Ayant été élevé dans un village de pêcheurs, je me suis naturellement tourné vers le travail dans l’industrie pendant ma jeunesse et puis, pendant cinq ans, sur des navires de pêche étrangers en tant qu’observateur scientifique. Pendant 28 années, j’ai travaillé avec les ministères des Pêches et des Océans et de Santé Canada pour assurer la sécurité alimentaire.
Mon chemin de vie a toujours suivi celui de ma famille et de mes proches pour contribuer au bien-être de ma communauté acadienne… comme on dit, j’ai ça dans le sang. Je suis absolument fière de mon patrimoine et de ma langue, le français et l’acadien. C’est une conviction de justice sociale, linguistique et de droits de la personne qui m’a amenée à la défendre à la Cour suprême du Canada. Là, je voulais faire reconnaître la discrimination systémique des fonds de la surtaxe scolaire qui étaient auparavant réservés aux écoles anglaises de la Municipalité régionale de Halifax (MRH).
Bien que je sois novice et que je n’aie écrit qu’une douzaine d’articles pour le Courrier à ce jour, mon article préféré porte sur la pêche artisanale des palourdes à la Baie. Il s’agit d’un passe-temps favori et socioculturel des gens qui implique des innovations de chariots et une véritable science lorsqu’il s’agit de trouver ces rois des coques. Dans ma communauté d’adoption de la MRH, j’ai un sentiment d’appartenance et en particulier avec la petite communauté de Chezzetcook, dont le caractère est similaire à celui de mon village natal. Peu importe où vivent les Acadiens, je crois qu’il est important de raconter les histoires telles qu’elles se produisent et de souligner nos contributions respectives à la société.
Pour moi, ma définition de la communauté est d’avoir un sentiment d’appartenance socioculturel et linguistique. Ma phrase préférée, « Vais sur Putch… » était celle de ma mère quand elle nous interpellait sur nos pensées ou nos actions … « Je ne te crois pas, sacre ton camp ailleurs ». Je n’ai jamais su où vivait Putch.