Melissa : Mais, hallo Denzel! Comment ça va! Ça fait du bien de te voir!
Denzel : Toi itou! Ça va bien!
M : T’es à Halifax ces jours-ci?
D : Ouais, je suis à Halifax.
M : Awesome! Bein, merci d’avoir pris le temps de me parler aujourd’hui, j’apprécie beaucoup ça! C’est cool de parler musique parce qu’on saura eu croisé dans la scène musicale icette et là, so, moi je connais un peu ton histoire, mais on va raconter ça aux lecteurs! C’est du bon timing itou, parce que tu viens juste de lancer une nouvelle tune, Sa Best Life! J’aime beaucoup ça!
D : Merci, merci! J’apprécie ça!
M : Ouais! So, quand c’est que t’as commencé à jouer de la musique?
D : Bein, j’ai commencé des cours de piano avec Mme Denise dans grade 3, so, officiellement j’ai commencé à jouer de la musique à ce temps-là. Mais pour mon rap, hip hop, R&B, pop, ce que je fais présentement… well, Radio Radio a venu faire un atelier avec un dude qui s’appelle BOOGAT quand j’étais en grade 8 ou 9 et j’ai fais partie de ça. C’était comme un échange musical so, nous on a été performer à Montréal et ensuite on était censé accueillir des jeunes du Québec et eux allaient performer au Richelieu, mais ils ont fini par ne jamais venir. Suivant cet atelier-là, j’ai fait Bête (camp de musique) tous les ans que je pouvais jusqu’à ce que je me suis rendu à l’université et j’ai pris une petite pause de la musique. Pis là je dirais que c’était en 2016 que j’ai commencé à plus prendre ma musique au sérieux et j’ai commencé à jouer avec Tide School.
M : Pis, Tide School c’est une compagnie de prduction qui encourage des artistes?
D : Well, quand on a commencé, tout le monde pensait qu’on était un groupe parce qu’on faisait souvent des shows ensemble; c’était moi, Mike à Vik, Mike Saulnier, Jonah (qu’est P’tit Belliveau) pis Arthur Comeau. Beaucoup des shows qu’on faisait, c’était les cinq de nous autres. Mais, ça devenu un point qu’on a commencé à faire des shows avec seulement un ou deux de nous autres. Arthur m’amenait sur des random shows itou, parce que je connais toutes ses chansons, so, on jouait avec un et l’autre dans de différentes combinaisons. On a dépensé probablement un an et demi ensemble et là Jonah a commencé à faire P’tit Belliveau et Mike Saulnier a fait Peanut Butter Sunday, etc. On a tous commencé à faire notre own thing. So, je voyais tous mes chums en train de faire leur own affaire, qu’était vraiment cool et je me demandais quand j’allais faire mon own affaire.
Je dirais qu’en 2016 c’est quand j’ai commencé à faire de la musique avec le but de performer, d’enregistrer mes tunes et vraiment le prendre au sérieux.
M : Right on. Pis, voulais-tu toujours recorder en français? Est-ce que tes tunes te venaient en français?
D : Honnêtement, je pense que faire la musique c’est faire la musique, c’est pas vraiment une affaire de langue. Personnellement, j’ai toujours voulu faire de la musique en anglais, mais on entend beaucoup mon accent quand je chante en anglais. Faire de la musique en français c’était juste beaucoup plus le fun et je peux m’exprimer musicalement autant bien dans la langue acadienne qu’en français standard et beaucoup mieux qu’en anglais.
J’ai déjà discuté avec mes mentors que ce prochain album va être mon gros here I am et ensuite de ça j’aimerais vraiment travailler avec un écrivain de chansons en français pis en anglais parce que je me sens comme si y’a si tant de monde qu’on la capacité de chanter, pis moi je me sens comme si j’écris des bons textes.
M : T’aimerais de te mettre plus dans le poste d’écrivain plutôt que de musicien, c’est ça. Ça c’est vraiment intéressant!
D : Ouais, bein, je trouve souvent que j’ai des bonnes idées pour des chansons, mais personnellement je n’ai juste pas les cordes vocales pour le faire.
