Farida Agogno – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse – Atl
Ce nouvel accord quinquennal, signé à Halifax, a pour but de renforcer les interactions intergouvernementales en matière de francophonie entre les deux provinces. Chacune s’engage à investir une somme de 50 000 $ par année pour les cinq prochaines années, pour un total de 500 000 $.
Ce financement sera consacré à des initiatives visant à renforcer les liens entre les francophones des deux provinces et à favoriser l’épanouissement de la langue et la culture française.
Pour Jean-François Roberge, cet accord est symbolique, financier et implique une collaboration entre son gouvernement et celui de la Nouvelle-Écosse.
« Cet accord vise à augmenter l’utilisation du français ainsi que la visibilité des futurs francophones, renchérit le ministre LeBlanc. Je pense que c’est fort important pour les francophones et les Acadiens de la Nouvelle-Écosse de s’épanouir en français ici dans notre province, mais également faire connaître et rayonner notre francophonie à l’extérieur de nos frontières. »
La toute première entente de coopération entre les deux provinces remonte en 2002. D’après le Secrétariat du Québec aux relations canadiennes, la Nouvelle-Écosse est la première à renouveler son engagement dans le domaine de la francophonie avec le Québec.
Grâce à ce partenariat entre les deux gouvernements, des projets en matière de francophonie ont vu le jour. La tournée Québec Cinéma, qui a pour vocation de présenter des films québécois en Nouvelle-Écosse, en est un exemple.
M. LeBlanc évoque également d’autres projets comme les ateliers d’art et de cinéma auxquels les élèves des écoles francophones en Nouvelle-Écosse ont participé. De plus, la Fédération des parents acadiens a mis en place une ressource de formation en français destinée aux conseillers et conseillères de camps d’été.
« C’est important de soutenir et d’appuyer les organismes communautaires francophones et acadiens afin que nos résidents connaissent mieux la francophonie canadienne, et d’ouvrir également la porte aux Québécois [pour] connaître la francophonie néo-écossaise », indique M. LeBlanc.
Il cite également l’opportunité d’échanges culturels lors du festival acadien créole en Louisiane, le festival de la Wallonie en Belgique et la semaine acadienne en Normandie.
M. LeBlanc souligne que son gouvernement envoie et finance des artistes acadiens et francophones pour représenter la province à titre d’ambassadeurs culturels. Ces festivités créent des espaces d’expressions artistiques qui renforcent les échanges interculturels et artistiques entre diverses régions francophones.
En outre, M. Roberge souligne le succès du projet de baladodiffusion l’Acadie compte. Il met également en avant le programme d’activité physique Champion pour la vie ainsi que le programme Coup double, qui a pour objectif d’organiser des rencontres entre les élèves et artistes francophones.
« On touche à l’art, à l’activité physique, à la culture. Ce sont quelques bons exemples du fruit de la collaboration », complète le ministre québécois.
Le Québec est la seule province canadienne qui subventionne des activités dans les autres territoires et provinces du pays. « On est fiers d’être des partenaires importants pour les communautés de la francophonie canadienne », ajoute-t-il.
M. Roberge affirme de même qu’en raison des initiatives des cinq dernières années, les objectifs de ce nouvel accord sont réalisables.
Le ministre LeBlanc mentionne que cette entente va certainement toucher l’éducation et la petite enfance, la culture et le patrimoine, la communication, l’immigration, le tourisme ainsi que l’économie.
« Alors on encourage les organismes qui désirent postuler pour un projet sous ce financement de s’adresser à l’Office des affaires acadiennes et la francophonie. On est fiers de les appuyer dans la mise en œuvre de leurs projets. Ces fonds nous permettent d’assurer que nos communautés acadiennes et francophones demeurent vivantes », conclut-il.