le Vendredi 14 février 2025
le Vendredi 11 octobre 2024 11:30 Rubrique - Notre musique de côte à côte

NOTRE MUSIQUE DE CÔTE À CÔTE – Éric Dow

Entouré de musique et inspiré par sa ville natale, Éric Dow explique ses débuts dans la musique et son cheminement vers la création d'une collection unique de chansons avec son groupe, Cy.
NOTRE MUSIQUE DE CÔTE À CÔTE – Éric Dow
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Éric Dow

PHOTO : Steve Caron

Melissa: Bonjour, bonjour!

Éric: Mais, hallo! Comment ça va?

M: Ça va bonne, ça va bonne. C’est nice à te voir! 

É: Toi itou. Qu’est-ce qu’il y a de neux?

M: Oh, tu sais, pas grand chose, et beaucoup de choses tout en même temps! Pis toi, t’as été super occupé, cet été!

É: Ouais, beaucoup de voyages cet été! Ç’a été vraiment le fun jusqu’à date!

M: C’est bon, ça! Bein, aujourd’hui je vais essentiellement te poser des questions à propos de ta carrière musicale et tes commencements dans les arts, même si je te connais bien et que je connais déjà la majorité des réponses! Alors, quand est-ce que toi tu peux t’en souvenir que t’as commencé à jouer de la musique et qu’est-ce qui t’avait fait vouloir jouer de la musique?

É: Ouais. J’ai commencé à jouer de la musique comme beaucoup de monde, en faisant des petits cours de piano quand j’étais jeune. Alors, ça, c’est probablement le plus tôt que j’aurais commencé à jouer de la musique, mais je dirais en termes de vraiment m’intéresser plus dans la musique, ç’aurait été plus au début de la high school. On a commencé à jouer dans des restaurants et à des parties et des jams avec Melissa Comeau et Jacques Blinn. Dans Clare, la culture de musique est encore beaucoup dans les familles, alors on se faisait inviter à des parties de cuisine et des soupers de famille, pis il y avait souvent d’autres musiciens plus vieux comme des Simon Robichaud, Francis Robichaud et Charles Robicheau, qu’étaient là et qui nous encourageaient à chanter pis à jouer avec zeux. Y’a itou tellement de familles musicales, comme ta famille, les Comeau pis les Melanson et tout ça, alors on dirait qu’il avait souvent plusieurs générations là pour nous montrer le chemin. So, avec ces moments là, on avait l’opportunité de jouer de manière plus organique, je dirais, pis à partir de là, commencer à jouer dans de différents bands. Le Trio Carillon pour la première band. Là, rendu à l’université, on avait un groupe appelé Saraphie, qu’avait été pour un petit bout, pisCy, que ça fait une dizaine d’années qu’on joue. On est sur une miette plus d’une break, depuis la pandémie, mais là, on est en train de travailler sur un neux album avec P’tit Belliveau à la réalisation. So, ouais, je dirais que ça, c’est pas mal les débuts jusqu’asteur.

Groupe Cy. 

PHOTO : Facebook - Cy

M: Awesome. So, je ne sais pas si grand monde sait cecette, mais moi je le sais, à cause ça fait longtemps que je te connais, que t’es un bon joueur de drums. Joues-tu encore?

É: Ouais. J’avais commencé au piano, mais rendu 12-13 ans de vieux, jouer du piano classique n’était pas autant cool. So, là, mon cousin, Jacques Blinn, a acheté une guitare et mes parents m’avaient acheté un drumset, et on se disait qu’on allait devenir Black Sabbath, on va jouer du rock ‘n roll! So, j’ai joué des drums pendant une couple d’années. Là, rendu dans un appartement, c’était une miette plus difficile à pratiquer, mais j’ai tout le temps joué des percussions. Ça peut être aussi simple que du petit fer ou des cuillères, des affaires de même. Je joue encore des drums icette et là, mais ces jours icette, je suis en appartement, mes drums sont au studio à Jacques Blinn, pis j’aime ça de jouer des percussions dans les différents projets que j’en fais partie quand j’ai la chance. 

M: Je suis fière d’entendre ça parce que c’était tout le temps le fun de te voir jouer les drums. So, parle-moi un peu de votre groupe Cy. Quand dirais-tu que vous avez décidé de former votre groupe et d’enregistrer votre EP?

Groupe Cy.

PHOTO : Facebook - Cy

É: On a commencé Cy il y a une dizaine d’années maintenant, à l’Université de Moncton, où Jacques, Guillaume et un ancien membre du groupe, Jacques Boudreau, étaient des étudiants dans le département de musique. On était tous manière d’inspiré par l’idée de pousser les limites de la musique acadienne. Un groupe qui nous avait beaucoup inspirés, c’était Beausoleil Broussard, avec le légendaire violoneux, Johnny Comeau. Il y avait aussi des groupes comme Harmonium, Beau Dommage, au Québec, que c’était vraiment une tournée sur la folk avec des éléments traditionnels, avec des éléments de musique progressive itou. So, nous autres, on avait l’idée que le son qu’on voulait aller pour, c’était dans le traditionnel avec de la musique acoustique et tout ça, mais avec des éléments progressifs. Je dirais que ce son-là a tout le temps été la trademark à Cy. On s’asseyait et on se demandait, OK, comment est-ce qu’on va prendre les racines pis les tordre une petite miette pour voir qu’est-ce qu’on pouvait en sortir. On trouvait ça beaucoup dans les harmonies, dans les arrangements à Jacques et Guillaume, les accords sur les guitares et les mandolines. On s’aperçoit qu’ils sont de gros fans de théorie de musique. Je crois que pour le prochain album, on va essayer de faire plus d’un retour aux sources. Le dernier album qu’avait sortie, juste avant la pandémie, c’était un petit plus party, pisasteure, on retourne un petit peu plus vers un son de Clare, mais l’amener dans un autre direction itou, avec notre côté un petit peu plus progressif. 

