le Samedi 30 septembre 2023
le Lundi 18 juillet 2022 7:00 Actualités nationales

Fête de l’indépendance – Célébration des femmes congolaises

Défilé de mode africaine — PHOTO - Gracieuseté - Stephan Martin - stephan@studiomfoto.com
Défilé de mode africaine
PHOTO - Gracieuseté - Stephan Martin - stephan@studiomfoto.com
HALIFAX - Un rassemblement a eu lieu le 3 juillet 2022 pour célébrer l'anniversaire de l'indépendance du Congo et la reconnaissance des femmes. Une soirée d'émerveillement pour tous les participants. Une énergie congolaise débordante dans une soirée de musique, de chant, de danse, de poésie, de théâtre, de défilé de mode, accompagnée d’un banquet typiquement congolais. Une soirée d'une joie de vivre touchante et le reflet d'une microcommunauté francophone d'Halifax fière d'être accueillie au Canada.
Fête de l’indépendance – Célébration des femmes congolaises
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Les maitres de cérémonie, Yann Luyeyeo et Priase Mugisho,  ont commencé la soirée avec une invitation à prier ensemble, quelles que soient la couleur et la croyance religieuse. Ensuite, l’hymne national du Canada et de la République démocratique du Congo (RDC) a été chanté. 

En tant que président de la communauté congolaise en Nouvelle-Écosse, Adonis Fuki a parlé de l’indépendance de la RDC le 30 juin 1960 et de la célébration des femmes congolaises, soit le thème de la soirée. « Que cette journée ne soit pour nous qu’un moment de réflexion, de révision de notre histoire, de compréhension des enjeux de notre patrie et de sensibilisation de nos idées pour contribuer au développement tant souhaité par tous », annonce-t-il. 

M. Fuki souhaite que le public reconnaisse que le Congo est souvent attaqué par des milices et que le public en parle davantage pour réclamer la paix. 

Reconnue par la province et le Conseil communautaire de Grand-Havre (CCGH) comme un organisme sans but lucratif, l’association a pour mission de favoriser l’intégration économique, sociale et culturelle en Nouvelle-Écosse, d’encourager les relations entre la communauté congolaise  et canadienne ainsi que de promouvoir la culture dans la région. 

Pièce de théâtre Manichou

PHOTO - Gracieuseté - Stephan Martin

Priase Mugisho a parlé des « femmes congolaises du monde entier et des défis qu’elles relèvent pour leurs familles et des rêves qu’elles ont pour leurs enfants et leurs maris. Nombreuses sont celles qui se sont exilées en tant que réfugiées dans différents pays où règnent parfois la discrimination et la guerre. La résilience de la femme qui donne tout pour ses enfants est exposée dans la pièce Manichou. C’est l’histoire d’une femme en exil qui, après avoir perdu son mari, quitte les camps de réfugiés avec ses deux fils pour se rendre au Canada et s’inscrire éventuellement dans une école du CSAP. Cette pièce sert à démontrer comment la culture et la religion sont entrelacées dans les négociations de mariage et la sélection des mariés. Elle montre également le déchirement que représente le fait de quitter son pays et la difficulté qu’ont les immigrants à comprendre et à s’intégrer à la communauté canadienne. »

Elle poursuit : « Nous cherchons à vivre en paix, à assurer une bonne éducation ici au Canada et à donner un goût de la culture du Congo et de leur région d’origine à la nouvelle génération. La vie est belle au Congo, mais il y a un prix à payer à cause des conflits de guerre et nous souhaitons vous éveiller aux besoins du Congo et à votre soutien, car il y a beaucoup d’horreurs dans le pays. Dans la société congolaise, la femme est considérée comme le fondement de la famille. Elle remplit plusieurs rôles qui impliquent protection, douceur, éducation, attention, etc. En tant que pilier de la société, elle assure l’avenir des Congolais. Pleine de porte-voix, elle cherche à ce que ses sœurs, ses filles et les femmes vivent dans un climat d’égalité et afin qu’elles soient considérées à leurs justes valeurs. » 

Femme impressionnante, elle a démontré la force de caractère et l’énergie des femmes congolaises et apporte un espoir positif à sa communauté et dans sa nouvelle famille et communauté canadienne. Dans cet objectif d’intégration, Priase s’implique comme traductrice bénévole auprès des immigrants et de diverses organisations sans but lucratif afin d’élargir ses horizons dans la société. 

La soirée a également été marquée par la performance d’un auteur-compositeur-interprète, danseur et libre penseur, Leon Mellow, une étoile en pleine évolution qui a déménagé au Canada en 2015.

« J’ai vraiment apprécié la soirée et le défilé de mode des vêtements qui représentaient bien les femmes africaines et notre culture. »

— Jessica Lunda (qui signifie amitié)

« La musique fait partie de mon éducation et elle me rend complète et heureuse. C’est un lien avec ma culture et avec les gens qui m’entourent, car les gens aiment danser avec moi. »

— Eliana Mangapi Kiki

Histoire du Congo et de son indépendance

La République démocratique du Congo (RDC) est le deuxième plus grand pays d’Afrique après l’Algérie et le troisième pays le plus peuplé d’Afrique avec 90 millions d’habitants ; c’est le pays francophone le plus peuplé.

Il y a plusieurs centaines d’ethnies dans le pays. Cependant, le français est la langue officielle avec quatre langues bantoues qui ont le statut de langue nationale, soit le lingala, le kikongo va leta, le swahili et le tshiluba.

Pour ce qui est de l’affiliation religieuse, la religion catholique et protestante représente chacune environ 45% des croyants. Du côté des musulmans et kimbanguistes, le pourcentage est moins de 10%.

Les Européens n’ont pas reconnu la région avant 1482, lorsque le navigateur portugais Diogo Cäo est entré dans le fleuve Congo. Lors de la conférence de Berlin de 1884-1885, la Belgique a réussi à faire reconnaître par les autres puissances européennes sa possession du Congo.

Même si le Congo a réussi à recevoir son indépendance du Congo de la Belgique il y a 62 années, le pays reste instable et, depuis 2016, plusieurs milices ont refait surface.