le Mardi 18 février 2025
le Lundi 4 Décembre 2023 11:00 Projet spécial

Profil de l’École Belleville de Tusket

Afin de présenter les communautés scolaires de la Nouvelle-Écosse, Le Courrier, en collaboration avec le Conseil scolaire acadien provincial, poursuit sa série de profils d’écoles. Notre troisième arrêt ? Belleville !
Profil de l’École Belleville de Tusket
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À la rencontre de Katelyn d’Entremont 

Élève de 5e année, Katelyn d’Entremont nous révèle ce qu’elle aime le plus de la communauté scolaire de Belleville : les personnes qui la fréquentent. « Ils sont toujours gentils et j’ai du fun avec [eux] », lance-t-elle.  

Avec un intérêt particulier pour les chiffres, Katelyn s’amuse à relever des défis et à résoudre des problèmes mathématiques. 

À l’école, ses activités favorites sont les compétitions interscolaires telles que des tournois de soccer avec les élèves de Wedgeport et Pubnico. 

Après que la cloche ait sonné, elle adore danser et chanter des chansons de Disney. D’ailleurs, elle rêve un jour d’être actrice et de jouer dans des comédies musicales. 

À la rencontre de Fernand d’Entremont 

Depuis combien de temps enseignez-vous ? 

Me voilà à ma 27e année d’enseignement. J’ai surtout enseigné au secondaire, au début de ma carrière, mais me voilà depuis 10 ans à l’École Belleville ! 

Pourquoi avez-vous décidé de devenir enseignant ?

Lorsque j’étais jeune, j’avais besoin de me trouver un emploi d’été et j’ai travaillé à un camp d’été. J’ai trouvé ça intéressant de travailler avec les jeunes, en plus du fait que je faisais beaucoup d’entrainement. J’avais des équipes sportives en masse. J’ai pensé que ça serait une bonne carrière de travailler avec des jeunes parce qu’il y a une certaine honnêteté chez les jeunes que j’ai appréciée. 

Pourquoi avez-vous choisi d’enseigner en français ?

Étant un entraineur des Jeux d’Acadie pendant presque 30 ans, j’ai une certaine affinité à la langue française. Je suis francophone langue première. Mes parents et grands-parents le sont aussi. Ça remonte de l’arrivée en France. Dans ma famille, mes deux parents trouvaient que le français en particulier, c’était très important. Donc, moi j’ai continué de me sentir de la même façon. 

Qu’est-ce qui rend l’école où vous enseignez unique ? 

Toutes les écoles ont des forces et des choses à travailler. Mais ici, à l’école Belleville, il y a un certain accueil que l’on ne trouve pas partout […] Nous avons une grosse région, donc ce n’est pas juste une école de communauté. Il y a plusieurs communautés qui envoient leurs enfants ici et je pense que cela fait en sorte qu’on a une diversité et une ouverture qu’on ne trouve pas toujours dans les petites communautés rurales. 

Qu’est-ce qui vous rend fier d’enseigner au CSAP ? 

Comme un francophone qui a vécu toute sa vie en français, qui a élevé ses enfants en français, qui a été élevé en français – j’étais un des premiers qui a gradué de ma région uniquement en français – […] j’avais besoin de choisir le CSAP. J’aurais trouvé ça bizarre que quelqu’un vit et élève ses enfants en français ne contribue pas à la cause francophone de la Nouvelle-Écosse, surtout dans un milieu minoritaire. 

Qu’est-ce que vous souhaitez pour l’avenir de la jeunesse acadienne et francophone de Nouvelle-Écosse ? 

J’aimerais voir, surtout dans les régions rurales, non seulement une augmentation de population acadienne et immigrante francophone, qui voudrait s’établir dans nos régions rurales, mais aussi, j’aimerais voir les jeunes qui peut-être n’étaient pas porter à vivre en français comme jeune un jour grandir et devenir des adolescents et jeunes adultes qui voient la valeur et en profitent.

Média sociaux :

Facebook : https://www.facebook.com/EcoleBelleville

Instagram : https://www.instagram.com/bellevillecsap/ 

Twitter : https://twitter.com/BellevilleEcole 

Particularité de l’école

L’École Belleville ouvre ses portes aux premiers élèves le 7 janvier 1987 et l’ouverture officielle eut lieu le 27 mars 1987. Cet édifice était construit pour permettre une séparation des élèves de l’élémentaire et des élèves du secondaire. À ce temps, les élèves de la 3e année à la 12e année fréquentaient l’école Ste-Anne-du-Ruisseau Consolidated School dans le village de Ste-Anne-du-Ruisseau. Les élèves de la maternelle à la 2e année étaient instruits dans la vieille « école des sœurs » de Ste-Anne-du-Ruisseau et dans quelques roulottes placées à côté. Les conditions, particulièrement en hiver, n’étaient pas toujours favorables à l’enseignement.

Le premier comité mis sur pied par l’Association Parents-Maîtres pour faire avancer la nécessité urgente d’un nouvel édifice était organisé en 1980. Le 30 novembre 1981, M. John Buchanan annonçait, au nom du gouvernement provincial, la construction d’une nouvelle école élémentaire. Cette annonce semait beaucoup d’espoir dans la petite communauté acadienne, mais ce fut plus de six ans plus tard que l’effort des comités fut réalisé et que l’École Belleville fut née.

École Belleville, située à quelques kilomètres seulement de Ste-Anne-du-Ruisseau, dans la région d’Argyle, dessert plus de 10 communautés. Les ayants droit des petits villages semés de Quinan à Argyle, de Abram’s River à Raynardton ou de Tusket à la ville de Yarmouth ont tous le choix d’envoyer leurs enfants à l’École Belleville. 

En 2010, notre école a vu d’importants projets de construction. Une nouvelle cafétéria (qui sert également comme salle multifonctionnelle) permet de mieux offrir les services de petit-déjeuner ainsi que le dîner. Autrefois, les élèves devaient dîner dans le gymnase. De plus, pour accommoder le nombre grandissant d’élèves inscrits au programme Grandir en français, une nouvelle salle  fut construite.