Brève rencontre avec Joshua alors qu’il s’apprête à se lancer à l’eau, un avide kayakiste qui se passionne pour la découverte de nos cours d’eau et pour qui la durabilité ne peut prendre son sens qu’en s’intéressant au milieu dans lequel on vit.
Vous semblez être un adepte du kayak…
Le kayak, pour moi, c’est une véritable passion. Je passe la semaine à planifier ma prochaine sortie, quel cours d’eau aller rejoindre, comment m’y rendre, l’équipement nécessaire dépendamment de la difficulté du parcours, toute la logistique. Je fais des sorties pendant la semaine aussi, mais plus courtes. Ça ne demande pas autant de préparation.
Comment avez-vous découvert cette activité ?
Tout ce qui se rapporte au kayak, ça vient de mon oncle. C’était un environnementaliste à 100 %. Il a passé sa vie à découvrir le monde animal et végétal de façon quasi religieuse. Le dimanche, ma mère nous habillait bien et il fallait être à l’heure pour aller à l’église. On passait chercher ma grand-mère et mes tantes pour y aller en famille. Mais mon oncle ? Oh non. Il disait que son église à lui, c’était la nature. Et je comprends dans un sens ce qu’il voulait dire, ce qu’il y retrouvait. En tout cas, pour moi et mes frères, c’est sûr qu’on aurait préféré aller avec lui dans la forêt ou sur une rivière plutôt que de se retrouver assis pendant toute une messe !
Mon oncle, il aimait tout ce qui touche à l’environnement. Il était toujours à essayer de chercher plus d’informations sur une nouvelle plante qu’il venait de voir ou un insecte qui lui semblait familier, à se demander pourquoi tel oiseau était là alors qu’il aurait dû migrer à cette période, des choses comme ça. J’ai tellement appris de lui. C’est lui qui m’a fait découvrir le kayak parce qu’il l’utilisait beaucoup comme moyen de transport pour aller sur certains sites difficiles à rejoindre. Il m’a appris à aimer la fluidité du mouvement du kayak sur l’eau et son silence aussi pour pouvoir mieux observer la nature autour en restant discret.
Est-ce que ceci vous a sensibilisé aux enjeux environnementaux ?
Oh absolument ! Les enjeux auxquels la nature doit faire face et la responsabilité de l’humanité dans tout ça sont très présents dans mon quotidien en raison des enseignements de mon oncle. Et le bien-être de l’environnement est vraiment intégré dans ma vie. Mon style de vie est axé sur la durabilité. J’essaie toujours de mesurer l’impact de mes choix à long terme.
La durabilité, justement, qu’est-ce que vous entendez par là ?
Eh bien, pour moi, c’est juste de faire en sorte que l’empreinte qu’on laisse derrière nous soit la plus discrète possible. Vous savez, on a un dicton dans les parcs, où on doit laisser le site plus propre en partant qu’on l’a trouvé en arrivant. Ce n’est pas plus compliqué que ça. On adapte nos habitudes pour qu’elles soient meilleures avec le temps, et on essaie de faire mieux que ceux qui sont passés avant nous.
C’est vrai que ça demande des ajustements, des prises de conscience, des choix délicats quelquefois dépendamment de la réalité de chacun, des habitudes et tout. Mais c’est possible de faire mieux avec le temps. Moi, j’ai eu la chance d’avoir un mentor, c’est vrai, et ce n’est pas tout le monde qui a cette opportunité. Mais si plus de personnes pouvaient prendre conscience de l’impact des habitudes qu’on a, les problèmes seraient différents aujourd’hui, je pense, et les choses pourraient s’améliorer, vous savez.
Avez-vous des conseils à offrir pour encourager les gens à s’investir dans le bien-être de notre environnement ?
Je commencerais par encourager tout le monde à aller s’immerger dans la nature. Aller découvrir un parc de la province. Aller explorer le bord de mer, louer un canoë en famille. Ça n’a pas besoin d’être compliqué. Mais ça fait vraiment ouvrir les yeux sur le monde qui nous entoure et ça fait se poser des questions. Et je pense que c’est un bon début pour comprendre notre impact sur la nature et prendre conscience du lien qu’on a avec l’environnement.
Ceci est le dernier volet de notre rubrique Mon virage vert. Nous remercions tous nos lecteurs de l’intérêt porté à la durabilité en Nouvelle-Écosse et à ses nombreux visages. Nous remercions également Le Courrier de la Nouvelle-Écosse de nous avoir ouvert leurs pages afin de pouvoir partager ces quelques témoignages avec vous.