M : Ça devient plus comme une collaboration entre toi et le vocaliste qui peut créer ce que t’entends dans ta tête. Je crois que ça sonne comme le fun! So, sur ta neuve tune que tu viens de lancer, Sa best life, t’as travaillé avec qui pour sa création?
D : J’ai reçu une grant de Music Nova Scotia pour travailler sur un projet quelconque, pis j’ai discuté avec Trevor Murphy de Acadian Embassy c’était quoi mes buts pour ce projet, c’était quelle sorte de musique que je voulais faire, etc. Une chose qu’on a décidé pour ce projet icette c’était que je devrais travailler avec quelqu’un que je n’ai jamais travaillé avec avant. Toute la musique que j’avais créé jusqu’à ce point-ci, soit l’écriture, la beat, l’enregistrement a été faite avec ou par Arthur, Jonah ou Michael Saulnier. Trevor m’a aussi démontré que de diverses collaborations peuvent agrandir ton cercle de fans. So, j’ai travaillé avec un gars d’Halifax qui s’appelle Adam Warren, son nom d’artiste c’est Waants. Et ça faisait rire parce que lui comprenait rien de ce que je disais, mais la musique c’est une feeling, so, ça quand même bien été. En travaillant avec lui on a pu mettre ensemble assez de contenu. Pis pour la tune qu’on vient de lancer, j’ai toujours voulu créer une chanson qu’était women positive et une party banger et on a juste créé une vraiment amazing beat que j’ai pu rapper dessus.
M : Well je dirais que ouais, la beat de la tune est awesome!
D : Merci! Je dirais que ça vraiment bien travaillé! C’était intéressant parce qu’il y avait des fois dans le studio que j’écoutais et je lui disais, «je ne sais pas, on dirait que ça ne sonne pas right,» pis lui me disais juste de lui faire confiance. En fin de conte, c’est parce qu’il n’y avait que certains éléments de la chanson qui jouaient dans les headphones parfois et c’est vraiment quand t’entends toutes les parties qui jouent ensemble que tu réalises comment ça finit par sonner incroyable.
M : Awesome! So, écrivais-tu dans le studio en même temps que vous alliez enregistrer?
D : Ouais, lui me donnait une beat de base avec le bpm et je préparais les paroles. Chaque session prenait 5-6 heures. Je prenais aussi inspiration de mes notes sur mon téléphone ou des idées de mes voice memos itou.
M : Awesome, so, ça sonne comme si que ce n’est vraiment pas juste un single qui va sortir, t’en a assez des tunes pour sortir un EP bientôt?
D : J’ai définitivement assez pour un EP, mais moi je aim pour un plein album. Quand j’ai sortie mon premier EP, Fashionably Late, c’était essentiellement tous les raps ou beats que j’avais écrit avec Tide School que je n’avais jamais utilisés. Moi et Alexandre on a recordé une tune post-quarantine nommé Jte comprends point, mais jte respect, mais toutes les autres chansons c’était ramener du vieux et le retravailler. J’ai du stuff à dire pis la façon que j’utilise à l’exprimer c’est ma musique.
So, je me sens comme si je vais raconter ma vie sur cet album icette. Il va y avoir beaucoup de collaborations et je vise la fin août début septembre pour la release. Sa best life est une des trois singles qui vont sortir d’ici à la fin juin, pis là faut juste que je finisse les tunes et l’album serait fini!
M : Ça c’est awesome! Et vas-tu travailler de nouveau avec Adam pour l’enregistrement?
D : Ouais, Adam va enregistrer beaucoup du stuff. Personnellement, j’aimerais avoir une tune d’enregistrée avec les boys de Tide School, mais je sais que ça pourrait être difficile considérant combien occupés qu’ils sont avec leur musique!
