Melissa : Bonjour, bonjour!
Peach : Bonjour, comment ça va?
M : Mais, ça va bien, et toi?
P : Très bien! C’est un vendredi et j’ai la journée libre alors, je suis content!
M : Ça, c’est formidable. Il n’y a rien comme avoir une journée de surplus sans travail!
P : Oh, c’est ça!
M : Bein, merci d’avoir pris le temps de discuter avec moi un peu ce matin!
P : Oui, ça me fait plaisir!
M : Alors, parle-moi un peu d’où tu viens et comment tu t’es trouvé dans une petite communauté comme Clare!
P : Oui! Alors je viens de Dartmouth. Ensuite, j’ai reçu ma masters degree à Vancouver pendant les années 80 et après ça, j’ai déménagé à Halifax et après ça, à la Baie! Il y avait certainement un peu de culture shock. C’est beaucoup plus calme ici, comparé à les grandes villes, mais maintenant, it’s home.
M : Oh, wow! Un beau trajet, et qu’est-ce que t’avais étudié pour ton masters?
P : Géographie! Et j’ai aussi pris des cours en tourisme.
M : Vraiment intéressant! Et qu’est-ce qui t’as apporté dans la région de Clare?
P : Well, j’avais 29 ans et je voulais un change, alors j’ai appliqué pour un poste en Clare. Quand je suis venu ici pour l’interview, c’est la première fois que j’ai visité la région. J’avais entendu parlé de cette région acadienne qui existait, mais c’est tout que je savais, vraiment. Alors, pour moi, c’était comme un grand change pour essayer quelque chose de nouveau. Et me voici, toujours ici, 25-26 ans plus tard!
M : C’est incroyable! Est-ce que t’avais des liens ou des racines acadiennes qui t’on encouragé à déménager dans un milieu francophone?
P : C’était un peu random pour moi. Je ne suis pas Acadien, mais j’ai toujours aimé étudier le français à l’école et je suis un supporteur des Canadiens de Montréal, alors j’avais besoin de les regarder à la télé en français quand j’étais jeune. J’ai aussi découvert que mes ancêtres viennent de France, en Normandie. Alors, il y a un lien, là! Mon nom de famille est Peach, mais anciennement, c’était Depeche… mes racines sont français et ils ont devenus anglais pendant des siècles. J’ai même visité un château en France pour voir le panneau avec le nom de mes ancêtres, Depeche, d’inscrit. C’était incroyable.
M : Wow, c’est vraiment cool. Trop awesome que t’as pu te rendre voir ça en personne.
P : Oui! Alors, il y a des racines françaises pour moi, mais ce n’est pas directement acadien. C’est plus situé au Nord. Tout ça, ç’a vraiment renforcé mon amour d’étudier la langue française quand j’étais jeune.
M : Ouais, pour sûr! Et quand dirais-tu que t’as commencé à apprendre le français?
P : J’aurais été à l’école élémentaire, niveau 3 ou quelque chose comme ça. J’aimais conjuguer les verbes et faire ce travail – j’étais vraiment un nerd à l’école. J’aime aussi regarder la télé et écouter la radio en français. L’accent de la Baie était surtout un défi pour moi, mais lentement, à travers des années, j’apprends. Je trouve que l’accent ici est une des raisons pourquoi la Baie est tellement unique. Même juste les différences entre l’accent de Clare et Pubnico sont incroyables.
M : C’est vraiment unique! Et toujours bien d’entendre que quelqu’un qui vient d’ailleurs aime ça d’écouter l’accent. C’est vraiment quelque chose de spécial pour la Nouvelle-Écosse, parce que je ne sais pas combien de gens savent qu’il existe ces pochettes de francophonie et d’Acadiens dans la province.
P : Définitivement. C’est très unique et quelque chose d’important à préserver.
M : Absolument! C’est trop vrai. Alors, M. Peach, quand as-tu commencé à incorporer de la musique dans ta vie?
