Jean-Philippe Giroux
IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
Le nombre de personnes présentes dans la communauté pour les activités du festival était le plus élevé depuis des années, affirme le comité organisateur.
Charlie MacDonald, qui était à la tête de la gestion de Pomquet 250, estime que cette édition est un franc succès. «C’est un peu comme une resurgence de fierté acadienne», lance-t-il.
L’un des moments les plus marquants, selon Paul Gagnon, directeur général de la Société acadienne Sainte-Croix (SASC), était la journée du 16 aout, où des centaines de gens se sont retrouvés à l’espace communautaire de Chez Deslauriers. «On se sentait que Pomquet, c’était comme une grande famille», commente-t-il.
Lors de cette occasion spéciale, d’anciens résidents de Pomquet vivant aussi loin que les États-Unis et l’Ouest canadien étaient au rendez-vous.
MacDonald était surpris de voir autant de gens revenir durant l’été. «Ça montre qu’il y a des personnes qui viennent. Parce qu’il y a beaucoup de personnes [d’ici] qui juste quittent.»
Il y a eu aussi un retour d’activités qui ont perdu leur popularité avant et pendant la pandémie comme le bingo. La salle de spectacle était pleine, avec carte et tamponneurs en main, pour cette séance en personne, qui a attiré plus de 170 personnes. MacDonald raconte qu’il y avait des gens de tous les âges dans la salle pour ce moment nostalgique.
Des lieux patrimoniaux significatifs ont été mis en valeur durant la semaine, dont l’église Sainte-Croix, où une cérémonie pour honorer les ancêtres a eu lieu, et Chez Deslauriers, un espace de spectacle et de rassemblement à Pomquet géré par des bénévoles dévoués. Il s’agit d’une maison dont la construction date des années 1860. Elle a récemment vu une rénovation extérieure.
Lors du Carnaval d’hiver de Pomquet, un moment fort pour les Acadiens de la région, l’accès à certains sites importants pour la communauté, dont Chez Deslauriers et la plage de Pomquet, est limité. Pomquet 250 était donc une occasion d’inclure plus de sites clés.
On a aussi mis en valeur des groupes et des initiatives, «des choses importantes à nous autres, pour se souvenir des années passées», dit MacDonald, comme le Club de Femmes de Pomquet, dissout il y a près de deux décennies, qui ont eu des retrouvailles, le 13 aout dernier, pour honorer la contribution du club.
L’histoire de Pomquet a été présentée au dos de l’affiche de l’horaire. On y découvre un survol du passé du village, à partir de l’arrivée des six familles fondatrices, des exilés en provenance de Saint-Malo, en France, et de l’implication des 23 familles mi’kmaq.
Le comité organisateur voulait partager cette histoire et la rendre accessible, car l’ancien musée, au deuxième étage du vieil édifice de la SASC, n’était pas le plus accessible, surtout pour les personnes à mobilité réduite.