M: So, quand ça vient aux sujets des tunes, où est-ce que vous allez chercher ça? Y a-t-il des sujets que vous essayez vraiment d’aborder dans vos chansons, ou vraiment, c’est rinque de quoi qui te vient à l’idée et tu le mets sur papier?

Groupe Cy.

PHOTO : Facebook - Cy

É: Je dirais que c’est un petit peu des deux. S’il y a de quoi qu’on essaie d’encapsuler, c’est vraiment un sentiment de qu’est-ce que ça veut dire de venir de Clare. On a déjà parlé de différentes régions, une de nos tunes s’appelle le Ch’monne du roi, la rue principale dans Clare. On avait été impliqué dans un projet appelé Le son de Clare avec François Thibault, qu’a écrit beaucoup de chansons, ma sa meilleure connue, c’est L’Anse des hirondelles. L’idée de ce spectacle là avec François et Natalie Robicheau et la gang de la Société acadienne de Clare, c’était de parler de tous les musiciens dans Clare qu’ont sorti de Clare et qu’on fait des carrières en musique; on pense à Grand Dérangement ou même avant ça, Les Tymeux de la Baie, là Radio Radio, P’tit Belliveau, etc. Mais aussi qu’il y a pleins de musiciens dans Clare itou qu’on fait ça à travers des années et qu’on créé une sorte de répertoire, qui sont devenus des alt-classics dans Clare. Pis là, c’était d’essayer de réviser plus ce catalogue, et en faisant ça, on a découvert différents documentaires qui se sont faits dans Clare. Beaucoup des documentaires mettaient le focus sur la famille Comeau, surtout du côté à Johnny Comeau, mais là itou Denis à Alford. Son père était violoneux et, apparemment, son père et son grand-père étaient violoneux itou. So, une de nos nouvelles chansons, qui sera sur notre nouvel album, s’appelle Denis à Alford. C’est manière l’histoire racontée de la perspective à Denis, pis il y a beaucoup de violon dans la chanson, manière pour rendre hommage à tout. On essaie de prendre des petits snapshots de la vie de Clare aujourd’hui, dans le passé, tout ça pour essayer de voir comment qu’on peut rendre hommage à ça à travers notre musique. 

M: Wow. Ça, c’est vraiment neat! La majorité du nouvel album est-il déjà écrit?

É: Ouais! C’est écrit pis recordé. C’est Jonah qu’est en train de faire la réalisation, so il passe à travers des takes qu’on a pris et toutes ces affaires-là. Après ça, il faut bien sûr mixer et masterer, et on aimerait de la lancer avant Noël, on va dire!

M: Oh, nice! J’ai hâte à ça! Pis, quand vous créez vos tunes, il y a vraiment beaucoup de parties – l’histoire, la perspective de différentes générations avec l’instrumentation de plus, tous mélangées dans une tune… comment est-ce que ces étapes de créations se présentent? Laquelle vous vient en premier?

Groupe Cy. 

PHOTO : Facebook - Cy

É: Je dirais qu’on l’a fait de deux façons: soit quelqu’un arrivait avec une idée un petit plus formée et là, on travaillait ensemble sur ça, mais je dirais que pour le dernier album, que ç’a majoritairement été écrit 100% de façon collaborative. Donc, vraiment, on se mettait ensemble pis on écrivait ensemble. Je trouve que ça donne souvent les résultats les plus intéressants, surtout puisque Cy, on est trois, des fois quatre musiciens qu’on créé ou composé quelque chose sur leur côté itou, so on l’amenait tout ensemble et ça devenait du Cy. Comme j’ai dit, on l’a fait des deux façons, mais je crois que si j’aurais besoin de dire comment je préfère travailler pour ce projet-là, je dirais que c’est quand on est tous ensemble. 

M: Ça, c’est awesome, pis pour le futur, vous avez votre album qui s’en vient possiblement avant Noël. Avez-vous des plans pour des shows ou une tournée?

É: Ouais, bein, depuis la pandémie, on a pris ça un petit peu plus relax. Premièrement, à cause de la situation mondiale et, itou, à cause trois des quatre musiciens de Cy jouent itou avec P’tit Belliveau, qu’a vraiment monté en popularité dans les dernières années. Alors, évidemment, on est super fier pour P’tit Belliveau pis la band et leur succès! Mais c’est sûr qu’on va faire un lancement une fois que l’album est sorti, et peut-être avec le nouveau album, on fera une petite tournée avec ça! 

M: C’est ça, avec des nouvelles tunes, les gens aiment de vous voir et de les entendre en personne quand on peut!

É: C’est souvent comme ça que c’est, ouais!

M: Je suis fière d’entendre qu’il y aura du nouveau qui s’en vient de Cy!

É: Oh ouais, Cy* était pas mort, rinque endormie! 

*Cy est une référence à Cy à Mateur, un homme local légendaire dans la région de Clare, Nouvelle-Écosse.

Merci, Éric, d’avoir pris le temps de discuter avec Le Courrier! Cliquez ICI pour écouter la chanson Ch’monne du roi et ICI pour voir le compte YouTube de Cy.