le Dimanche 24 septembre 2023
le Mardi 15 août 2023 9:00 Nos communautés - Sydney

Bienvenue à Sydney !

Regarder dans le miroir pour mieux comprendre l’avenir. Trois questions pour parler du passé, du présent et du futur ! Voici la perspective d’un membre de la communauté de Sydney.
Bienvenue à Sydney !
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Bernard LeVert

1 – Quel est votre plus beau souvenir du CMA 2004 ? 

En ce qui concerne le CMA de 2004, je n’y ai pas assisté ni participé. De même pour les autres CMA, non pas par manque d’intérêt, mais à cause d’autres obligations.

De toute façon, j’ai toujours été fasciné par le travail des concepteurs et planificateurs, lequel remonte à la fin des années 80 et le début des années 90, pour réaliser le premier Congrès en 1994. Grâce à la Société nationale de l’Acadie (SNA), qui s’est engagée à assurer la suite du premier CMA, cet événement quinquennal a pris de l’ampleur. Que c’est réjouissant de constater qu’après vingt ans le CMA reviendra l’an prochain au « Berceau de l’Acadie », ici en Nouvelle-Écosse, quoiqu’un peu plus localisé cette fois. Sans doute, bien d’autres personnes intéressées voudront en faire partie, au moins virtuellement, comme moi d’ailleurs.

2 – Que pensez-vous de l’Acadie en 2023 ? Comment va l’Acadie, selon vous ? 

À mon avis, l’Acadie actuelle se porte bien, malgré les nombreux défis à relever, qu’ils soient d’ordre économique, social, linguistique ou autres. Si ce territoire sans frontières parvient à se maintenir, c’est en partie à cause du travail dévoué et continu de nos leaders dans diverses régions qui brandissent le flambeau de fierté pour guider la relève de demain.

Parmi les enjeux que nous devons toutes et tous affronter, celui de la langue me semble primordial. À mesure que les familles acadiennes, de moins en moins nombreuses de nos jours, doivent être compensées par de nouveaux arrivants, comment faire pour attirer et retenir des immigrants francophones sur notre territoire ? Après tout, dans cette mer anglophone nord-américaine, c’est notre langue qui nous distingue du reste du continent. Quoique le Québec demeure le bastion de la langue française en Amérique, le défi du maintien du français hors Québec est toujours de taille. Il nous faut rester vigilants et résilients afin de léguer à la prochaine génération ce que nos prédécesseurs ont fièrement et fidèlement conservé. En comptant sur le leadership de nos porte-étendards, avec l’appui de nos gouvernements, les domaines économiques, éducatifs et autres devraient continuer d’évoluer. Voilà en partie ce que je souhaite pour l’Acadie dans les années à venir.

3 – Quels sont vos souhaits pour l’Acadie dans les prochaines années à venir ? 

En somme, j’ose croire que l’avenir de l’Acadie s’annonce prometteur. Il importe, toutefois, que les Acadiennes et Acadiens, y compris tous les francophones de la diaspora, continuent de communiquer et de fraterniser entre eux. Pour ce faire, il leur faut des outils rassembleurs tels que les médias – radio, télévision, presse écrite, en particulier Le Courrier de la Nouvelle-Écosse – ainsi que les organismes qui s’engagent à conserver nos acquis. Il faut surtout souligner l’apport de la jeunesse qui devra un jour prendre la relève pour de bon.

Programmation du 15 août

10h30 Rassemblement à l’hôtel de ville

11h La levée du drapeau Acadien

11h30 Tintamarre

12h Diner au restaurant Flavor on the Water

(60 Esplanade, Sydney), offert par le Centre

communautaire Étoile de l’Acadie.

Musique avec notre talentueux Roger Boudreau

https://www.etoiledelacadie.com/ 

La communauté en bref

Les premiers colons d’origine européenne à établir une communauté francophone dans la région de la baie des Espagnols furent les Acadiens, en 1749. Certains d’entre eux sont revenus dans cette région après la Déportation, vers la fin du 18e siècle et le début du 19e siècle.

L’histoire de Sydney et l’histoire de l’exploitation des vastes mines de charbon de la région vont de pair. Déjà dans les années 1720, bien avant la fondation en 1785 de la ville, le charbon était extrait des falaises de Port Morien pour alimenter la Forteresse de Louisbourg. 

L’exploitation du charbon à grande échelle a commencé en 1829, au moment où la General Mining Association creusait ses premières galeries à Dominion. Les mines se sont multipliées peu de temps après. De plus, des lignes de chemin de fer ont été mises en place pour transporter le charbon jusqu’au port de Sydney. Cette région est devenue l’un des foyers de la révolution industrielle du pays. 

Vers 1900, un grand nombre de Chéticantins est arrivé à Sydney afin de travailler dans les mines de charbon. 

La ville a connu un essor industriel remarquable vers la fin du 19e siècle grâce à l’établissement d’aciéries. Au début du 20e siècle, l’usine la plus importante de l’Amérique du Nord était la Dominion Steel and Coal Company. 

De nos jours, la communauté acadienne et francophone de Sydney comprend des gens de divers horizons qui travaillent, entre autres, au Collège de la garde côtière et dans les agences du gouvernement du Canada.