le Samedi 14 septembre 2024
le Jeudi 4 juillet 2024 7:00 Actualités politiques

Appui de la Nouvelle-Écosse à un projet de loi éolien maritime

Le navire DEME Orion chargé de composants éoliens à Halifax pour le projet Vineyard 1 - Module 2 de la feuille de route de l’énergie éolienne extracôtière provinciale. 
 — PHOTO: Gouvernement de la Nouvelle-Écosse
Le navire DEME Orion chargé de composants éoliens à Halifax pour le projet Vineyard 1 - Module 2 de la feuille de route de l’énergie éolienne extracôtière provinciale.
PHOTO: Gouvernement de la Nouvelle-Écosse
Tory Rushton, ministre des Ressources naturelles et des Énergies renouvelables, offre son soutien à un projet de loi visant à établir une industrie extracôtière en Nouvelle-Écosse.
Appui de la Nouvelle-Écosse à un projet de loi éolien maritime
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Tory Rushton, ministre des Ressources naturelles et des Énergies renouvelables. 

PHOTO: Site du Parti progressiste-conservateur de la Nouvelle-Écosse

Farida Agogno – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse – Atl

C’est devant un Comité sénatorial à Ottawa que Tory Rushton, le ministre des Ressources naturelles et des Énergies renouvelables, a défendu le projet de loi C-49. Son adoption vise à étendre le mandat de l’Office Canada-Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers pour inclure la régulation des énergies renouvelables en mer. 

Pour M. Rushton, une législation similaire doit être adoptée à l’échelle provinciale. Ainsi, il espère que cela se fera en septembre ou octobre de cette année. «Nous espérons que le projet de loi C-49 sera adopté dès que possible, ce qui entraînera d’importants avantages économiques pour la Nouvelle-Écosse», a déclaré le ministre. 

Dès son entrée en vigueur, la province prévoit de lancer l’année prochaine le premier appel d’offres pour des licences éoliennes extracôtières en attribuant des licences pour cinq gigawatts de capacité d’ici 2030. 

«Nous avons besoin que nos partenaires fédéraux agissent rapidement pour que nous puissions maintenir le cap, faire notre travail et nous assurer que la Nouvelle-Écosse récolte tous les avantages de cette énergie propre pour notre environnement et pour notre économie verte», a exprimé M. Rushton dans un communiqué de presse. 

Quai de Lunenburg, en Nouvelle-Écosse. 

 

PHOTO: Gouvernement de la Nouvelle-Écosse

L’énergie éolienne extracôtière représente une opportunité en tant que source d’énergie propre et renouvelable, réduisant les émissions de gaz à effet de serre et soutenant la transition vers des carburants propres comme l’hydrogène vert. 

Plus encore, la Nouvelle-Écosse bénéficie de conditions naturelles favorables avec son vaste plateau continental, des eaux peu profondes, et des vents parmi les meilleures au monde, offrant un potentiel considérable pour développer des parcs éoliens en mer. 

Sur le plan économique, elle stimule la croissance de la chaîne d’approvisionnement locale et accroît la compétitivité des entreprises régionales, tout en favorisant le développement économique. Des avantages qui pourraient positionner la province en tant que potentiel leadeur dans le développement de technologies éoliennes extracôtières innovantes et durables. 

Selon le ministre, la priorité sera de soutenir le secteur de l’hydrogène vert. Il prévoit la création immédiate de 3 500 emplois. «Des investisseurs ont déjà engagé des fonds en Nouvelle-Écosse en attendant l’adoption de cette législation. Ils sont impatients d’investir ici, plutôt qu’ailleurs au Canada», dit-il. 

En conséquence, il encourage le Sénat à adopter le projet de loi C-49 dès que possible, ce qui permettra d’attirer ces milliards de dollars en Nouvelle-Écosse. 

Il confirme que la province a reçu de nombreuses demandes et visites, et certains investissements ont déjà été confirmés, avec beaucoup d’autres en perspective. 

Le 14 juin, la province a dévoilé une feuille de route financée par le plan climatique de la province, Our climate, Our Future : Nova Scotia’s Climate Change Plan for Clean Growth

Elle comprend un premier module, qui explique la cartographie des travaux pour finaliser le cadre législatif et réglementaire. Le 28, elle a publié le deuxième module décrivant la chaîne d’approvisionnement et les opportunités d’infrastructure pour le secteur de l’éolien extracôtier. 

En ce qui concerne l’industrie de la pêche, «j’ai clairement indiqué à mes collègues du gouvernement que nous ne devons pas compromettre une industrie au détriment d’une autre. La pêche a été essentielle pour l’économie de la Nouvelle-Écosse depuis des générations, et notre objectif n’est pas de compromettre l’un des secteurs», soutient-il. 

Le ministre confirme que les pêcheurs participent activement aux discussions pendant les consultations. Les Premières Nations font aussi partie de ces consultations depuis le début. D’ailleurs, certains investisseurs ont déjà formé des partenariats avec ces dernières. 

Pour M. Rushton, il est important que l’industrie de la pêche et celle extracôtière coexistent avec succès et de manière rentable pour la province et les individus concernés. 

Cependant, «la question de la compensation n’a pas été écartée, précise-t-il. Nous sommes ouverts à en discuter, si nécessaire. Si la compensation doit être abordée, nous sommes prêts à poursuivre cette discussion.»