Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
Tidekite Nova Scotia, l’entreprise qui possède les blokarts, offre des tours en char à voile depuis le mois de juin.
Des jeunes de partout au Canada, de l’Europe et de l’Asie ont eu la chance de suivre une formation avec les fondateurs de la compagnie.
Un petit groupe d’amateurs du blokart en Clare souhaite que le sport gagne en popularité.

Kevin Tummers, cofondateur de l’entreprise locale Tidekite se spécialisant dans la vente de cerfs-volants et l’offre de conduite en blokart.
« Nous sommes à l’étape de créer des clubs en Nouvelle-Écosse et, bientôt, des championnats et d’autres occasions de se rassembler avec les autres qui font du char à voile », lance Kevin Tummers, cofondateur de Tidekite.
Le groupe est en train de se préparer pour les championnats du monde qui se tiendront en 2024.
Le sport est également une occasion pour les gens de la région de s’évader et s’amuser en plein air en dehors de la saison estivale.
M. Tummers mentionne que le blokart, comparativement aux sports compétitifs comme le badminton, encourage le plaisir et les rencontres amicales. Le but est surtout de « se faire de nouveaux amis et d’être plus actif ».
L’expérience blokart débute avec une démonstration à l’intérieur du véhicule. On apprend vite à tirer la corde pour diriger le voile et à bien tourner la roue frontale, selon la direction du vent.
L’exercice n’est pas aussi simple qu’on le pense. Un virage trop lent ou une corde pas assez serrée peut ralentir le char assez rapidement et laisser le chauffeur coincé dans le sable mouillé.

Blerina (Bela) Berberi, cofondatrice de Tidekite, montre à un participant comment manipuler le char à voile.
Connu ailleurs, mais pas ici
Tout a commencé il y a plus de 20 ans en Nouvelle-Zélande lorsque Paul Beckett a bricolé le premier blokart dans son garage.
En quelques décennies, le jouet éolien est devenu un sport qui attire des amateurs de partout dans le monde. Des clubs de blokart existent dans bon nombre de pays comme la France, le Chili et l’Australie.
Le blokart est toutefois peu populaire au Canada et Tidekite est la première entreprise au pays à offrir l’expérience.
Kevin Tummers et son épouse, Blerina Berberi, sont à l’Anse-des-Belliveau depuis 2014. Ils organisent depuis quelques années des événements de cerfs-volants à travers la province.
Les deux fondateurs se servent de leurs études de l’ingénierie du vent comme outil afin de mieux comprendre les terrains et les souffles de la mer.
Et il faut impérativement qu’ils travaillent avec Dame nature. Les événements sont toujours annoncés dans un court délai, ce qui oblige diverses mises à jour et une planification spontanée de la part des clients.

Un cerf-volant acadien vendu par l’entreprise.
Fabrication de cerfs-volants
Les produits de Tidekite sont confectionnés en province par des couturières du troisième âge, ce qui limite la capacité de production de l’entreprise.
« Ils ne sont pas en mesure de faire un grand inventaire », explique Blerina Berberi, précisant que les modèles ne sont pas difficiles à produire, mais il faut une expertise particulière pour comprendre sa conception.
Elle fait remarquer qu’aucune compagnie n’offre un service de couture professionnelle pour créer des cerfs-volants en Nouvelle-Écosse. « Je suis surprise que personne ne l’ait remarqué », déplore-t-elle.
L’entreprise explore d’autres options pour fabriquer une plus grande quantité de produits, comme les imprimantes 3D.