P : J’ai toujours aimé d’écouter de la musique quand j’étais jeune… dans les années 1970! J’ai de très bons souvenirs en écoutant de la musique sur la radio; les yacht rock classics avec mes parents dans la vieille station wagon. Je me souviens aussi de jouer les disques vinyles sur le high-fi stereo à la maison… je suis aussi un fier membre de generation X. J’ai grandi dans une époque qui, pour moi, était le meilleur temps pour écouter de la musique. Il y avait une grande variété de genres. Il y avait du new wave, la synth-pop, du hip hop et tous ces gens qu’on a pu voir évoluer dans les années 80. J’ai alors commencé à collectionner des vinyles, et un disque par The Police était le premier vinyle que j’ai acheté, quand j’avais 11 ans.
À l’école secondaire, j’ai compilé mes propres listes de mes 50 chansons préférées parce que j’étais un grand amateur de la musique sur la radio et j’écrivais ces chansons dans mon Hilroy scribbler. Faire ces listes chaque semaine était devenu comme une religion pour moi. Aussi, dans les années 80, j’étais un grand amateur des vidéos musicales. J’ai de bons souvenirs à l’école secondaire à regarder à la télé, avant le souper, l’émission Video Hits avec Samantha Taylor, sur CBC. So, pour moi, la musique était la vie quand j’étais jeune.
M : Ça c’est vraiment cool. Ces histoires, de tes habitudes, me donnent l’impression d’être le rédacteur en chef du magazine Rolling Stone! C’est clair que t’avais une passion pour la musique. C’est presque comme si c’était le destin, que t’en crée, éventuellement…
P : Wow, merci! Mes parents m’ont acheté un synth en 11e année, quand j’avais 17 ans, mais, je manquais la discipline de l’apprendre. Il n’y avait pas de vidéos YouTube à ce temps-là et je ne jouais pas sérieusement, alors j’ai donné mon clavier à un ami qu’avait une band, et c’est la dernière fois que j’ai fait de la musique, avant quelques décennies plus tard!
M : Ah, OK, alors, la musique a pris une pause et ensuite réapparu dans ta vie plus tard! Mais, c’est certain que t’as toujours gardé ton amour pour l’écoute de la musique?
P : Oh oui, c’est ça. Et c’est grâce à la pandémie, pour moi, que j’ai acheté mon clavier. On ne voyageait pas, alors je voulais faire quelque chose de nouveau, et j’ai décidé d’acheter un clavier, juste pour apprendre mes synth riffs préférés des années 80. YouTube m’aidait. Il y a des outils en ligne pour apprendre les notes parce que je n’ai pas pris des leçons de piano ou rien comme ça. C’était tout en ligne. Bien sûr, j’aurai aimé que YouTube existe dans les années 80, mais c’est correct! Meilleur plus tard que jamais!
Alors, après quelques mois, pendant la pandémie, j’ai investi dans plus d’équipement et un autre synthétiseur avec un drum machine – ça c’était un game changer, pour moi. J’ai commencé à écrire mes propres chansons. C’était basically du unfinished business de ma jeunesse. Étant un gros fan de new wave et synth pop, c’était ça ma wheelhouse, et le temps s’est présenté pour le faire maintenant.
M : Vraiment awesome. Et quand t’as décidé d’écrire tes chansons, as-tu une journée eu de l’inspiration à non seulement créer des instrumentales, mais ensuite des paroles?
P : C’est un processus différent, à chaque fois. Il y a 2 ans que j’ai pris une semaine de vacances pour juste mettre le focus sur la musique et écrire. J’ai décidé sur le thème de la nostalgie et mon premier album s’appelle Flashbacks. Ça représente vraiment des flashbacks de ma jeunesse. J’ai décidé d’écrire une chanson qui allait avec des beats et des riffs que j’avais déjà enregistrés. Toute ma musique était instrumentale avant que j’ai choisi le thème de flashbacks, et c’est à ce point là que j’ai décidé d’inclure des paroles.
La première chanson s’appelle Beeping and bleeping, qui est un hommage de l’époque des jeux d’arcades pendant les années 1980. Je mentionne les jeux que je jouais et les sentiments qui vont avec tout ça. Mes parents donnaient à moi et mon frère 5 dollars pour jouer. Chaque jeu coûtait 20 cents… c’est alors 20 jeux qui prennaient un samedi après-midi, et c’était ma vie quand j’étais un adolescant!