Je veux aussi vraiment ramener des choses similaires au premier album à Jacobus et Maleco ; y’avait Ryan Doucette et Éric Thériault qu’avons fait de petits sketch appelés Alphonse et Eddie et ça fait si tant rire. Je veux amener back des choses comme ça à cause dans les derniers 5 ans j’ai commencé à faire du stand-up. Puisque j’en faisais assez souvent avant la pandémie, je trouve que ça fait partie de ma vie, so, je veux donner une voix à cette partie-là de ma vie sur l’album. J’essaie de penser à comment je pourrais incorporer du stand-up dans ma musique et je crois que faire des interludes de quelque chose comme ça sera cool.
M : Je pense que c’est une bonne façon de le faire, j’aime comment ta vision t’inspire à inclure des éléments différents comme ça pour vraiment raconter ta vie.
D : C’est ça, pis c’est aussi comme an ode aux personnes dans ma vie. Moi je fais du stuff parce que j’aime de le faire, parce que je suis capable de le faire, mais j’ai aussi découvert que quelque chose qu’existe dans ma vie que je care beaucoup à propos c’est coacher du soccer. Pour moi, la musique c’est une partie importante de ma vie, pis ça va toujours l’être, mais il y a eu un point que j’avais besoin de choisir entre faire de la musique pis coacher le soccer. Pendant l’été de 2021, je faisais beaucoup de gigs, beaucoup de musique. Cet été-là j’ai pu faire les deux choses que j’aime le plus : coacher pis jouer de la musique. L’été d’après en 2022 j’avais moins de spectacles, mais j’en ai encore fait icette et là. Rendu l’été de 2023, tous les shows qui voulaient que j’en participe étaient en même temps que des grosses matchs de soccer. Cette année-là j’avais besoin de faire un choix.
J’ai deux passions, mais une va éventuellement devoir prendre la backseat. J’y ai beaucoup pensé, mais ce qu’a fini par faire la décision c’était une des filles que j’ai coaché. Ça fait depuis 2019 que je la coach, pis en 2020 durant Covid, on a eu une réunion (à distance!) avec elle et sa mère pour discuter des options et opportunités qu’elle avait pour jouer le soccer au niveau universitaire. Je leur ai dit que ça prendra beaucoup de travail, mais qu’elle sera capable de le faire et que je serai là pour aider avec le processus. Les années passèrent et un printemps elle et sa mère sont venu me voir pour me dire qu’elle va officiellement jouer au niveau universitaire en automne. Pis la feeling que j’ai eu quand elle m’a dit ça c’était comparable à ce que tu ressens quand tu sors de l’estrade après un vraiment bon show. Mais la joie que j’ai ressenti quand elle m’a dit qu’elle allait jouer c’était quelque chose de fort, j’étais tellement fier.
M : Du coaching c’est vraiment rewarding, c’est awesome que t’as pu être ce guide pour des athlètes comme ça.
D : Ouais, pis tu peux vraiment voir le progrès si tu compares où l’équipe est au start de l’année comparé à la fin. Et entendre des commentaires des parents comme, merci de rendre le soccer amusant pour mon enfant, ça vaut plus qu’une médaille ou de gagné.
M : Wow… ça c’est nice que t’as plus qu’un affaire qui te passionne. Je trouve que c’est commun dans la vie d’un artiste, qu’on a plusieurs intérêts ou choses qui nous donnent de la joie ou de l’inspiration. Et c’est clair que t’aimes aussi aider les gens, aider les jeunes et tu peux le faire en coachant et à travers ta musique!
D : C’est ça! Moi, j’ai starter la musique parce que Radio Radio est venu à mon école. Maintenant, moi je veux me rendre dans les écoles faire des ateliers avec les jeunes, faire de l’écriture et les apprendre des choses que moi j’ai pu apprendre à cause de ces ateliers-là. Je ne connais pas tout, mais avec l’expérience que j’ai à date, je crois que je pourrais leur apprendre du stuff.
Merci Denzel d’avoir pris le temps de discuter avec Le Courrier ! Trouver sa nouvelle chanson ICI : https://www.youtube.com/watch?v=VB2plHEOMLA
Trouver son site Web ICI : https://www.musicnb.org/fr/directory/denzel-subban
Légende de mots acadien :
hallo – âllo
itou – aussi
bein – bien
icette – ici
juste – seulement
rinque – seulement
ouais – oui
neuve – nouvelle