le Mercredi 11 septembre 2024
le Lundi 18 septembre 2023 11:00 Rubrique - Le développement durable : parlons-en !

Attention au greenwashing ou « l’écoblanchiment » !

  PHOTO - Towfiqu barbhuiya - Unsplash
PHOTO - Towfiqu barbhuiya - Unsplash
Mais qu’est-ce que ça veut bien dire, le greenwashing ou bien, en français, « l’écoblanchiment » ? Ce n’est pas lorsqu’on mélange des habits verts dans la machine à laver, ça, c’est sûr ! En fait, le concept de greenwashing est de plus en plus utilisé dans la société quand on parle du développement durable.
Attention au greenwashing ou « l’écoblanchiment » !
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Est-ce que vous vous êtes déjà posé la question à savoir si la cause sociale ou environnementale d’une entreprise est réellement sincère ? Est-ce que l’entreprise dit seulement cela pour augmenter sa clientèle sans réellement tenir ses promesses ? Ce sont des questions qui se posent lorsqu’on fait face au greenwashing.

Selon Wikipédia, on définit le greenwashing comme étant « un procédé de marketing ou de relations publiques utilisé par une organisation [ou entreprise] pour se donner une image trompeuse de responsabilité écologique ». Par exemple, une entreprise fait la promotion d’engagement environnemental, même si cela n’est pas vrai ou bien pour cacher des effets négatifs environnementaux. Bref, il y a un déséquilibre entre ce qui est communiqué par l’entreprise en termes de développement durable et les actions réelles.

Dans certains cas, le greenwashing se fait avec intention. Les entreprises savent que le consommateur est beaucoup plus sensible aux questions de développement durable aujourd’hui. Donc, il s’agit d’une façon de générer plus de revenus. Si un produit de l’entreprise est perçu comme étant plus durable, il y a plus de chances de faire une vente. On peut dire qu’il y a parfois une valeur financière perçue attachée à faire du greenwashing

Dans un autre cas, une entreprise pourrait faire du greenwashing sans réellement s’en rendre compte – de façon innocente. Cela peut se faire dans le cas où une entreprise souhaiterait par exemple remplacer un produit en plastique avec un produit plus biodégradable. 

Ainsi, l’entreprise fait des recherches et trouve un fournisseur, qui offre un produit dit biodégradable. Toutefois, ce n’est pas nécessairement vrai parce que le produit va seulement se dégrader en plus petits morceaux. Il faut un système précis pour réellement dégrader le produit. Mais, l’entreprise n’avait peut-être pas les ressources en recherche et en développement pour faire cette recherche approfondie. Il s’agit d’une erreur honnête et innocente.

Bien qu’il n’existe pas encore de réglementation pour éliminer complètement les cas de greenwashing, il y a des astuces pour identifier des cas possibles de greenwashing et ainsi l’éviter : prendre le temps de bien lire les étiquettes des produits et les ingrédients qui y sont inclus ; identifier les mentions vagues ou peu précises ; identifier l’absence de preuves et de faits réels ; identifier les produits qui se démarquent des concurrents en se disant moins nocifs (mais le sont quand même) ; et faire attention aux fausses étiquettes ou certifications.

Pour les entreprises, il est également important de faire ses recherches lorsqu’on travaille avec des fournisseurs pour, entre autres, des fournitures de bureau, les ingrédients pour créer nos produits, la provenance de certains items, etc. À partir d’une recherche approfondie, on peut savoir s’il s’agit réellement de produits écoresponsables, biologiques, respectueux des humains ou animaux, etc. 

Il est important d’être le plus transparent possible avec ses consommateurs. Si on est réellement engagé dans une démarche de développement durable et qu’on reste honnête, transparent et redevable à ses clients par le biais de sa stratégie de communication, on évite de se faire prendre dans le piège du greenwashing. En somme, être bien renseigné sur les produits, gens, fournisseurs et autres partenaires clés avant de se prononcer en ce qui concerne l’engagement durable minimise les risques de greenwashing.

Ceci dit, existe-t-il donc réellement des produits verts, durables ou responsables ? Oui ! Tout à fait ! Dans plusieurs secteurs, il existe des certifications, où l’entreprise doit passer un processus rigoureux pour démontrer qu’elle répond aux critères stricts de développement durable. Dans d’autres cas, l’entreprise a mené sa recherche interne et externe pour identifier des preuves qu’elle est engagée dans une démarche de développement durable. La clé reste qu’il faut se renseigner !

Si vous êtes un.e entrepreneur.e francophone et/ou acadien.ne de la Nouvelle-Écosse ou bien si vous œuvré au sein d’un OBNL et que vous êtes intéressé à avoir plus d’informations sur le projet IMPACT ou si vous souhaitez parler du développement durable pour votre organisation, n’hésitez pas à nous rejoindre à l’équipe des Services en affaires et en entrepreneuriat du CDÉNÉ (aleblanc@cdene.ns.ca).