M : Oui, j’ai entendu des gens que t’as vraiment pu créer l’ambiance qui était les arcades remplis de jeux, vraiment pu encapsuler ce vibe que t’as vécu. Tu remportes des gens qui ont vécu la même chose. C’est vraiment cool!
P : Merci, c’est beau d’entendre! J’ai grandi dans une époque qui était beaucoup du fun pour les jeunes. Il y a beaucoup de nostalgie pour revisiter la jeunesse dans mes chansons. Ça m’inspire beaucoup. J’ai une chanson à propos de Pizza Corner à Halifax! C’est un peu drôle, mais c’est quelque chose que j’ai aimé faire, et j’ai de bons souvenirs de quand j’étais un teen. Une autre chanson nommée Before call display touche sur un temps que moi et mon frère on faisait des crank phonecalls parce qu’il n’y avait pas encore call display. Alors, on pouvait le faire!
M : Trop comique! Je me trouve attaché à des temps un peu plus lents et moins compliqués, pour sur. C’est cool que t’as comme mission de préserver un temps et les sentiments qui vont avec cette époque dans ton premier album. Qu’est ce-que tu vois s’en venir pour Peach on a Beach, prochainement?
P : Pour moi, je crois que ma priorité a toujours été d’écrire des chansons et expérimenter avec la musique électronique. Alors, j’ai lancé mon premier album Flashbacks, qui a été produit par Paul Morris ici, en Clare. C’était une expérience super cool. J’ai aussi eu beaucoup de fun à composer une chanson de Noël avec mon épouse, Joelle. On va aussi produire une vidéo pour ça, cet été. J’aime qu’avec une chanson de Noël, on peut le promouvoir à chaque année!
Maintenant, à cette heure, j’ai un nouveau single, qui s’appelle Zooming in. Si tu regardes la vidéo, tu vois que c’est à propos de ma passion pour les jeux de cartes et la façon que la cartographie à évoluer avec la technologie! Avant de travailler dans le tourisme en Clare, j’ai enseigné des classes de géographie à l’université. J’aime beaucoup la vidéo que Sean Bourque de Green Light Studios m’a aidé à faire. Alors, j’ai des plans pour un deuxième album et je travaille sur des demos de 8-10 chansons, mais je ne sais pas encore quand je vais le lancer; certainement après le Congrès mondial acadien. C’est un temps très occupé pour le tourisme! Ma musique va alors prendre une petite pause pendant ce temps, mais j’ai un nouveau single qui sortira en automne au sujet du changement climatique. C’est très excitant pour moi, comme géographe, et c’est certainement un thème qui est contemporain, qui affecte tout le monde.
M : T’as des gros plans! Je trouve ça intéressant aussi que t’as non seulement appris comment jouer un instrument par toi-même, mais aussi comment t’enregistrer chez-toi aussi!
P : Oui, je suis capable un peu et j’ai acheté l’équipement afin de le faire, mais pour le son professionnel, je vais au studio. J’espère d’améliorer mes habiletés en ça parce que je suis tout nouveau dans tout ça. J’ai 55 ans maintenant, le temps passe vite, alors je dois le faire maintenant.
M : J’adore ça. C’est clair que la musique était une passion dès ta jeunesse et ça a évolué jusqu’à ce que tu crées maintenant ta propre musique! J’ai vraiment aimé t’en parler et d’en apprendre plus sur toi!
P : Merci beaucoup! C’est toujours le fun d’en parler avec les gens et de savoir qu’il y a des gens qui écoute ma musique. C’est toujours cool d’entendre ça!
ENCADRÉ : Merci M. Peach d’avoir pris le temps de discuter avec Le Courrier! Cliquez ICI pour écouter sa nouvelle chanson Zooming in et ICI pour voir son compte YouTube.
Légende de mots acadien :
bein – bien
ouais – oui
juste – seulement