le Mercredi 6 novembre 2024
le Jeudi 31 octobre 2024 11:00 Actualités politiques

Nouvelle initiative pour faciliter l’intégration des médecins formés à l’étranger en Nouvelle-Écosse

Une personne en blouse de médecin.  — PHOTO : National Cancer Institute - Unsplash
Une personne en blouse de médecin.
PHOTO : National Cancer Institute - Unsplash
Le premier ministre Tim Houston a annoncé que la province ouvrira un centre d'évaluation pour soutenir davantage les médecins formés à l’étranger dans l’obtention de leur permis afin d’exercer leur profession sur le territoire.
Nouvelle initiative pour faciliter l’intégration des médecins formés à l’étranger en Nouvelle-Écosse
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Farida Agogno 

IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse – Atl

Dès le début de l’année prochaine, la nouvelle clinique située à Halifax évaluera les médecins formés à l’étranger sous la supervision de deux médecins. 

Cette nouvelle initiative est le fruit d’une collaboration avec le Collège des médecins et chirurgiens et le Conseil médical du Canada. 

Le centre reprend le programme d’évaluation de l’aptitude à la pratique de l’Université de Dalhousie, qui avait mené des activités similaires et délivré 39 licences depuis 2019. Le processus prend environ 18 mois, depuis la demande jusqu’à l’obtention de la licence.

Toutefois, le Dr Gus Grant, registraire et directeur général du Collège des médecins et chirurgiens de la Nouvelle-Écosse, souligne que la majorité des candidats passeront probablement 12 à 16 semaines avant qu’une décision soit prise.  

«Nous avons des professionnels de la santé, comme des médecins, qui souhaitent s’installer en Nouvelle-Écosse et nous avons la possibilité de les aider à faire ce qu’ils font le mieux: prodiguer des soins aux patients», a déclaré le premier ministre Tim Houston, dans un communiqué de presse. 

«Ce nouveau centre aidera  les médecins d’autres pays à passer plus rapidement les évaluations afin de s’assurer qu’ils répondent aux normes pour exercer la médecine  en Nouvelle-Écosse», ajoute-t-il. 

À ses débuts, le centre évaluera quatre diplômés internationaux en médecine, qui fourniront des soins primaires à environ 2500 patients. Progressivement, le centre s’agrandira  pour inclure cinq équipes, chacune supervisée par un médecin et composée de trois diplômés internationaux en médecine. 

Gus Grant, registraire et directeur général du Collège des médecins et chirurgiens de la Nouvelle-Écosse.

PHOTO : Pattie Lacroix, directrice de communication et des politiques au Collège des médecins et chirurgiens de la Nouvelle-Écosse

En augmentant le nombre d’équipes, la clinique pourra aussi accueillir davantage de patients, jusqu’à environ 6400. 

Le Courrier a contacté le ministère de la Santé et du Mieux-être de la Nouvelle-Écosse, qui a envoyé des commentaires par courriel. 

Selon le ministère, les médecins diplômés qui obtiendront leur permis d’exercice signeront une entente de service de trois ans. 

Il rappelle que, depuis longtemps, des efforts sont déployés pour recruter des professionnels de la santé diplômés à l’étranger. Des campagnes de recrutement ont été menées à l’international, notamment au Royaume-Uni et en Australie, où des ambulanciers ont récemment été recrutés. 

M. Grant confirme que beaucoup de nouveaux médecins, qui ont commencé à exercer la médecine l’an dernier, ont été recrutés à l’international. 

On parle d’environ 28 %. «Faciliter le recrutement de professionnels de la santé diplômés à l’étranger, comme les médecins, fait partie de notre plan continu pour le recrutement et le maintien en poste de médecins dans la province», explique le ministère. 

«Nous savons que les professionnels de la santé sont en forte demande et que certains aimeraient habiter en Nouvelle-Écosse. Il y a des possibilités d’emploi pour les médecins dans notre province; le nouveau centre d’évaluation est une solution gagnant-gagnant pour ces médecins et pour les patients en Nouvelle-Écosse», renchérit-il. 

Pour le ministère, une fois que la clinique d’évaluation sera mise en place et opérationnelle, elle pourra évaluer chaque année jusqu’à 45 professionnels de la santé diplômés à l’étranger. 

«J’applaudis les efforts déployés pour élargir nos écoles de médecine et ajouter davantage d’écoles de médecine ainsi que plus de postes de résidence, mais, pour l’instant, [l’une des solutions] au problème de pénurie réside dans l’augmentation du nombre de postes de résidence pour les diplômés internationaux en médecine», complète M. Grant.