Diana Ombe — IJL — Réseau Presse — Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
« Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir président de la FANE ?
C’est une question de service. Je voulais contribuer à l’essor de cet organisme, mais à plus grande échelle, je voulais soutenir l’Acadie et la Nouvelle-Écosse à travers mes aptitudes et connaissances.
Comment votre expérience personnelle vous a-t-elle aidé dans vos nouvelles fonctions au sein de l’organisme ?
J’ai enseigné à l’École secondaire de Clare lors de la formation du Conseil scolaire acadien provincial (CSAP). Avant cela, je me suis impliqué dans plusieurs mouvements jeunesses et équipes sportives. Je me suis beaucoup impliqué en politique avec mon poste de président d’une association d’un parti politique. Cela m’a permis de collaborer avec de nombreux politiciens et de mieux comprendre leurs enjeux.
Par ailleurs, en tant que chercheur au sein de l’Université Sainte-Anne (USA), j’ai pu faire plusieurs études sur la vitalité des communautés francophones en milieu minoritaire. Cette expérience m’a permis de comprendre les réalités des personnes vivant dans nos communautés et d’élaborer des pistes de solution pour assurer la pérennité de nos communautés sur le long terme.
Depuis les dix dernières années, j’occupais le poste de vice-recteur à l’USA. Grâce à ces responsabilités, je contribue de manière constante à l’essor de notre communauté à travers l’éducation des prochaines générations.
Toutes ses expériences font de moi une personne plus que compétente pour prendre les rênes de la FANE, pour poursuivre sa croissance sur la durée.
Pensez-vous que la mission de la FANE est pertinente en 2022 ?
Oui, car la mission est tellement ouverte. Avant toute chose, la FANE est l’organisme porte-parole de la communauté acadienne de la Nouvelle-Écosse. Nous amenons au gouvernement fédéral la perspective de la communauté acadienne de la Nouvelle-Écosse, dans le processus d’élaboration de la Loi sur les langues officielles. Nous valorisons auprès de la province nos ambitions, nos rêves et notre contribution unique à l’essor de la Nouvelle-Écosse. En outre, le FANE appuie ces membres dans la réalisation de missions individuelles.
Quels sont les enjeux sur lesquels la FANE travaille en ce moment ?
Notre premier enjeu est la modernisation de la Loi sur les langues officielles. C’est une promesse gouvernementale et, depuis le début de l’année, nous avons fait énormément de progrès sur le sujet. Cet enjeu se transfère sur le plan provincial, vu que nous travaillons avec le gouvernement de la Nouvelle-Écosse sur une modernisation de la Loi sur les services en français.
Par ailleurs, un des points importants dans la modernisation de la Loi sur les langues officielles est le volet immigration. C’est un enjeu très important pour la FANE. Sans le poids démographique et l’inclusion des nouveaux arrivants dans notre communauté, nous ne pourrions pas assurer notre vitalité. On s’assure que nos besoins en matière d’immigration soient entendus à la fois au niveau provincial que fédéral.
L’éducation est un autre enjeu pour nous. Nous voulons assurer un continuum en éducation pour tous les enfants de nos communautés. Cela nécessite aussi bien des salles de classe que des institutions qui sont au cœur de nos communautés.
Pour les services à nos membres, nous continuons à fournir des services de ressources humaines et des services financiers.
Quelle est la vision à long terme de l’organisme ?
C’est une question à poser aux membres. Nous sommes dans un processus d’évaluation de notre plan stratégique. Ceci devrait permettre d’établir la vision et les priorités de la FANE pour les années à venir. Nous sommes actuellement dans une vision d’une Acadie nouvelle et inclusive. Cette vision restera une priorité de l’organisme sur la durée.
Quelle est votre définition d’un Acadien ?
Pour moi, c’est toute personne qui fait vivre la langue française et la culture francophone en Nouvelle-Écosse.
Quelle est votre expression acadienne ou francophone préférée ?
Je ne suis pas un passionné de la langue, mais je suis un amoureux de ma communauté. Cette communauté parle le français à sa façon. »