Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
Le Bureau de la gestion des urgences de la Municipalité régionale d’Halifax (MRH), qui travaille étroitement avec l’équipe de l’environnement et du changement climatique de la Municipalité, a réalisé une évaluation globale des dangers, des risques et de la vulnérabilité (EDRV).
Elle précise que ce projet a pour objectif de «mieux comprendre la vulnérabilité et la résilience des communautés et des infrastructures essentielles» durant des événements climatiques extrêmes comme des ouragans et des feux de forêt.
«Les changements climatiques continuent d’affecter notre environnement, y compris les phénomènes météorologiques extrêmes. Halifax continue de croître rapidement dans les secteurs industriel et résidentiel. Par conséquent, nous devons bien comprendre comment atténuer les risques extrêmes potentiels», peut-on lire dans un document officiel de la MRH.
Dans son analyse approfondie, elle souhaite inclure les impacts physiques, sociaux, économiques et culturels. Elle est d’avis que ces informations l’aideront à mieux se préparer lorsqu’une catastrophe d’origine naturelle ou humaine surviendra.
L’EDRV permettra de développer, entre autres, un plan d’urgence, une meilleure attribution des ressources ainsi qu’une éducation du public. L’évaluation inclut aussi les risques nucléaires et les menaces pour la sécurité nationale.
Questions, problèmes, inquiétudes
Dans le cadre de la discussion, l’un des participants a commenté que le plan d’urgence n’avait pas inclus de services de santé mentale de suivi pour les membres traumatisés par les feux de forêt de 2023.
La présentatrice de la rencontre, Lama Farhat, a répondu que la MRH et la province ont travaillé ensemble afin d’offrir des services au Community Hub du centre St. Margaret.
On a parlé du manque de promotion des services de santé mentale lors de cette période et que le Community Hub est arrivé trop tard, soit deux semaines suivant l’incendie.
Selon l’un des participants, il faudrait prendre en compte les résidents acadiens et francophones et fournir les services immédiatement après l’événement.
En ce qui concerne les lieux de rassemblement potentiels pour offrir des services bilingues lors d’un état d’urgence, l’École du Carrefour, l’École du Sommet et le nouveau centre communautaire, qui sera construit dans le West End de la péninsule, ont été mentionnés.
De plus, on a suggéré de prioriser des canaux de communication comme la radio C98, Radio-Canada et la plateforme Hého.
La présentatrice a précisé que la Municipalité n’est pas en mesure de désigner des centres de réconfort en amont, «car l’emplacement ou les routes pourraient être dangereux pendant l’événement. Toutefois, nous collaborerons avec les organisations et les groupes que la communauté trouve essentiels pour distribuer du matériel et des informations sur la préparation aux situations d’urgence.»
La MRH affirme qu’elle communiquera avec ÉcolePlus afin de distribuer les informations nécessaires. À l’heure actuelle, elle travaille sur la traduction des informations dans plusieurs langues pour toucher le plus de communautés possible.
On a demandé de traduire les discussions de groupe en français. Mme Farhat a confirmé que les prochaines présentations seront traduites.
Alertes
La MRH a son propre système nommé hfxALERT auquel les Haligoniens peuvent s’abonner. «Nous étudions actuellement les possibilités d’envoyer des alertes via hfxALERT dans plusieurs langues, informe Lama Farhat. Ce travail est en cours.»
La Municipalité se fie à un système d’alerte publique pour les problèmes immédiats de sécurité des personnes. Il s’agit du système, géré par la province, qui envoie un message automatiquement à tous les utilisateurs.
On peut inclure le français dans ces alertes, «à condition que la personne qui soumet le message fournisse les deux versions lorsqu’elle soumet le contenu», communique Ziyan Yang, conseillère des services en français du Bureau de la Diversité et de l’Inclusion.
«En raison de la nature intrusive des alertes, il est recommandé d’inclure les deux versions dans une seule soumission pour qu’elles soient publiées en même temps. Toutefois, il n’existe pas de service de traduction interne au sein de la Municipalité. Il y aura toujours un délai pour obtenir la traduction en français du message, ce qui va à l’encontre de la nécessité de diffuser rapidement les alertes en cas d’urgence.»
La question fera l’objet d’une discussion avec la directrice du Bureau de la gestion des urgences, conclut-elle.