheur Clint Bruce, le consultant en francocréolophonie louisianaise Joseph Dunn de plus que des parlementaires de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie – Région Amérique. Pour couronner le tout, ils participeront au Tintamarre du Congrès mondial acadien (CMA) 2024.
En plus des originaires d’Haïti, il y avait des ambassadeurs et ambassadrices des originaires de la Nouvelle-Écosse, de l’Alberta, de l’Ontario, de la Colombie-Britannique, du Nouveau-Brunswick, du Québec, du Manitoba, des Territoires du Nord-Ouest, de la Louisiane, de la Californie, de New York, de Colorado, du Costa Rica, du Chili, du Brésil, de l’Argentine, du Mexique, de la Guadeloupe et du Honduras.
Le Forum des jeunes ambassadeurs de la francophonie des Amériques est organisé par le Centre de la francophonie des Amériques avec la collaboration du CMA 2024 et de la Société Nationale de l’Acadie.